ABBVIE : le rachat de Shire sur la sellette

15/10/2014 - 14:28 - Option Finance

(AOF) - Le volontarisme de Washington porterait-il ses fruits ? Mardi soir, AbbVie a fait part de ses doutes quant à l'intérêt du rachat du britannique Shire la lumière des modifications apportées le mois dernier par l'administration Obama à la législation fiscale. En juillet dernier, Shire avait accepté l'offre de rachat de 32 milliards de livres de l'américain, une opération notamment motivée par la possibilité de payer moins d'impôts grâce au mécanisme d'"inversion fiscale". AbbVie n'avait en effet pas caché sa décision de créer une nouvelle structure dont le siège sera situé sur l'île anglo-normande de Jersey. Le taux effectif d'imposition de celle-ci sera de 13% contre environ 22% actuellement pour AbbVie aux Etats-Unis. Cette stratégie adoptée par de plus en plus de multinationales américaine a suscité l'agacement de l'opinion publique et de la Maison Blanche à tel point que cette dernière a annoncé fin septembre une série de mesures, avec effet immédiat, compliquant la possibilité de déménager son siège social. AbbVie précisé que son conseil se réunirait le 20 octobre pour dire s'il cessait de recommander le rachat de Shire ou s'il modifiait son avis.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pharmacie - Santé

Moody's a renouvelé la perspective "stable" pour le secteur pharmaceutique dans le cadre d'une étude sectorielle sur les douze à dix-huit prochains mois. L'introduction de nouveaux produits devraient assurer la poursuite de la croissance de l'industrie, qui semble avoir résolu la perte de brevets majeurs. Le bénéfice brut d'exploitation (EBITDA) moyen devrait croître de 2 à 3%, grâce à plusieurs facteurs : l'augmentation de la proportion de médicaments sous ordonnances, l'accroissement des ventes sur les marchés émergents et les hausses de tarifs aux Etats-Unis. L'agence de notation considère que le secteur devrait être soumis à un ralentissement des mises sur le marché de médicaments à fort potentiel de chiffre d'affaires (blockbusters) cette année et l'année prochaine. En France le contexte se durcit avec l'annonce par les autorités d'un nouveau plan d'économies de 3,5 milliards d'euros sur les trois prochaines années. FTB/ACT/