VINCI rachète 0,3% de son capital

19/09/2014 - 18:27 - Option Finance

(AOF) - Dans le cadre de la mise en oeuvre de son programme de rachat d'actions, Vinci a conclu vendredi, avec un prestataire de service d'investissement, une convention d'achat d'actions portant sur un volume de deux millions de ses titres, soit environ 0,3% du capital social du groupe de BTP et concessions. Cette convention s'inscrit dans le respect de la limite de prix maximum par action fixée par l'assemblée générale mixte de Vinci en date du 15 avril 2014, précise le groupe. Vinci n'a pas précisé si ces titres seront annulés.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- L'un des leader mondiaux du BTP et des concessions avec une forte présence à l'international (37 % du chiffre d'affaires), notamment dans le " contracting " au Royaume-Uni et en Afrique, dans la construction en Asie, dans les routes et l'énergie en Allemagne ; - Stratégie long terme fondée sur les complémentarités entre concessions (15 % du chiffre d'affaires avec le groupe ASF et Cofiroute mais 48 % du résultat net du groupe) et le contracting (86 % des ventes avec Vinci Energies, Eurovia et Vinci Construction) ; - Excellente visibilité, avec un carnet de commandes égal aux [-13]ó du chiffre d'affaires ; - Réussite de l'intégration d'ANA, concessionnaire aéroportuaire portugais, à la marge supérieure à celle des autres concessions du groupe ; - Relèvement de la notation de crédit malgré la remontée de la dette due aux rachats d'ANA et des actions Aéroports de Paris ; - Valeur à rendement élevé et retour aux actionnaires de la plus-value réalisée sur Vinci Park (dividende exceptionnel et annulation de 3,8 % du capital).

Les points faibles de la valeur

- Présence encore forte en France où monte la pression fiscale ; - Sensibilité du trafic autoroutier à la hausse du prix de l'essence et au pouvoir d'achat en Europe ; - Incertitudes sur le financement des collectivités locales et retard dans le décollage des partenariats public-privé (PPP) en raison des contraintes budgétaires des états européens, tels la suspension de la ligne TGV Bordeaux-Hendaye ou le report du nouvel aéroport de Nantes ; - Baisse de la rentabilité opérationnelle des activités " contracting " et dégradation du secteur des BTP en France ; - Avertissement sur chiffre d'affaires lancé à l'été 2014.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité du chiffre d'affaires concession à la croissance du trafic de véhicules (notamment de celle des poids lourds, plus sensible aux cycles économiques) ; - Incertitudes autour du rôle de la future Agence française de financement des collectivités locales et sur l'arrivée des " projects bonds " (emprunts obligataires destinés au financement de projets d'infrastructure notamment) ; - Ambitions à confirmer dans les concessions aéroportuaires dont le chiffre d'affaires à terme devra être égal à celui des autoroutes, ainsi que dans le développement international du contracting ; - Attente, d'ici la fin du 1er semestre 2014, du plan de relance autoroutier de l'Etat français portant sur 2 Mds en échange d'une prolongation des concessions ; - Attente de nouveaux contrats au Qatar ; - Réalisation des objectifs 2014 d'une " légère contraction du chiffre d'affaires à structure comparable " et d'une progression de la marge opérationnelle ; - Valeur opéable, les premiers actionnaires étant les salariés (9,5 % du capital), devant Qatari Diar (5,2 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - BTP

La Fédération française du bâtiment (FFB) estime que l'activité du secteur devrait encore baisser de 0,4% cette année. Après quatre ans d'une baisse continue des effectifs salariés en France, la FFB anticipe un net ralentissement de la destruction d'emplois cette année. 7.000 postes disparaitraient contre plus de 25.000 en 2013. La FFB se félicite de certaines dispositions de la loi sur l'accès au logement et la rénovation urbaine (Alur), comme le plan local d'urbanisme intercommunal (PLUI). Néanmoins, il en déplore d'autres, tel que l'encadrement des loyers. Dans un environnement de plus en plus difficile, les entreprises pourraient recourir davantage à des travailleurs détachés, venant d'autres pays de l'Union européenne. La FFB rappelle qu'en 2013, 120.000 travailleurs détachés existaient en France, dont un tiers dans le bâtiment, contre seulement un millier en 2000. FTB/ACT/