PUBLICIS s'offre une agence italienne de médias sociaux

30/09/2014 - 08:54 - Option Finance

(AOF) - Publicis a annoncé, mardi matin, l'acquisition d'Ambito5, première agence spécialisée dans les médias sociaux en Italie. Fondée en 2003 par Max Brondolo, Ambito5 est une agence innovante dont la mission est de créer, développer et déclencher des expériences sociales - en ligne et hors ligne - afin de contribuer au développement des entreprises et des marques. Ambito5 travaille pour plusieurs entités de renommée internationale, comme Costa Croisières, Barilla, DirectLine, L'Oréal ou encore Swatch, afin de les aider à communiquer efficacement sur les réseaux sociaux. Giuseppe Mayer, l'actuel General Manager d'Ambito5, conservera son rôle, tandis que son fondateur Max Brondolo deviendra Président du Board of Directors. Le CEO de Saatchi & Saatchi Italie, agence qui fera désormais partie intégrante de Ambito5, Giuseppe Caiazza, deviendra Membre du Board of Directors avec délégation de pouvoirs. Le rachat d'Ambito5 succède à une série d'acquisitions clés réalisées au cours de la dernière année par Saatchi & Saatchi dans le secteur du digital, dont Synergize en Afrique du Sud, Interactives Solutions en Pologne et Outside Line au Royaume-Uni. Le montant de la transaction n'a pas été communiqué.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Troisième groupe publicitaire derrière WWP et Omnicom, aux activités réparties entre la publicité traditionnelle pour 29 %, le numérique pour 37 %, le média pour 18 % et les agences spécialisées pour 17% ; - Stratégie fondée sur les activités numériques et de communication interactive qui contribuent à près de 40 % du chiffre d'affaires grâce à des acquisitions ciblées et dégagent une marge supérieure aux autres activités ; - Expansion dans les pays émergents, qui pèsent pour le quart des revenus, contre 78 % pour l'Europe et les Etats-Unis ; - Montée en puissance des marges du numérique, secteur prioritaire pour la croissance externe ; - Qualité et vision stratégique de la direction reconnue par les professionnels et les investisseurs ; - Situation financière très saine.

Les points faibles de la valeur

- Evolution sur un marché publicitaire déprimé dans les pays matures et volatil dans les pays émergents ; - Ralentissement des facturations en Europe, France exceptée ; - Poids des investissements dans le numérique sur la marge d'exploitation qui ne devrait pas retrouver ses niveaux de 2008 avant 2016 ; - Incertitudes sur la stratégie future du groupe après l'abandon, en mai 2014, de la fusion avec l'américain Omnicom.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité à la conjoncture américaine et au billet vert ; - Capacités de résistance au marasme économique en Europe ; - Poursuite des acquisitions dans le numérique et, après l'accord avec Facebook, dans le big data, dans le cadre du plan " Digital 18 " : croissance à 50 % de la part du digital dans les revenus et marge opérationnelle de plus de18 % en 2018 ; - Réalisation de l'objectif 2014, " difficile à atteindre ", d'une croissance organique des facturations de 4 % ; - Précisions à l'automne 2014 sur des rachats d'actions ou sur une hausse du taux de distribution ; - Capital ouvert, le premier actionnaire de Publicis avant fusion étant Elisabeth Badinter, à hauteur de 9,1 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Publicité

L'année 2014 a bien commencé pour les géants de la publicité. WPP, Omnicom et IPG (Interpublic Group) ont tous trois publié des résultats supérieurs aux attentes des analystes sur le premier trimestre, grâce à la bonne santé du marché américain et à la résistance de la zone euro. Les revenus du britannique WPP ont progressé de 1,5%, à 2,5 milliards de livres (4,25 milliards de dollars) sur la période. A taux de change constants, la progression a même été de 9,6%, car le chiffre d'affaires du leader mondial de la publicité a été pénalisé par la force de la livre face au dollar et aux grandes monnaies émergentes. De son côté, sur les trois premiers mois de l'année, son challenger Omnicom a engendré un chiffre d'affaires de 3,5 milliards de dollars, en hausse de 3% par rapport à 2013. Le résultat opérationnel ressort à 389,7 millions de dollars, contre 371,7 millions un an plus tôt. Enfin, IPG affiche un revenu de 1,64 milliard de dollars au premier trimestre, en hausse de 6,1%. Toutes ces bonnes performances ont été essentiellement réalisées grâce à des croissances organiques positives, ce qui est le gage d'un développement sain des leaders : +7% à périmètre constant pour WPP, +6,6% pour Interpublic et +4,3% pour Omnicom. FTB/ACT/