PEUGEOT continue de gérer activement sa dette

18/09/2014 - 08:50 - Option Finance

(AOF) - Le groupe PSA Peugeot Citroen a lancé le 9 septembre 2014 une opération de rachat de plusieurs de ses émissions obligataires existantes : juin 2015, mars 2016, octobre 2016, juillet 2017. Cette opération s'inscrit dans la poursuite de la gestion active de sa dette entamée en septembre 2013. Ce rachat est un succès, avec un montant apporté de 374 millions d'euros, qui contribue à la poursuite de la réduction de la dette du groupe et à la baisse des frais financiers. Le constructeur automobile n'a pas donné plus de détails concernant ce dernier point. " Cette opération de rachat confirme la capacité du groupe à lancer des opérations de marché en saisissant les conditions de marché favorables pour mener à bien sa stratégie de financement ", s'est félicité PSA Peugeot Citroen.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Deuxième constructeur européen derrière Volkswagen, avec 14 % du marché sous les marques Peugeot, Citroën et bientôt DS pour le segment luxe, et septième mondial, avec une accélération de la croissance en Chine et au Brésil ; - Management visionnaire sur la problématique des économies d'énergie pour les petites voitures ; - Fortes positions en Europe avec 11 % de parts de marché ainsi qu'en Chine, premier marché à l'international où le groupe va ouvrir une 4ème usine en 2016, visant 1,5 million de véhicules vendus en 2020 ; - Partenariat financier et opérationnel avec le chinois DongFeng qui donnera de la souplesse financière au groupe ; - Arrivée à la direction de Carlos Tavares, apprécié des investisseurs ; - Redressement très net de la rentabilité opérationnelle au 1er semestre 2014, salué par une remontée des cours de Bourse ; - Stratégie de montée en gamme dans les pays émergents.

Les points faibles de la valeur

- Un des constructeurs les plus exposés à un marché européen (environ 60% de volumes) frappé par la chute des immatriculations ; - Fortes pertes de parts de marché en France et exposition à la Russie ; - Perte de contrôle de 50 % des activités de financement en Europe ; - Dilution de la part des actionnaires après l'augmentation de capital de 3,9 Mds au printemps 2014, réservée pour 1,05 Md au chinois DongFeng et à l'état français.

Comment suivre la valeur

- Valeur de redressement, ultra-cyclique ; - Exécution du plan 2014/2018 " Back in the race " : free cash flow positif dès 2016 et marge opérationnelle de 2 % ; différenciation des 3 marques Peugeot, Citroën et DS, marque premium ; croissance offensive en Chine avec un doublement du réseau entre 2013/2014, grâce au partenariat avec DFM ; forte réduction du nombre de modèles d'où une production plus rationnelle ; - Réussite du nouveau positionnement de Citroën, qui lance 2 nouveaux modèles, la C4 Cactus et la C1, assortis de modes de commercialisation en leasing ; - Poursuite ou non de la collaboration avec Mitsubishi dans les voitures électriques et du projet technologique Hybrid Air ; - Spéculations sur une cession totale ou partielle de la participation dans l'équipementier Faurecia ; - Poursuite de la réduction des pertes en Amérique latine et en Russie et de l'amélioration de l'autofinancement ; - Rumeurs de retour au CAC 40 ; - Incertitudes sur la gouvernance et l'unité de la famille Peugeot qui devra laisser entrer le chinois Dongfeng dans le capital, à hauteur de 14 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobiles - Constructeurs

Le Parlement européen a définitivement adopté une réforme impliquant la réduction de 27% des émissions de CO2 des voitures neuves entre 2015 et 2021. Cette décision s'inscrit dans une politique qui consiste à limiter la contribution du secteur des transports au réchauffement climatique. Les véhicules particuliers représentent aujourd'hui environ 12% des émissions européennes de gaz à effet de serre. Le premier objectif de 130 g/km pour 2015, correspondant à une consommation moyenne de 5,5 l/100 km d'essence ou de 4,9 l/100 km de gazole, devrait être facilement atteint, notamment car la crise économique actuelle favorise le choix de petites voitures. En revanche, l'objectif de 95 g/km en 2021, correspondant à des consommations de 4,0 l/100 km d'essence, 3,6 l/100 km de gazole, est beaucoup plus compliqué à atteindre pour les constructeurs. FTB/ACT/