L'assouplissement quantitatif de la BCE pourrait s'étendre aux obligation d'Etat, selon ING IM

25/09/2014 - 12:45 - Option Finance

(AOF / Funds) - En réaction à l'essoufflement de la reprise économique, au repli de l'inflation et, surtout, à la baisse des attentes inflationnistes, Mario Draghi a finalement annoncé un programme d'assouplissement quantitatif, rappelle Valentijn van Nieuwenhuijzen, Directeur de la Stratégie Monde, ING Investment Management. Pour l'instant, les ABS (titres adossés à des actifs) et les covered bonds sont uniquement concernés, mais le gérant s'attend à ce que les obligations d'État finissent également par être ciblées. Il y a toujours un risque que les banquiers centraux du noyau dur de la zone euro - essentiellement l'Allemagne - s'y opposent, mais jusqu'à présent, Mario Draghi est parvenu à de multiples reprises à surprendre les marchés dans le sens positif, estime Valentijn van Nieuwenhuijzen. Au cours de ces dernières années, les vastes injections de liquidités des banques centrales, en particulier de la Fed, ont largement soutenu les flux d'investissement et la fin imminente de cette ère rend dès lors nerveux. L'attente de nouvelles mesures de la part de la BCE a toutefois donné une nouvelle impulsion à la 'quête de rendement' au cours de ces derniers mois. Alors que le taux de l'obligation d'État allemande à 10 ans est redescendu sous 1%, les taux des obligations d'État périphériques sont retombés à des niveaux que personne n'aurait osé envisager il y a deux ans. Tandis que cette dernière catégorie est toujours prometteuse, de nombreux segments obligataires n'offrent plus qu'un potentiel haussier limité aux investisseurs. En termes ajustés en fonction de l'inflation (attendue), les perspectives de rendements positifs deviennent de plus en plus faibles. AUT/MAF