Les Bourses européennes gagnées par la prudence faute de catalyseurs

13/10/2014 - 18:16 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont finalement terminé en légère hausse sous l'équilibre ce lundi, malgré une ouverture de séance en nette baisse. Faute de réels catalyseurs pour orienter la tendance, le CAC 40 a ainsi progressé de 0,12% à 4 078,07 points, touchant en séance son plus bas niveau depuis le 9 septembre 2013, à 4 030,57 points. De son côté, l'indice composite européen FTSE Eurotop 100 a terminé en hausse de 0,14% à 2 635,56 points, retrouvant son niveau le plus bas depuis la fin du mois de mars dernier. Aux Etats-Unis, la correction à l'oeuvre depuis deux séance s'est poursuivie. Le Dow Jones perdait ainsi 0,19% vers 17h30, tandis que le Nasdaq, qui avait chuté de 2,33% vendredi en raison d'avertissements sur résultats émanant de plusieurs noms du secteur des semi-conducteurs, perdait 0,32% après deux heures de cotation. En l'absence de publication d'indicateurs macroéconomiques de premier plan, les opérateurs ont privilégié la prudence. Les récents chiffres en provenance de France et d'Allemagne ces dernières semaines laissent penser que la reprise économique est loin d'être une réalité en Europe. Plus largement, les évènements géopolitiques en Ukraine et au Proche-Orient ou l'apparition de nouveaux cas de fièvre Ebola en Europe et aux Etats-Unis pèsent encore davantage sur la confiance des investisseurs. Du côté des valeurs, alors que la saison des publications trimestrielles a tout juste commencé la semaine dernière, Accor (-1,35%) aurait déposé une offre "indicative et non engageante" sur Louvre Hotels Group auprès du fonds Starwood Capital, selon des sources de presse. De leur côté, STMicroelectronics (-4,64%) et Soitec (-4,41%) ont accusé les deux plus forts replis de l'indice SBF 120, toujours pénalisés par les annonces des fabricants américains de semi-conducteurs Microchip et Juniper de vendredi. (E.B)

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Premier opérateur hôtelier mondial et numéro un en Europe, avec 43 % du marché (hors France, 34 % également) ; - Activités réparties en deux pôles, HôtelServices regroupant les hôtels en franchise, soit 20 % environ du chiffre d'affaires et 46 % de l'EBITDA, et HôtelInvest, pour les hôtels détenus en propre ou par des investisseurs ; - Bonne diversification dans l'hôtellerie entre les segments économique (Ibis, Adagio), revenus à moins de 40 % du chiffre d'affaires, le milieu de gamme (Novotel, Mercure pour 45 % environ), et le haut de gamme (Pullman, Sebel) et luxe (Sofitel) ; - Reprise, en juin 2014, en propriété totale de 97 hôtels auparavant en franchise, ce qui aura un impact positif sur les profits ; - Expansion en Asie-Pacifique où se concentrent la moitié des projets d'ouverture ; - Structure financière solide.

Les points faibles de la valeur

- Sensibilité des segments " haut et milieu de gamme " à la conjoncture ; - Exposition négative au real brésilien et au dollar australien ; - Sensibilité à l'économie européenne, notamment en France (37 % de l'EBIT 2013), handicapée par la hausse de la TVA et la morosité de l'activité ; - Montée en puissance des OTAs (Online Travel Agency) qui assurent plus de 10 % des ventes de chambres, ce qui limite la capacité du groupe à fixer les prix ; - Part trop faible (15 % environ) du haut de gamme dans le parc hôtelier du groupe, contre 32 % de l'hôtellerie au niveau mondial.

Comment suivre la valeur

- Activité cyclique encore sensible à la conjoncture européenne, lisible par le taux d'occupation des hôtels et le RevPar ; - Avancée du plan de développement 2013-2016 : ouverture de 30 000 à 35 000 chambres par an, notamment dans le luxe (Sofitel et Pullman) afin de porter le nombre de chambres à 550 000, restructuration des actifs hôteliers avec la poursuite des cessions de murs (800 hôtels) et une nouvelle organisation par marques en Europe ; - Avancée de l'objectif de 50 % des revenus dans les BRIC en 2016, contre 23 % en 2012 ; - Précision attendue, en octobre, sur la modernisation du système de réservation directe qui assure la moitié des revenus du groupe, pour contrer la concurrence des OTAs ; - Spéculations récurrentes sur une cession de la chaîne française HôtelF1et, à moyen-terme, de la branche Sofitel ou d'Ibis Chine ; - Evolution de la valeur de l'actif brut d'HotelInvest, de 5 à 5,5 Mds ; - Atteinte de l'objectif 2014 d'un résultat d'exploitation entre 575 et 595 M ; - Evolution du capital, détenu à 21,4 % par les fonds Colony/Eurazeo (30 % des droits de vote), le groupe pouvant intéresser un concurrent souhaitant se renforcer en Europe sur le milieu de gamme et sur l'hôtellerie économique.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Hotellerie et loisirs

Pour 2014, l'OMT prévoit une croissance de 4 à 4,5% du nombre de touristes. En France les parcs de loisirs abordent de nouvelles thématiques, alors que les grands parcs historiques, comme Disneyland Paris, le Parc Astérix, le Puy du Fou, ou le Futuroscope se sont déjà imposés comme des destinations touristiques majeures. Ainsi, le projet de Parc Spirou se précise. Un ambitieux projet de parc aquatique devrait également voir le jour avec le complexe de Beaulieu-Lac de Monteux, près d'Avignon. D'autres projets sont à l'étude, comme un parc autour de Napoléon en Seine-et-Marne. Les collectivités locales jouent un rôle actif dans le développement de ces parcs, qui peuvent constituer de formidables opportunités en termes de développement et d'aménagement. FTB/MAF/