BNP PARIBAS finalise l'acquisition de la banque polonaise BGZ auprès de Rabobank

16/09/2014 - 09:01 - Option Finance

(AOF) - Suite à l'accord conclu le 5 décembre 2013, BNP Paribas finalisera le 23 septembre l'acquisition des actions de Bank BGZ apportées mardi par Rabobank à l'offre publique d'achat (soit 74,39 % du capital social de Bank BGZ). A l'issue de l'offre publique d'achat, la banque française détiendra entre 88,64 % et 90 % de la banque polonaise tandis que Rabobank conservera une participation très légèrement inférieure à 10 %. Cette acquisition a été finalisée suite à l'obtention de l'agrément de toutes les autorités de réglementation, notamment de l'autorité de supervision polonaise (KNF). BNP Paribas Polska offre une large gamme de produits et de services aux particuliers et aux petites et grandes entreprises, notamment des activités de dépôt, de crédit, de produits financiers et des solutions ciblées de banque d'investissement. La banque répond au besoin de plus de 400 000 clients. Quant à Bank BGZ, sa base de clients compte plus de 1,2 million de particuliers, de petites et moyennes entreprises et d'institutionnels. L'établissement est spécialisé dans le secteur de l'agroalimentaire, et notamment du financement de projets agricoles, de l'économie alimentaire et des infrastructures régionales. " Une fois la fusion achevée, la nouvelle entité sera la 7ème banque universelle de Pologne avec une part de marché de 4 % sur les dépôts, un réseau national élargi, avec une forte présence dans les villes petites et moyennes, un dispositif en ligne (Bank BGZ Optima) et des partenariats dans le crédit à la consommation lui permettant de toucher toute la population polonaise. Elle bénéficiera aussi d'une présence solide auprès des PME et des grandes entreprises, en particulier dans le secteur de l'agriculture et de l'agroalimentaire, " a commenté Stefaan Decraene, responsable de la banque de détail à l'international (IRB) chez BNP Paribas.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Première banque de dépôt en Europe continentale avec 4 marchés domestiques (Belgique, France, Italie et Luxembourg). Leader mondial en assurance des emprunteurs, septième asset manager européen, sixième banque privée mondiale, leader des prêts syndiqués pour la zone Europe,Moyen-Orient et Afrique, leader mondial dans l'aéronautique... ; - Parmi les groupes bancaires de taille mondiale les plus résistants à la crise ; - Diversification équilibrée des revenus entre banque de détail pour 63 % (les [-13]ó du bénéfice d'exploitation), banque d'investissement (21 % des revenus et du résultat) et gestion d'actifs (16 % et 11 %) ; - Forte rentabilité de la branche d'investissement " CIB " ; - Renforcement du plan d'économies " Simple & Efficient " qui vise 2,8 Mds de réduction des coûts entre 2013 et 2015 ; - ROE (rendement des fonds propres) parmi les plus élevés au monde ; - Mise en conformité des capitaux propres prudentiels avec les règles bientôt exigées des banques européennes, avec un ratio de "Common Equity Tier One" de 10,3% en 2013, supérieur aux 9 % requis par Bâle III, et un ratio de levier de 3,7 %, supérieur aux 3 % exigés ; - Valeur considérée par les gérants et analystes comme " best in class " de son secteur.

Les points faibles de la valeur

- Volatilité du titre, comme toutes les valeurs financières, aux soubresauts des crises en zone euro ; - Présence encore faible dans les pays émergents ; - Rentabilité encore en retard par rapport aux niveaux d'avant crise et affectée en 2013 par des amendes aux Etats-Unis ; - Montée des coûts de transformation de la banque dans le cadre du plan d'efficacité et de transformation ; - Faiblesse persistante de la France et l'Italie, deux grands marchés pour la banque ; - Amende de 6,6 Mds$ environ aux Etats-Unis qui amputera le bénéfice du 2nd semestre 2014 ; - Risque de baisse du cours en cas de cession de sa participation par l'Etat belge ; - Plan stratégique 2014-2016 jugé peu innovant par les investisseurs.

Comment suivre la valeur

- Dans le contexte actuel, la valorisation des banques dépend de 5 points : leurs positions de liquidités, leur capacité à satisfaire au ratio de solvabilité dit " Bâle 3 " égal à 9 % des fonds propres, le contrôle de leurs engagements en banque d'investissement, la centralisation des compensations de dérivés et, enfin, les décisions des Banques centrales -Fed américaine et BCE européenne ; - En contexte " normal ", la valorisation dépend de 2 points : le coût du risque, lui-même lié à l'environnement économique, et le rendement des fonds propres ou ROE ; - Renforcement légal de la protection des clients des banques (encadrement des commissions d'intervention) avec des risques pour la rentabilité de la banque de détail en France, déjà affectée par le recul des dépôts à vue au profit des comptes sur livrets ; - Exécution du " Plan de développement 2014-2016 " : ROE (retour sur fonds propres) de 10 % au moins ; croissance des bénéfices par action de 10 % par an ; économies en année pleine de 2,8 Mds ; en banque de détail, croissance en Allemagne et Turquie redimensionnement du réseau d'agences et montée de la banque privée ; en financement et investissements, développement en Asie-Pacifique et Amérique du nord ; - Résultat de l'offre d'acquisition de la 11ème banque polonaise BGZ ; - Mesures à prendre pour compenser les revenus de la branche négoce international, à l'origine de l'amende exigée par la justice américaine ; - Capacité à maintenir un niveau de solvabilité de 10 % fin 2014 malgré l'amende US ; - Capital éclaté mais pratiquement non opéable en raison de la présence d'actionnaires publics, notamment l'Etat belge premier actionnaire (10,3 %), devant les salariés (6,2 %), Axa (2,9 %) et le grand duché de Luxembourg (1 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

S&P relativise la solidité financière des banques françaises. Si elle est supérieure à celle des banques d'Europe du Sud, elle demeure derrière celles des pays d'Europe du Nord. Toutes les banques sont engagées dans la bataille digitale, à travers leurs banques en ligne, pour tirer la croissance dans les années à venir. La majorité des banques françaises mise également sur les marchés émergents. La Société Générale veut poursuivre son développement en Europe de l'Est et en Afrique. BNP Paribas va accélérer son expansion en Asie-Pacifique, en particulier en Chine, mais aussi en Turquie et en Europe centrale. Quant au groupe BPCE, il souhaite se développer en Afrique subsaharienne. En revanche le Crédit Agricole, va poursuivre son recentrage sur sa banque de proximité en France suite à ses mésaventures en Grèce. FTB/ACT/