TOTAL souhaiterait céder sa participation dans le gisement de Tahiti au Golfe du Mexique

26/09/2014 - 09:02 - Option Finance

(AOF) - Total a mis en vente sa participation de 17% dans le gisement de Tahiti situé dans le Golfe du Mexique, a révélé Reuters. La compagnie pétrolière souhaiterait en tirer entre 1,5 et 2 milliards de dollars, a précisé l'agence de presse. La filiale américaine d'exploration et de production Total E&P USA a mandaté à cet effet la Banque de Nouvelle-Ecosse.

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Les points forts de la valeur

- Dans le " top 5 " des compagnies pétrolières opérant dans le pétrole, pour 57 %, et le gaz et le pétrole ; - Visibilité de l'activité pétrole, avec une cible de production de 3 Mbep (millions de barils équivalent pétrole) par jour en 2017 contre 2,3 Mbep en 2012, et une accélération de la croissance après 2015, 90 % du potentiel 2017 étant en production ou en cours de développement ; - Taux de 93 % de remplacement des réserves, le plus élevé des majors européennes, maintenu par une politique d'investissements ambitieuse, essentiellement dans l'amont ; - Production équilibrée géographiquement avec des positions fortes en Afrique (Nigeria et Angola surtout, pour 33 %) et en Norvège (14 %) ; - Mise en place de relais de croissance (GNL et gaz de schiste au Canada, aux Etats-Unis, en Pologne, Chine, Argentine, Bolivie et Grande-Bretagne), notamment dans le projet canadien de gaz de schiste à Fort Hills ; - Diversification dans le solaire avec des projets de grande taille, telle la centrale solaire Shams 1 aux Emirats arabes unis, le groupe étant numéro 1 mondial de l'énergie solaire ; - Qualité de la génération des flux de trésorerie et retour à la hausse des dividendes et aux rachats d'actions.

Les points faibles de la valeur

- Bonne marche de l'activité perturbée par le déclin des champs matures, par la longueur de mise en service des nouveaux gisements et par les variations de quotas de l'Opep ; - Enlisement de la crise structurelle du raffinage européen, partiellement compensé par un relèvement des marges aux Etats-Unis ; - Exposition aux risques géopolitiques en Afrique, au Moyen-Orient et en Russie ; - Recul de la production en début d'année, affectée par les travaux de maintenance en Norvège, au Royaume-Uni et en Thaïlande ; - Relative déception à l'égard du manque de retombées des ambitieux programmes d'exploration.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité aux cours du baril de pétrole et au dollar ; - A compter de 2014, présentation des comptes en dollar ; - Après celles de Voyageur et de TIGF, d'autres cessions à venir dans le cadre d'un plan de rationalisation du portefeuille d'activités portant sur 15-20 Mds$ d'actifs de 2012 à 2014 ; - Exécution du plan de réduction des coûts, qui portera essentiellement sur la branche raffinage en France, affectée par la baisse de la demande d'essence et la prédominance du diesel ; - Arrivée en production des 15 projets en développement et redémarrage d'Elgin en mer du Nord, après une fermeture d'un an, ainsi que de celui d'Ibewa au Nigeria ; - Démarrage de la production en Libye ; - Capacité du groupe à maintenir la production au niveau de 2013, à renouer en 2014 avec la progression des bénéfices ; - Politique de distribution de 50 % du bénéfice, avec service d'acompte ; - Capital éclaté, le premier actionnaire étant GBL-CNP avec 4,8 % du capital, devant les salariés -4,7 % du capital et 8,6 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a revu à la hausse ses prévisions de consommation pour 2014. La demande mondiale devrait atteindre 92,8 millions de barils par jour (Mb/j) cette année (1,32 million de plus qu'en 2013), un nouveau record historique. Pour satisfaire cette demande en hausse, l'AIE estime que l'Opep devra augmenter sa production en moyenne à 30 millions de barils par jour sur l'année, le niveau de son plafond actuel. La plupart des compagnies pétrolières vont réduire leurs investissements en 2014, après avoir lourdement investi dans l'exploration-production. Les investissements de Total vont diminuer de 28,3 à 26 milliards de dollars entre 2013 et 2014. Shell devrait réduire ses dépenses de 44,3 à 35 milliards de dollars en 2014, ExxonMobil de 42,5 à 38 milliards, et BP devrait les stabiliser à moins de 25 milliards. FTB/ACT/