MERCIALYS relève ses perspectives annuelles après des revenus trimestriels en hausse

15/10/2014 - 18:42 - Option Finance

(AOF) - Les revenus locatifs de Mercialys ont crû de 0,8% au troisième trimestre 2014, à 36,33 millions d'euros, a indiqué le groupe d'immobilier commercial. Sur neuf mois à fin septembre, ceux-ci ont crû de 1,5% à 114,46 millions d'euros, portés par la hausse de 3,3% des loyers facturés. En termes de perspectives, Mercialys a revu à la hausse sa prévision de croissance organique hors indexation des revenus locatifs pour l'année 2014. Il attend désormais une hausse supérieure à 2,5% contre 2% attendus jusqu'à présent.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- " Pure player " de galeries commerciales en France avec 91 actifs dont 61 centres commerciaux, à 95 % hors Ile-de-France ; - Partenariat historique avec la maison-mère Casino (acquisition en 2014 de 5 hypermarchés) ; - Stratégie en trois volets : création de valeur par la reversion des loyers initiaux, particulièrement faibles, et le développement des projets " Esprit Voisin " (10 programmes prévus en 2014); prises de participation minoritaires dans des fonds investissant dans des actifs matures ; lancement des sites pilotes " Foncière Commerçante " ; - L'une des rares foncières à avoir 40 % de ses baux encore indexés sur l'Indice du Coût de la Construction (ICC) et hausse des valeurs d'actifs au 1er trimestre 2014, donnant un ANR de 17,91 au 30 juin ; - Volonté d'accroître la distribution par un dividende exceptionnel pour la deuxième année consécutive, grâce aux plus-values de cession, le rendement étant jusqu'ici faible pour une foncière ; - Allègement de la dette grâce au programme de cessions finalisé fin 2013, avec la volonté de la direction de maintenir à moins de 40 % le ratio LTV (loan-to-value ou dette sur actifs).

Les points faibles de la valeur

- Hausse de l'endettement avec la nouvelle stratégie de " foncière commerçante " ; - Hausse de la sensibilité à l'évolution du coût du financement et du profil de risque, d'où une décote sur ANR, jusque-là inexistante ; - Rareté des cibles potentielles pour réaliser de la croissance externe alors que le groupe se dessaisit depuis 2012 des actifs non commerciaux ; - Durcissement des conditions de renouvellement des baux en raison des difficultés des commerçants et incertitudes sur la capacité des locataires à surmonter une crise de longue durée.

Comment suivre la valeur

- Forte corrélation boursière avec le niveau des taux d'intérêt, le climat des affaires et l'environnement réglementaire ; - Evolution de l'actif net réévalué ou ANR, donnée-clé du secteur foncier en Bourse, à comparer au cours de Bourse ; - Evolution du taux de vacance des immeubles, indicateur du marché immobilier, de la vitesse de commercialisation des logements et des stocks; - Effet décalé de plusieurs trimestres des reprises des commandes dans les comptes (modèle de Vente en l'Etat Futur d'Achèvement- VEFA -) ; - Sensibilité aux performances de son actionnaire de référence Casino ; - Réalisation des objectifs 2014 d'une croissance de 5 % du résultat des opérations ; - Valeur non opéable, l'actionnaire Casino voulant conserver sa position à 40,17 %, devant le groupe Generali (8,01 %).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Immobilier

Le marché de l'immobilier ancien résiste, comme l'atteste le bilan dressé par les notaires pour 2013. Sur le plan national la baisse moyenne des prix des logements anciens s'est limitée à 1,4% sur un an, aussi bien pour les appartements que pour les maisons. Le recul est plus prononcé en Ile-de-France (- 1,9%) que dans les autres régions (- 1%). Quant au volume des transactions, il a progressé de 2,7% par rapport à 2013. Cette année, les notaires estiment que la lente érosion des prix, qui devrait se poursuivre, devrait permettre une remontée du nombre des transactions. Du côté du logement neuf, du fait d'un recul de 13% des permis de construire octroyés et des mises en vente de logements neufs l'an dernier, les promoteurs craignent que les ventes retombent cette année sous la barre des 70.000 logements, leur plus mauvais niveau depuis 1995. L'an passé, seuls 40% des logements ont été vendus à des investisseurs en locatif, contre 60% en 2010 avec le régime Scellier. Les ventes à investisseurs ne se sont donc élevées qu'à 30.000 (sur 75.000 au total), et ont reculé de 4% en un an. FTB/ACT/