CREDIT AGRICOLE : émission d'obligations super subordonnées perpétuelles Additional Tier 1 à taux fixe révisable

18/09/2014 - 08:55 - Option Finance

(AOF) - Crédit Agricole S.A. a annoncé avoir lancé avec succès le 11 septembre 2014 son émission de 1,75 milliard de dollars d'obligations super subordonnées perpétuelles Additional Tier 1 à taux fixe révisable. Elles n'ont pas d'échéance déterminée et paieront un intérêt à taux fixe annuel de 6,625% jusqu'au 23 septembre 2019, révisable après cette date. Les paiements d'intérêts pourront être suspendus dans certaines circonstances. Le montant nominal total des obligations sera diminué temporairement si le ratio de fonds propres Common Equity Tier 1 du Groupe Crédit Agricole devait tomber ou se maintenir sous 7% ou si le ratio de fonds propres Common Equity Tier 1 du Groupe Crédit Agricole S.A. devait tomber ou se maintenir sous 5,125%. Les obligations pourront faire l'objet d'un remboursement anticipé par l'émetteur le 23 septembre 2019 et à chaque date suivante de révision du taux d'intérêt avec l'accord préalable du régulateur et sous certaines conditions. Les objectifs de cette émission comprennent l'atteinte des objectifs de " Tier 1 " phasé à décembre 2016 de 15% au niveau du Groupe Crédit Agricole et de 13% au niveau de Crédit Agricole S.A., de compenser partiellement les changements de traitement par S&P des titres hybrides internes émis par les filiales d'assurance, et de capitaliser sur les opportunités de marché pour renforcer la structure financière, améliorer la flexibilité financière pour rembourser le stock d'hybrides " Tier 1 " Bâle 2.5, et optimiser le coût moyen des fonds propres " Tier 1 ".

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Fortes positions en France et en Europe. Premier banquier de détail en France, par les dépôts des ménages (25 % du marché) et premier en Europe, par les revenus bancaires, sous les marques Crédit agricole et LCL ex-Crédit Lyonnais. Numéro 1 de la gestion collective en France et en Europe sous la marque Amundi ; - Organisation en 6 pôles : la banque de proximité en France - Caisses régionales d'une part, LCL d'autre part-, la banque de proximité à l'international, essentiellement en Italie, le pôle épargne et assurances, les services financiers spécialisés (leasing, factoring...) et la banque de financement ; - Retour à une forte rentabilité depuis 2013 ; - Amélioration de la rentabilité de la banque de détail en France (55 % des revenus et 82 % du bénéfice d'exploitation) ; - Fin des déboires au Portugal - Renforcement de la solidité financière avec un ratio de "Common EquityTier One" de 11,2 % pour l'ensemble du groupe et de 10 % pour la structure cotée, au-dessus du minimum exigé de 9 % par Bâle 3 ; - Retour au versement d'un dividende au titre de 2013.

Les points faibles de la valeur

- Complexité des comptes impactés par des éléments exceptionnels - cessions d'actifs, opérations de bilan ; - Faiblesse persistante du réseau international, malgré le nettoyage opéré en 2013 ; - Mode de gouvernance peu propice aux prises de décisions rapides ; - Risque d'amendes par la Commission européenne et par les Etats-Unis ; - Interactions complexes et difficiles à appréhender pour un investisseur entre CASA, l'entité cotée, et le groupe Crédit Agricole.

Comment suivre la valeur

- Dans le contexte actuel, la valorisation des banques dépend de 5 points : leurs positions de liquidités, leur capacité à satisfaire au ratio de solvabilité dit " Bâle 3 " égal à 9 % des fonds propres, le contrôle de leurs engagements en banque d'investissement, la centralisation des compensations de dérivés et, enfin, les décisions des Banques centrales -Fed américaine et BCE européenne ; - En contexte " normal ", la valorisation dépend de 2 points : le coût du risque, lui-même lié à l'environnement économique, et le rendement des fonds propres ou ROE ; - Renforcement légal de la protection des clients des banques (encadrement des commissions d'intervention) avec des risques pour la rentabilité de la banque de détail en France, déjà affectée par le recul des dépôts à vue au profit des comptes sur livrets ; - Réalisation du plan stratégique 2014-2016 - renforcement de la position de leader européen dans la banque de détail avec redressement de la filiale italienne Cariparma et programme d'investissements de 3,7 Mds, synergies de revenus, réduction des coûts ; - Rumeurs de simplification de la structure capitalistique, caractérisée aujourd'hui avec participations croisées (Crédit agricole SA détenant 25 % du capital des caisses régionales, celles ci possédant 56,2 % du capital de CASA).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

S&P relativise la solidité financière des banques françaises. Si elle est supérieure à celle des banques d'Europe du Sud, elle demeure derrière celles des pays d'Europe du Nord. Toutes les banques sont engagées dans la bataille digitale, à travers leurs banques en ligne, pour tirer la croissance dans les années à venir. La majorité des banques françaises mise également sur les marchés émergents. La Société Générale veut poursuivre son développement en Europe de l'Est et en Afrique. BNP Paribas va accélérer son expansion en Asie-Pacifique, en particulier en Chine, mais aussi en Turquie et en Europe centrale. Quant au groupe BPCE, il souhaite se développer en Afrique subsaharienne. En revanche le Crédit Agricole, va poursuivre son recentrage sur sa banque de proximité en France suite à ses mésaventures en Grèce. FTB/ACT/