ALSTOM remporte un contrat de 280 millions d'euros en Australie

16/09/2014 - 11:14 - Option Finance

(AOF) - Alstom va fournir à la ville de Sydney sa nouvelle génération de trains interurbains rapides, destinés à circuler sur le North West Rail Link, premier réseau entièrement automatisé d'Australie et plus vaste projet de transport public du pays. Le groupe français sera ainsi responsable de la gestion du projet, de la conception, de la fourniture, de la fabrication, des tests et de la mise en service du matériel roulant et des systèmes de signalisation. Alstom intègre ainsi le consortium Northwest Rapid Transit, qui devra mettre en service le North West Rail Link à l'horizon 2019. Pour sa part, Alstom fournira vingt-deux rames à six voitures totalement automatiques de la gamme Metropolis, ainsi que le système de signalisation CBTC (Communications-Based Train control). Les rames Metropolis d'Alstom desservent déjà de nombreuses grandes agglomérations comme Amsterdam, Barcelone ou encore Singapour. Elles circulent depuis plus de dix ans en mode automatique intégral. Plus de 4 000 voitures ont par ailleurs été vendues dans une quarantaine de villes. "Les rames Metropolis et les systèmes de signalisation CBTC d'Alstom sont des solutions qui ont fait leurs preuves dans le monde entier. Adaptées pour répondre aux besoins spécifiques de Sydney, ces solutions offriront des services rapides, sûrs et fiables aux habitants des quartiers nord-ouest de la ville", a expliqué Bernard Joyce, Directeur Général d'Alstom Transport en Australie et Nouvelle-Zélande.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un mondial des centrales électriques clés en main et des TGV, également présent dans les technologies de captation et réduction de CO2, ainsi que les solutions de gestion des réseaux électriques ou GRID ; - Activités dopées par les besoins en infrastructures des pays émergents (50 % du carnet de commandes) et en modernisation dans les pays occidentaux ; - Recentrage sur les transports, les activités complémentaires (Thermal Power, Renewables et Grid) devant être cédées à General Electric, d'où une amélioration de la situation financière ; - Visibilité accrue, les transports détenant un carnet de commandes de 4,5 de chiffre d'affaires ; - Amélioration à terme de la situation financière, Alstom récupérant 7,5 Mds environ.

Les points faibles de la valeur

- Dépendance aux dépenses publiques et aux capacités de financement de ses clients ; - 50% de l'activité encore réalisée dans les pays occidentaux, contraints par leurs politiques de désendettement ; - Risques de volatilité boursière au gré des annonces réglementaires ou sociales durant le processus de cession à General Electric ; - Risques de sous-valorisation boursière, les joint-ventures avec General Electric donnant au futur groupe un statut de holding industrielle.

Comment suivre la valeur

- Impact du pouvoir politique engagé dans le processus de vente de la division Energie à General Electric ; - Dossier " value " dont la valorisation dépendra d'ici l'été de l'évolution du dossier de vente des divisions Energie, qui intéressent General Electric et Siemens ; - Interrogations sur l'avenir du groupe, qui sera réduit à sa division transport après la cession des activités énergie ; - Attentes d'un retour de cash aux actionnaires qui sera précisé avant l'assemblée générale fin 2014 ; - Incertitude sur la position à long terme de l'état français, actuellement détenteur de 20 % des droits de vote et engagé à reprendre les actions de Bouygues (29,4 % du capital).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens d'équipement

Les perspectives sont bonnes pour le secteur en 2014. Une croissance mondiale plus soutenue et une stabilisation des taux de changes devraient améliorer les performances des acteurs. Les tendances de long terme, qui impliquent urbanisation et émergence d'une classe moyenne dans les nouvelles économies, sont bénéfiques à l'industrie. Les professionnels de la machine-outil française misent sur l'innovation pour se relancer, comme le souligne la bonne résistance des machines sur mesure, dont la production s'exporte à 60%. Parmi les professionnels du puissant secteur allemand de la machine-outil, l'heure est également à l'optimisme. Après une année 2013 stable, le secteur table sur un rebond de la production de 3% cette année, qui devrait lui permettre de réaliser un chiffre d'affaires historique de 203 milliards d'euros l'an prochain. Suite à cette progression le secteur pourrait compter plus d'un million de salariés en Allemagne. FTB/ACT/