GTT baisse après la sortie partielle d'H&F Luxembourg

23/09/2014 - 09:16 - Option Finance

(AOF) - En repli de 4,21% à 48 euros, Gaztransport & Technigaz (GTT) accuse la plus forte baisse du SBF 120. Le titre est pénalisé par la cession de 5,4% de son capital par H&F Luxembourg. La filiale du fonds britannique Hellman & Friedman a cédé 2 millions d'actions de GTT dans une fourchette de prix comprise entre 47,15 et 48,60 euros. Désormais, le fonds détient 4,99% de la filiale à 40% de GDF Suez spécialisée dans l'ingénierie du transport et du stockage du gaz naturel liquéfié (GNL). L'action de la société, née en 1994 du rapprochement de Gaztransport et Technigaz et spécialisée dans la conception de systèmes de confinement à membranes cryogéniques pour le transport par bateaux et le stockage sur terre et en mer du GNL (gaz naturel liquéfié), a été introduite en Bourse le 27 février 2014 au prix de 46 euros. Elle affichait donc hier soir un gain de 8,9% depuis son IPO.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial de la conception de systèmes de confinement à membranes cryogéniques utilisés pour le transport naval du GNL ou gaz naturel liquéfié (78 % du chiffre d'affaires), diversifié dans le stockage en FSRU ou navires stationnaires (15 % des ventes) ; - Technologie de pointe, 70 % de la flotte de méthaniers étant équipée en technologies GTT ; - Marché du GNL en progression annuelle moyenne de 7,9 % entre 2002 et 2012 et perspectives haussières jusqu'en 2025 ; - Activité à marges élevées, le chiffre d'affaires étant composé aux 9/10èmes de redevances versées par les clients utilisant la technologie du groupe ; - Excellente visibilité de l'activité, avec un carnet de commandes sécurisant 6 années de chiffre d'affaires ; - Situation financière très saine -absence d'endettement- d'où une distribution élevée -de l'ordre de 80 % - aux actionnaires.

Les points faibles de la valeur

- Risques géopolitiques, le Qatar, la Malaisie et l'Indonésie regroupant plus de la moitié de l'offre mondiale de liquéfaction de GNL ; - Sensibilité aux réglementations sur la construction d'infrastructures de liquéfaction ; - Manque de visibilité de l'activité qui dépend des commandes des méthaniers ; - Clientèle très concentrée, 96 % du chiffre d'affaires étant réalisés avec 5 chantiers navals, en Chine, Corée du Sud et Japon ; - Démarrage boursier poussif, le cours évoluant autour du prix d'introduction en avril 2014.

Comment suivre la valeur

- Valeur de rendement, avec distribution, en deux temps, de 80 % du bénéfice distribuable ; - Avancement des projets d'exportation de GNL aux Etats-Unis et évolution de la demande mondiale ; - Progression de la diversification dans le stockage terrestre, encore très marginal dans le chiffre d'affaires (1,1 %) ; - A terme, commercialisation du GNL en tant que carburant maritime (LNG bunkering) ; - Réalisation des perspectives 2014 d'un chiffre d'affaires de plus de 223 M et d'un taux de marge nette de 50 % ; - Versement d'un acompte sur dividende en septembre ; - Société non opéable, GDF Suez contrôlant de fait 40,4 % du capital, devant Total et H&F, 10,4 % chacun.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Pénalisés par la conjoncture, les énergéticiens européens engagent des cessions d'actifs et des restructurations. En Allemagne, le développement massif des énergies renouvelables marginalise les centrales conventionnelles. Allié à une baisse de la demande, il fragilise les géants allemands. Au total, E.ON, RWE, Vattenfall Allemagne et EnBW ont annoncé environ 25.000 suppressions d'emplois ces dernières années. En Italie, la chute de la demande d'énergie a entraîné une accélération des cessions d'actifs. En Espagne, en 2013, le développement de la production hydraulique n'a, qu'en partie, compensé les mauvaises performances des centrales thermiques et nucléaires, affectées par la baisse de la demande. Iberdrola compte réduire au minimum ses investissements en Espagne et les orienter en priorité vers d'autres marchés comme le Royaume-Uni et les Etats-Unis. FTB/ACT/