RUBIS propose à Total de racheter sa participation dans la SARA

22/09/2014 - 17:57 - Option Finance

(AOF) - Rubis a indiqué lundi soir avoir remis au groupe Total une offre irrévocable de rachat de sa participation de 50% dans la SARA (Société Anonyme de la Raffinerie des Antilles), outil de raffinage et de logistique au coeur du dispositif pétrolier dans la zone des Antilles et Guyane françaises. Rubis, déjà actionnaire à hauteur de 35,5%, pourrait en cas d'avis favorable voir sa participation portée entre 71% et 85,5% en fonction du degré d'exercice du droit de préemption des tiers actionnaires. Le montant de cette offre n'a pas été précisé. Le groupe d'aval pétrolier est déjà présent dans la région en distribution de différents fiouls, du GPL, de carburants pour l'aviation, de bitumes et de lubrifiants. Le rachat de la participation de Total viendra consolider la position de Rubis dans cette zone et accroître la complémentarité logistique et d'approvisionnement avec ses opérations réalisées dans l'ensemble de la zone Caraïbes. Dans la continuité, Rubis restera engagé à faire de la SARA un outil industriel performant en investissant en matériel et en compétences. Cette offre ouvre la période d'obtention de l'avis des instances représentatives du personnel de la SARA. De même, l'acquisition de cette participation est soumise à l'examen et accord des autorités de la concurrence qui seront notifiées à cet effet.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un français du stockage de fioul et GPL (15 % du marché national) et de la distribution de GPL (5 % du marché) ; - Historique de croissance remarquable ; - Forte diversité des débouchés, tournés vers des besoins primaires (chauffage, transport...) moins sensibles à la conjoncture ; - Depuis cinq ans, développement de l'activité GPL en Europe (Allemagne, Espagne, Suisse et Turquie, soit 30 % des volumes vendus, France comprise), en Afrique (Afrique du Sud, Madagascar, Maroc et Sénégal, soit 13%) et dans les Caraïbes (57 %) ; - Bonne expertise en matière d'intégration de sociétés acquises, avec 148 M d'acquisitions en 2013 ; - Situation financière saine encore renforcée en mai 2013 par une émission de Paceo.

Les points faibles de la valeur

- Sensibilité au climat social dans les Antilles françaises ; - Pression structurelle dans le stockage des oléagineux et engrais qui apportent 12 % des recettes du stockage ; - Dilution de la part des actionnaires en 2013 (lignes paceo et augmentation de capital pour financer l'acquisition des actifs caraïbéens de distribution de Chevron) ; - Difficultés dans la distribution de GPL et de produits pétroliers en Afrique ; - Impact des conditions climatiques sur l'activité Distribution de GPL ; - Recul net des facturations en début d'année, d'où une révision en baisse des objectifs 2014.

Comment suivre la valeur

- Valeur à la fois de croissance et de rendement ; - Croissance portée par des facteurs structurels à l'industrie pétrolière (complexité toujours plus importante de la logistique, réglementation accrue des normes en matière de stockage) ; - Eventualité d'une taxation du diesel en France et risque d'une hausse des prix d'approvisionnement ; - Fin début 2015 des investissements des 5 dernières années dans le stockage aux Pays-Bas et en Turquie, d'où des anticipations de forte croissance du bénéfice ; - Vers une croissance du chiffre d'affaires 2014 inférieure à 10 % ; - Valeur au capital éclaté mais non opéable, en raison de la présence d'associés commandités et gérants (1,96 % du capital seulement).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Pénalisés par la conjoncture, les énergéticiens européens engagent des cessions d'actifs et des restructurations. En Allemagne, le développement massif des énergies renouvelables marginalise les centrales conventionnelles. Allié à une baisse de la demande, il fragilise les géants allemands. Au total, E.ON, RWE, Vattenfall Allemagne et EnBW ont annoncé environ 25.000 suppressions d'emplois ces dernières années. En Italie, la chute de la demande d'énergie a entraîné une accélération des cessions d'actifs. En Espagne, en 2013, le développement de la production hydraulique n'a, qu'en partie, compensé les mauvaises performances des centrales thermiques et nucléaires, affectées par la baisse de la demande. Iberdrola compte réduire au minimum ses investissements en Espagne et les orienter en priorité vers d'autres marchés comme le Royaume-Uni et les Etats-Unis. FTB/ACT/