CASINO et Intermarché grouperont leurs achats dès 2015

09/10/2014 - 08:53 - Option Finance

(AOF) - Intermarché et Casino ont annoncé mercredi une coopération sur le marché français afin d'optimiser leurs achats et, au niveau national, d'améliorer l'offre de services aux fournisseurs, sur des produits de grandes marques auprès de groupes multinationaux, dans l'alimentaire et le non alimentaire. Cette coopération sera mise en place dès les négociations d'achat de l'année 2015. La coopération ne portera pas sur les produits vendus sous marque propre, ni sur les produits frais traditionnels issus de la production agricole ou de la pêche, ni enfin sur les produits de marque nationale élaborés par des PME ou des entreprises de taille intermédiaire, précisent les deux distributeurs. Intermarché et Casino continueront à gérer et développer séparément leurs approches commerciales et leurs points de vente, maintenant ainsi une différenciation totale de leurs enseignes respectives, ajoutent les deux enseignes. Grâce à cette coopération, les clients d'Intermarché et de Casino continueront de bénéficier de l'animation concurrentielle générée par les enseignes des deux groupes. Cette coopération contribuera à pérenniser la diversité des acteurs de la distribution sur le marché français.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Cinquième distributeur français sous les marques Casino, Franprix, Leader Price, Monoprix, Spar, leader au Brésil sous la marque GPA (premier contributeur au résultat du groupe), et n° 1 ou 2 en Colombie (Exit), en Thaïlande et au Vietnam (Big C) ; - Stratégie recentrée sur le commerce de proximité en France - avec la prise de contrôle total de Monoprix et de ses enseignes Monop' et Daily Monop - et quelques marchés internationaux ; - Réorganisation du groupe : division E-Commerce, scission de l'Amérique latine en 2 pôles, Latam Food et Latam Electronica avec Viavarejo, fusion des activités en France ; - En France, succès de Cdiscount dans le e-commerce et redressement des hypermarchés Géant repositionnés sur une offre à prix inférieurs à ceux de Leclerc ; - Taille critique acquise dans un nombre de pays limités et émergents (56 % des ventes), et montée en puissance de l'e-commerce (6 %) - Croissance organique sensiblement supérieure à celle de ses concurrents ; - Amélioration de la situation financière qui devrait se poursuivre en 2014.

Les points faibles de la valeur

- Groupe encore perçu comme fortement positionné en France malgré son développement rapide dans les émergents ; - En France, sensibilité au recul de la consommation et des prix, d'où la baisse de la rentabilité opérationnelle au 1er semestre 2014, absence de taille critique en hypermarchés et vive concurrence en hard discount affectant Leader Price ; - Exposition forte au Brésil - dégradation de la situation économique et sensibilité au real ; - Forte présence des intérêts minoritaires dans les filiales à l'étranger, qui pèse sur la rentabilité nette globale du groupe.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité aux crises alimentaires (vache folle, grippe aviaire, plats surgelés non traçables...) ; - Pour 2014 et 2015, focus sur le désendettement ; - A l'international : développement au Maghreb, en Côte d'Ivoire et au Moyen-Orient (Qatar, Libye, Liban et Maroc à partir de 2014) et focus sur l'immobilier commercial en Colombie avec la filiale Exito qui, après sa levée de capitaux et l'achat de Super Inter, devrait accélérer son expansion ; - Vers une introduction à la bourse américaine de la filiale à 62,2 % CNova qui regroupe les activités de Cdiscount et de Nova Pontocom ; - Retour à la rentabilité de Géant Casino (10 % des ventes du groupe) après la réorganisation initiée en 2012 ; - Réalisation des objectifs 2014 : retour à la croissance des ventes en France, poursuite de la forte croissance à l'international et hausse de la rentabilité opérationnelle ; - Capital verrouillé, le holding Rallye détenant 50 % du capital et 61,3 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution généraliste

Même si l'année 2014 est jugée comme étant difficile, les trois distributeurs indépendants attendent une croissance de leur activité cette année. Leclerc table ainsi sur une progression de 3,5% à 4% de son chiffre d'affaires, Intermarché entre 3 à 3,5 % et Système U de 2,5%. Pour résister les acteurs du hard-discount ont deux solutions. Ils peuvent proposer une offre minimale mais imbattable sur les prix, et revenir ainsi aux fondamentaux du hard-discount. Aldi a opté pour cette stratégie. Ils peuvent également se rapprocher des magasins de proximité, comme Lidl, qui a choisi de renoncer au hard discount. Cette stratégie est néanmoins risquée car la concurrence est très vive dans le " soft discount ". FTB/ACT/