BONDUELLE : résultat net annuel fortement pénalisé par d'importants éléments non récurrents

30/09/2014 - 08:51 - Option Finance

(AOF) - Bonduelle a réalisé sur l'exercice 2014 - 2015, clos fin juin, un résultat net part du groupe de 15,2 millions d'euros, en baisse de 70,7%. Il a été pénalisé par des 36,1 millions d'euros d'éléments non récurrents, qui comprennent en particulier l'amende infligée par la Commission européenne au titre de pratiques anticoncurrentielles sur le marché du champignon en conserve aux marques de distributeurs en Europe pour un montant de 32,4 millions d'euros, frais de procédure inclus. Le repli du résultat opérationnel courant est, lui, moins prononcé : -2,8% à 102,7 millions d'euros. Il a représenté 5,3% des ventes, à comparer avec 5,6% au premier semestre 2013. Elle s'élève à 5,5% à taux de change constants. Le chiffre d'affaires du groupe s'est élevé à 1,92 milliard d'euros, soit une progression de 1,3 %. La croissance organique s'est établie à 5,5 %. Malgré la baisse du résultat net, liée à un élément non récurrent, et au regard des perspectives 2014 - 2015 de croissance de la rentabilité opérationnelle courante, la gérance proposera à l'Assemblée Générale du 4 décembre 2014 un dividende de 0,375 euro par action, stable comparé à l'exercice précédent. Le gearing s'établit à 104,1 % (89,9 % après retraitement de l'autocontrôle) et le ratio de levier (dette nette/Ebitda récurrent) à 2,95 (2,74 après retraitement de l'autocontrôle). Concernant ses perspectives pour l'exercice 2014 - 2015, il s'attend à ce qu'il soit de nouveau être marqué par un climat de consommation peu dynamique et de nombreuses incertitudes tant économiques que géopolitiques. Pour autant, le groupe devrait afficher une croissance de sa rentabilité opérationnelle courante dans une fourchette de 106 - 109 millions d'euros soit une croissance de 3 à 6 % à taux de change et périmètre constants.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

L'embargo russe sur les produits agricoles et agroalimentaires européens (excepté le vin), en vigueur jusqu' 8 août 2015 en réponse aux sanctions des pays occidentaux dans le cadre de la crise ukrainienne, pèse sur le secteur agro-alimentaire français. La France est le dixième fournisseur de la Russie, derrière l'Allemagne, la Pologne et devant l'Italie et l'Espagne. Selon le président du principal syndicat agricole, la FNSEA, le commerce agroalimentaire avec la Russie croît de 10% par an depuis une dizaine d'années et représente un chiffre d'affaires d'environ 1 milliard d'euros. Cet embargo intervient alors que la situation est déjà difficile pour le secteur, qui a enregistré pour la première fois un net recul en volume de sa production au premier semestre 2014 (-2,2% contre + 0,6% en 2013), selon l'Insee. L'Association Nationale des Industries Alimentaires (Ania) estime que, depuis le début de l'année, un millier d'emplois ont été supprimés. La situation est particulièrement critique dans les secteurs du porc et de la volaille. En cause, notamment, la guerre des prix, qui pèse sur la rentabilité. FTB/ACT/