Analyse clôture AOF France / Europe - Les marchés poursuivent leur marche en avant, grâce à la Fed

18/09/2014 - 18:01 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont terminé dans le vert, revigorés par la Fed qui a annoncé hier soir, à l'issue de la réunion de son comité de politique monétaire, le maintien de ses taux d'intérêt pour une "durée considérable". Toujours à l'international, les craintes autour d'un vote favorable à l'indépendance de l'Ecosse semblent, quant à elles, se dissiper. Du côté des valeurs, les équipementiers automobiles se sont distingués, soutenus par une note de Crédit Suisse. A la clôture, le Cac 40 s'est adjugé 0,75% à 4 464,7 points tandis que le FTSE Eurotop 100 a progressé de 0,85% à 2 838,7 points. En Europe, Bayer ne trouve plus le plastique fantastique. Le groupe allemand de chimie et de pharmacie a en effet annoncé ce matin son intention de mettre en Bourse sa division de plastiques Bayer MaterialScience (BMS) valorisée environ 8 milliards d'euros. Ce projet de séparation avait été révélé par le Wall Street Journal Deutschland. En se séparant d'une branche à faible marge et plus cyclique que le reste des activités, le groupe de Leverkusen entend se recentrer totalement sur la santé et l'agriculture. Une stratégie saluée par le marché. A Francfort, Bayer a gagné 6,17% à 112,7 euros. A Paris, Faurecia (+4,97% à 27,44 euros) s'est adjugé la première place du SBF 120 à la faveur de l'initiation de sa couverture par Credit Suisse, dans le cadre d'une vaste initiation de suivi des équipementiers automobiles européens, avec une recommandation Surperformance et un objectif de cours à 36 euros. Le bureau d'études s'attend à ce que le secteur des équipementiers automobiles retrouve de sa vigueur en 2015, notamment par l'intermédiaire d'une accélération de la croissance structurelle, une donnée "beaucoup trop sous-estimée" par le marché, aux yeux du broker suisse. Enfin, STMicroelectronics (+3,07% à 6,42 euros) a figuré en bonne place parmi les principales progressions de l'indice SBF 120 à la faveur de commentaires positifs de la direction sur ses perspectives. "Pour nous, la règle, c'est que s'il n'y a rien de nouveau, cela signifie que nous sommes en bonne voie pour atteindre la fourchette de prévisions que nous avons donnée pour le trimestre ", a ainsi déclaré lors d'une conférence de presse son directeur financier, Carlo Ferro, selon des propos rapportés par Reuters.

Les chiffres macroéconomiques

La Banque centrale européenne a alloué 82,6 milliards d'euros à 255 établissements bancaires dans le cadre de son programme de refinancement à long terme ciblée (TLTRO). Ce montant est inférieur aux attentes, les investisseurs anticipant au moins 100 milliards d'euros. L'objectif de ce programme est de soutenir la distribution de crédit afin relancer l'économie européenne et de réduire le risque déflationniste. La seconde allocation aura lieu le 11 décembre. Aux Etats-Unis, 280 000 nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage ont été enregistrées lors de la semaine close le 13 septembre. Les économistes tablaient sur 305 000 après 316 000 la semaine précédente (315 000 en première estimation). De leurs côtés, les mises en chantier ont diminué en août de 14,4% à 956 000 en rythme annualisé ajusté des variations saisonnières. Les économistes tablaient sur 1,04 million. Le chiffre de juillet a été révisé à 1,12 million, au plus haut depuis novembre 2007, contre 1,09 million en première estimation. Le nombre de permis de construire délivrés le mois dernier a baissé de 5,6% à 998 000 en rythme annualisé. Le consensus tablait sur 1,05 million. Enfin, l'indice Philly Fed qui mesure l'activité manufacturière de la région de Philadelphie est ressorti à 22,5 points en septembre après 28 en août. Le consensus Bloomberg le donnait à 23 points. A 17H40, l'euro progresse face au dollar à 1,2912.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. FTB/MAF/5