UNIBAIL-RODAMCO place avec succès 750 millions d'euros d'obligations à 8 ans

09/10/2014 - 08:46 - Option Finance

(AOF) - Unibail-Rodamco a annoncé mercredi soir avoir placé avec succès une obligation de 8 ans à échéance octobre 2022 pour un montant total de 750 millions d'euros. L'obligation offrira un coupon fixe de 1,375%, soit le coupon le plus faible atteint pour une émission obligataire du groupe d'immobilier commercial. Ce placement a été sursouscrit près de trois fois, le livre d'ordres atteignant plus de 2 milliards d'euros en moins de deux heures, s'est félicité le groupe. Unibail a également annoncé une offre de rachat sur ses souches obligataires publiques arrivant à échéance en avril 2016, septembre 2016, décembre 2017, août 2018 et mars 2019. La clôture de l'offre de rachat est prévue le 14 octobre 2014. Ces transactions visent à étendre la maturité moyenne de la dette du groupe dans le cadre d'une gestion proactive de son bilan.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- 1ère foncière européenne et numéro un européen de l'immobilier commercial, exerçant principalement en France (40 % des actifs en valeur), en Espagne, Scandinavie, Europe centrale, Autriche et Pays-Bas ; - Stratégie fondée sur 3 piliers : les grands centres commerciaux des capitales européennes (82 % des revenus), les bureaux à Paris-La Défense (12 %) et les grands centres de congrès-expositions en région parisienne (8 %); - Gestion d'actifs agressive (vente de la participation dans SFL, cession de 6 centres commerciaux en France, acquisitions dans l'allemand CentrO) et partenariats avec de grandes enseignes internationales, d'où une hausse régulière de la valeur du portefeuille, de 33,6 Mds à fin juin 2014 ; - Pipeline le plus important du secteur avec 7,3 Mds de projets en développement ; - Refus probable du groupe de se porter acheteur de la foncière de bureaux SFL ; - Meilleur profil financier du secteur, avec une stratégie de remboursement anticipé des obligations, et notation " investment grade " (A) de la dette ; - Hausse régulière du dividende et rendement élevé.

Les points faibles de la valeur

- Croissance appelée à freiner en raison des cessions d'actifs, estimées à 2,5 à 3 Mds à moyen terme ; - Déclin des loyers de bureaux ; - Rentabilité des centres commerciaux qui risque d'être difficile à maintenir sur le long terme face à la concurrence croissante des ventes par Internet et aux difficultés économiques des Européens ; - Perspectives bénéficiaires moins élevées qu'auparavant malgré la reprise en Espagne ; - Secteur sensible au marché de la dette et donc des taux d'intérêt. - Valeur proche de ses plus hauts historiques.

Comment suivre la valeur

- Forte corrélation boursière avec le niveau des taux d'intérêt, le climat des affaires et l'environnement réglementaire ; - Evolution de l'actif net réévalué ou ANR (143,3 au 30/6/2014), donnée-clé du secteur foncier en Bourse, à comparer au cours de Bourse ; - Evolution du taux de vacance des immeubles, indicateur du marché immobilier, de la vitesse de commercialisation des logements et des stocks; - Effet décalé de plusieurs trimestres des reprises des commandes dans les comptes (modèle de Vente en l'Etat Futur d'Achèvement- VEFA -) ; - Risque politique, le régime fiscal " SIIC " de la société étant amené à évoluer dans les prochains mois, probablement vers une distribution obligatoire de 85 % à 95 % au lieu de 85 % des loyers et de 60 %, contre 50 % des plus-values de cessions d'actifs ; - Accueil réservé par les consommateurs aux futurs grands centres commerciaux : Taby centrum (2ème semestre 2014) et Mall of Scandinavia (2ème semestre 2015) en Suède ; - Réalisation de l'objectif 2013 de croissance de 5,5 % du bénéfice courant par action ; - Société également cotée à Amsterdam et donc non éligible au SRD ; - Valeur opéable, aucun actionnaire ne détenant plus de 10 % du capital.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Immobilier

Le marché de l'immobilier ancien résiste, comme l'atteste le bilan dressé par les notaires pour 2013. Sur le plan national la baisse moyenne des prix des logements anciens s'est limitée à 1,4% sur un an, aussi bien pour les appartements que pour les maisons. Le recul est plus prononcé en Ile-de-France (- 1,9%) que dans les autres régions (- 1%). Quant au volume des transactions, il a progressé de 2,7% par rapport à 2013. Cette année, les notaires estiment que la lente érosion des prix, qui devrait se poursuivre, devrait permettre une remontée du nombre des transactions. Du côté du logement neuf, du fait d'un recul de 13% des permis de construire octroyés et des mises en vente de logements neufs l'an dernier, les promoteurs craignent que les ventes retombent cette année sous la barre des 70.000 logements, leur plus mauvais niveau depuis 1995. L'an passé, seuls 40% des logements ont été vendus à des investisseurs en locatif, contre 60% en 2010 avec le régime Scellier. Les ventes à investisseurs ne se sont donc élevées qu'à 30.000 (sur 75.000 au total), et ont reculé de 4% en un an. FTB/ACT/