AEROPORTS DE PARIS : trafic passagers en hausse de 5,2% en août

15/09/2014 - 18:16 - Option Finance

(AOF) - En août 2014, le trafic d'Aéroports de Paris est en hausse de 5,2% par rapport au mois d'août 2013 avec 9,3 millions de passagers accueillis, dont 6,5 millions à Paris-Charles de Gaulle (+ 6,2%) et 2,8 millions à Paris-Orly (+ 2,9%). Le trafic international (hors Europe) progresse de 4,1% avec sur une croissance sur les faisceaux suivants : Asie-Pacifique (+ 10,9%), Amérique Latine (+ 7,8%), Afrique (+ 4,2%), Moyen-Orient (+ 3%) et Amérique du Nord (+ 1,7 %). Seul un faisceau est en retrait : DOM-COM (- 1%). Sur les mois de juillet et août, le trafic sur les aéroports parisiens s'est élevé à 18,4 millions de passagers contre 17,7 millions à la même période l'an dernier. A noter que l'aéroport Paris-Charles de Gaulle a enregistré, dimanche 17 août 2014, un record historique de trafic avec 228 992 passagers accueillis en une seule journée. Depuis le début de l'année, le trafic d'Aéroports de Paris s'inscrit en hausse de 4,1% avec un total de 63,2 millions de passagers. Le nombre de passagers en correspondance est en progression de 2,9 %. Le taux de correspondance s'établit à 23,3%, en diminution de 0,2 point. Le trafic de TAV Airports, dont Aéroports de Paris détient 38% du capital, augmente de 22,5% sur le mois d'août 2014 et de 14,2% depuis le début de l'année.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Deuxième groupe aéroportuaire européen après British Airports, cinquième par le nombre de passagers premier européen pour le fret et le courrier, propriétaire et opérateur de Paris-Charles-de Gaulle, Paris-Orly and Paris-Le Bourget ; - Modèle économique résilient basé sur la première destination touristique mondiale, la France, et le hub aérien (plate-forme de correspondances) le plus puissant d'Europe, les commerces étant les plus forts contributeurs au bénéfice ; - Compétitivité des aéroports parisiens par rapports à Francfort et Heathrow ; - Après la modernisation de Roissy, lancement des investissements à Paris-Orly pour la jonction des aérogares Sud et Ouest ; - Partenariats importants avec Air France-KLM et l'alliance Skyteam, Star Alliance, Fedex, Schiphol Group (Aéroport d'Amsterdam) et La Poste pour le fret ; - Contribution élevée, de l'ordre de 20 %, des sociétés mises en équivalence, notamment le turc TAV Airports, dont ADP détient 38% du capital ; - Situation financière assainie laissant anticiper un taux de distribution de 60 % jusqu'en 2015.

Les points faibles de la valeur

- Forte dépendance au trafic aérien, lui-même lié à la conjoncture économique (actuellement défavorable), aux grèves, aux intempéries ou phénomènes naturels ; - Environnement réglementaire et fiscal jugé de plus en plus contraignant par les analystes ; - Révisions à la baisse des perspectives de trafic aérien sur la période 2011-2015 ; - Risques de contentieux tarifaires avec les compagnies aériennes ; - Absence de liaison directe entre Roissy et Paris, le chantier ne devant pas être lancé avant 2017 pour une exploitation en 2023 ; - Appétit de l'actionnaire principal -l'Etat français- pour les liquidités, d'où un taux de distribution élevé de 60 % pouvant entraver les programmes d'investissement.

Comment suivre la valeur

- Forte corrélation au PIB français et à la santé financière des compagnies aériennes ; - Evolution du cadre réglementaire, avec notamment le projet " d'association des collectivités locales à la gouvernance des aéroports d'intérêt national " et relance du projet CDG Express de liaison rapide entre Paris et Roissy ; - Plan 2015 de maintien de la croissance des charges à moins de 3 % par an grâce à un plan d'économies cumulées et à un programme de départs volontaires ainsi que d'une hausse du chiffre d'affaires par passager ; - Volonté, à terme, de faire d'ADP le numéro un mondial de l'exploitation d'aéroports, ce qui passe par l'amélioration des performances opérationnelles des aéroports parisiens, par l'intégration de TAV et par le renforcement des filiales d'ingénierie ADPI et ADPM ; - Réponse, à l'automne, à l'appel d'offres pour la rénovation de l'aéroport new-yorkais LaGuardia et pour celui de Santiago du Chili ; - Réalisation de l'objectif 2014 d'une croissance du trafic entre 2,7 et 3,2 % et d'un bénéfice opérationnel supérieur à 1, Md ; - Valeur non opéable, l'Etat, détenant 50,6 % devant le groupe Vinci (8 %) et Schipol Group, exploitant de l'aéroport d'Amsterdam (8 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Transport aérien

L'Association internationale du transport aérien (IATA) estime qu'en 2014 l'industrie aérienne devrait améliorer ses profits pour une deuxième année consécutive. Elle a néanmoins révisé légèrement à la baisse les perspectives de l'industrie, avec des profits de 18,7 milliards de dollars plutôt que les 19,7 milliards prévus auparavant. Cette révision tient à la hausse du prix du pétrole. L'IATA considère que dans l'ensemble le rendement de l'industrie demeure insuffisant, la marge bénéficiaire nette étant limitée à 2,5%. Si les transporteurs d'Amérique du Nord devraient générer la plus importante contribution aux bénéfices de l'industrie cette année, avec des bénéfices de 8,6 milliards de dollars, la situation demeure compliquée pour les compagnies européennes, confrontées à des problèmes structurels importants (fiscalité élevée, réglementations onéreuses, échec du Ciel unique européen). FTB/ACT/