PERNOD RICARD : la photographe australienne Vee Speers illustre le rapport annuel

25/09/2014 - 16:31 - Option Finance

(AOF) - Depuis 40 ans, Pernod Ricard fait appel à un artiste pour illustrer son rapport annuel. Cette année, Pernod Ricard a donné " carte blanche " à la photographe australienne Vee Speers. L'artiste est installée à Paris depuis les années 90, après avoir fait ses débuts à Sydney. Ses séries "Birthday Party ", " Immortal " et " Bullet Proof " lui ont permis d'accéder à une renommée mondiale. Pour cette édition du rapport annuel, Vee Speers a retenu le thème de la transmission. Ce parti pris fait évidemment écho à l'année particulière que le groupe s'apprête à vivre : célébration de son 40e anniversaire, transition managériale, nouvelle organisation. Pour l'incarner, Vee Speers a choisi de présenter 9 dyptiques. Pour chaque duo de collaborateurs, Vee Speers elle réinterprète leurs histoires en 9 scènes poétiques et décalées, chacune venant souligner le lien qui les unit (une expertise commune, un transfert de savoir, une fonction similaire) malgré toutes les distances qui pourraient les séparer qu'elles soient culturelles, géographiques ou générationnelles. Ils partagent tous un point commun : être l'un des 18 000 "créateurs de convivialité" du groupe. " 18 collaborateurs sont venus du monde entier pour participer à ce projet. Chacun d'entre eux s'est prêté au jeu avec enthousiasme et fierté. Voir ces personnes se transformer avec les costumes, les écouter et trouver la mise en scène qui révèlera au mieux leurs histoires : quel moment fort ! ", explique Vee Speers. Ambassadeurs de l'engagement de Pernod Ricard pour l'art, ils témoignent d'une démarche historique héritée du fondateur Paul Ricard.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Co-leader mondial avec Diageo des vins et spiritueux après les acquisitions de Seagram en 2001, d'Allied Domecq en 2005 et d'Absolut en 2008, à l'activité équilibrée entre l'Europe (33 % des ventes), les 2 Amérique (21 %) et l'Asie-reste du monde (41 %) ; - Stratégie de montée en gamme appelée " premiumisation " : leader dans la catégorie des " super " et " ultra-premium " avec 14 marques stratégiques dont Ricard, Chivas Regal, Martel, Mumm ou Absolut qui apportent les trois quarts des ventes ; - Segment peu dépendant de la consommation des ménages, plébiscité en Asie, notamment le cognac Martell, et montant en puissance dans les pays matures ; - Fort " pricing power " (capacité à imposer ses prix à ses clients) donnant une visibilité à la hausse des bénéfices et bonne capacité à préserver ses marges ; - Réseau de distribution du groupe en développement continu ; - Structure financière relevée à " positive " par Moody's.

Les points faibles de la valeur

- Risque d'image lié à l'alcool, dont la consommation augmente chez les jeunes ; - Forte sensibilité du chiffre d'affaires et du bénéfice opérationnel à la cherté de l'euro ; - Exposition forte à l'économie chinoise, deuxième marché du groupe derrière les Etats-Unis, où la chute des ventes a entraîné une alerte sur résultat 2013/14 ; - Risques d'exécution du plan " Allegro " de réduction de coûts (suppression de 5 % des effectifs dans le monde et économies de coûts de 150 M entre 2014 et 2016) ; - Valeur chère et rendement très faible.

Comment suivre la valeur

- Forte saisonnalité : deux tiers de l'activité réalisés au premier semestre (juillet-décembre), un quart en décembre ; - Sensibilité boursière aux prévisions et commentaires de son concurrent Diageo ; - Remontée des investissements et de la stratégie d'implantation en Afrique, futur relais de croissance des économies émergentes ; - Réalisation du plan de réduction des effectifs ; - Développement d'Avion Spirits, filiale américaine de tequila désormais contrôlée majoritairement ; - Attente de l'assemblée générale pour des guidances précises sur l'exercice 2014/15 ;; - Capital éclaté mais non opéable, la famille fondatrice détenant 13,1 % des titres et assurant la direction du groupe.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

L'embargo russe sur les produits agricoles et agroalimentaires européens (excepté le vin), en vigueur jusqu' 8 août 2015 en réponse aux sanctions des pays occidentaux dans le cadre de la crise ukrainienne, pèse sur le secteur agro-alimentaire français. La France est le dixième fournisseur de la Russie, derrière l'Allemagne, la Pologne et devant l'Italie et l'Espagne. Selon le président du principal syndicat agricole, la FNSEA, le commerce agroalimentaire avec la Russie croît de 10% par an depuis une dizaine d'années et représente un chiffre d'affaires d'environ 1 milliard d'euros. Cet embargo intervient alors que la situation est déjà difficile pour le secteur, qui a enregistré pour la première fois un net recul en volume de sa production au premier semestre 2014 (-2,2% contre + 0,6% en 2013), selon l'Insee. L'Association Nationale des Industries Alimentaires (Ania) estime que, depuis le début de l'année, un millier d'emplois ont été supprimés. La situation est particulièrement critique dans les secteurs du porc et de la volaille. En cause, notamment, la guerre des prix, qui pèse sur la rentabilité. FTB/ACT/