CAPGEMINI lance un troisième plan d'actionnariat salarié

24/09/2014 - 18:04 - Option Finance

(AOF) - Capgemini a annoncé le lancement d'un troisième plan ESOP d'actionnariat salarié. Cette opération, proposée à environ 96% des employés du groupe de conseil et de services informatiques, vise à associer les collaborateurs à son développement et à sa performance. L'actionnariat salarié résultant des deux plans précédents représente aujourd'hui environ 6,4% du capital de Capgemini. Ce troisième plan ESOP se traduira par une augmentation de capital réservée aux salariés portant sur un maximum de 5 millions d'actions. Le règlement-livraison desdites actions devra intervenir au plus tard le 18 décembre 2014. Selon le calendrier prévu, le Président Directeur Général, Paul Hermelin, sur délégation du Conseil d'administration, arrêtera les modalités définitives de l'opération le 17 novembre 2014, notamment le prix de souscription des actions nouvelles. Le prix de souscription sera égal à 87,5% du cours de référence. Celui-ci correspond à une moyenne des cours de l'action Capgemini sur le Compartiment A de NYSE Euronext Paris sur la période de 20 jours de bourse précédant la décision du Président Directeur Général, soit du 20 octobre 2014 au 14 novembre 2014. La période de souscription/rétractation sera ouverte du 18 novembre au 20 novembre 2014. Pendant cette période, les salariés pourront rétracter les demandes de souscription formulées pendant la période de réservation close le 14 octobre 2014. Les actions nouvelles seront entièrement assimilables aux actions ordinaires existantes composant le capital du groupe. Ces actions porteront jouissance au 1er janvier 2014. Selon le calendrier prévu, l'augmentation de capital sera réalisée le 18 décembre 2014.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Dixième mondial et premier européen des services informatiques - intégration de systèmes (40 %), infogérance (41 %), services de proximité sous la marque Sogeti (15 %) et conseil (4 %) ; - Diminution du poids de l'Europe dans l'activité (dont France pour 22 %, le Royaume-Uni-Irlande pour 20 % et le Benelux pour 11 %) au profit de l'Amérique du nord (21 %) et des pays émergents (9%) ; - Majorité des revenus tirés de l'infogérance et de l'intégration de systèmes, peu sensibles aux cycles économiques ; - Recentrage sur des activités à forte marge et à forte croissance : cloud (stockage de données hors de l'entreprise), big data (collecte des données sur les réseaux sociaux), mobilité et réseaux sociaux ; - Croissance continue dans l'offshore, 45 % des effectifs étant installés dans les pays à bas salaires, notamment l'Inde, d'où une capacité à maîtriser les marges ; - Retombées importantes du partenariat commercial avec Areva après le rachat de Euriware ; - Bonne visibilité avec un carnet de commandes légèrement supérieur au chiffre d'affaires et une croissance embarquée anticipant un très bon premier semestre 2014 ; - Gestion historiquement prudente du bilan et situation financière solide dont la note a été relevée par Standard & Poor's.

Les points faibles de la valeur

- Environnement sectoriel déflationniste et fortement concurrentiel ; - Sensibilité à la cherté de l'euro par rapport à la livre sterling, au dollar et au real brésilien ; - Forte sensibilité du résultat aux frais de personnel (2/3 des charges d'exploitation) ; - Présence dans les pays émergents encore inférieure à celle de ses concurrents et insuffisante en Asie-Pacifique (moins de 5 % des ventes).

Comment suivre la valeur

- Sensibilité du chiffre d'affaires aux investissements informatiques des entreprises d'une part, aux effectifs et au niveau d'intercontrats d'autre part ; - Volatilité boursière en liaison avec les annonces de ses concurrents, notamment l'américain Accenture ; - Attente d'acquisitions en Amérique du nord ; - Avancée du plan d'actions 2015 visant une croissance à deux chiffres de la marge brute ; - Réalisation de l'objectif 2014 d'une croissance du chiffre d'affaires comprise entre 2 et 4 %, d'une marge opérationnelle entre 8,8 et 9 % et d'un free cash-flow supérieur à 500 M ; - Valeur opéable, avec un capital éclaté où les administrateurs et salariés détiennent 9,8 % du capital, d'où des rumeurs récurrentes d'intérêt d'un acteur étranger (indien ou américain notamment) souhaitant s'implanter en Europe.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

Le marché français des services informatiques a légèrement reculé de 0,3% en 2013, et représente 30 milliards d'euros. Néanmoins, les performances opérationnelles des principaux acteurs se sont généralement améliorées l'an passé. GFI Informatique a affiché un chiffre d'affaires en hausse de 11,3% à 742,7 millions d'euros, et un bénéfice net en progression de 16,4%, à 13,5 millions d'euros. En 2014, le marché français du conseil et services informatiques devrait afficher une croissance de 1,4% selon le Syntec numérique. Sur les cinq dernières années, les fusions et acquisitions ont été limitées dans le secteur. Pourtant, après la reprise d'Euriware (Areva) par Capgemini, le rapprochement entre Steria et Sopra marque la reprise du mouvement de consolidation. Certains analystes estiment que cette évolution est rendue nécessaire par la baisse progressive de l'intensité capitalistique du secteur et le ralentissement de sa croissance organique. Les intervenants doivent également satisfaire les nouveaux besoins de leurs clients dans les services à la mobilité, l'informatique en nuage ("cloud computing") ou les réseaux sociaux. FTB/ACT/