PLASTIC OMNIUM : l'activité marque le pas au troisième trimestre

16/10/2014 - 15:37 - Option Finance

(AOF) - Plastic Omnium (-3,8% à 15,7 euros) perdait du terrain, dans un contexte de forte nervosité des marchés, après avoir fait état d'un chiffre d'affaires en hausse de 1,2% à 1,27 milliard d'euros au troisième trimestre. L'activité automobile de l'équipementier, la plus importante du groupe, a vu ses revenus progresser de 2,4% sur la période à 1,16 milliard d'euros, tandis que les revenus de son activité Environnement chutaient de 10,3% à 104 millions d'euros. Résultat, alors que la progression des ventes avait été de 3,8% au premier semestre, elle tombe à 3% sur les neuf premiers mois de l'année. En France, l'activité (11% du chiffre d'affaires total) a reculé au troisième trimestre de 14,2% à 138,3 millions. L'Amérique du nord (-0,8%) a également marqué le pas à cause du renouvellement d'une part importante de la gamme de Ford (F-150). En revanche, le groupe a vu son activité croître significativement au troisième trimestre en Asie (+5,2%). S'agissant des perspectives pour l'ensemble de l'année 2014, le groupe souligne que tous ses "agrégats financiers progresseront en 2014". Le cash-flow libre généré, positif à nouveau sur le second semestre, renforcera la structure financière. Pour faire face à ses nouvelles commandes, le groupe va renforcer son programme d'investissements autofinancés et bâtit de nouvelles capacités dans le monde. Ainsi, 1,7 milliard d'euros seront investis sur la période 2014-2018. Les six usines actuellement en construction (cinq en Chine et une en Russie) seront mises en service courant 2015. Quatre nouvelles usines seront opérationnelles en 2016, deux aux Etats-Unis, une au Mexique et une en Angleterre. Elles serviront les nouveaux contrats remportés auprès de General Motors, Volkswagen et Jaguar Land Rover. (S.H)

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Equipement automobile de " rang 1 " spécialisé dans les pièces de carrosserie (numéro 1 mondial dans les ailes, pare-chocs et calandre avant) et les systèmes de carburant (numéro 1 mondial), avec un maintien de l'activité historique des produits de gestion des déchets urbains (8 % des facturations) ; - Ventes très équilibrées mondialement (14 % en France, 38 % dans le reste de l'Europe, 27 % en Amérique du nord et 16 % en Asie) et par clients (16 % General Motors, 15 % Volkswagen, 14 % PSA, 11 % Renault, 10 % BMW...) ; - Capacité à accroître les marges, y compris en Europe ; - Maintien de la R&D à plus de 10 %, soit 300 M par an, avec un regroupement des forces à Compiègne, et 107 lancements automobiles en 2013 ; - L'un des seuls équipementiers automobiles européens à n'avoir jamais détruit de free cash flow durant les 10 dernières années ; - Entreprise familiale considérée comme bien gérée par les analystes.

Les points faibles de la valeur

- Encore 32 % du chiffre d'affaires en Europe de l'Ouest ; - Potentiel du titre jugé plus limité après un rebond spectaculaire sur trois ans ; - Activité environnement impactée par les restrictions budgétaires en Europe ; - Restructurations à venir en Belgique et en Allemagne ; - Valeur chère amenant le groupe à diviser régulièrement le nominal des actions.

Comment suivre la valeur

- Valeur de croissance au sein de son secteur ; - Activité dépendant à près de 90 % des commandes des constructeurs et donc de la santé du marché automobile ; - Indicateur de la tendance du marché = nombre d'immatriculations de véhicules neufs ; - Après l'émission obligataire du printemps, attente de nouvelles d'acquisitions dans les pays émergents après les prises de contrôle total dans des filiales indiennes (pare-chocs) et en Chine (composites) ; - Accélération des investissements de 2013 à 2016, avec 800 M d'investissements industriels et 800 M de projets programmés pour accroître les parts de marché dans l'automobile ; - Ouverture de 16 nouvelles usines d'ici 2016, dont la moitié en Chine et 2 aux Etats-Unis ; - Réalisation des perspectives 2014 d'une accélération de l'innovation, d'une rentabilité élevée et de la globalisation dans les BRICS, grâce au lancement de 52 nouveaux programmes ; - Société contrôlée à 56,1 % par la famille fondatrice Burelle.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobile - Equipementiers

Sur les dernières années les équipementiers automobiles ont su évoluer. Alors qu'ils étaient précédemment considérés par les constructeurs comme de simples sous-traitants, ils ont su s'émanciper de ces clients et améliorer leur valeur ajoutée. Ils ont investi les nouveaux marchés porteurs et incorporent aujourd'hui un fort niveau de technologies dans les pièces qu'ils livrent. Le rapport de force s'est donc inversé : les constructeurs sont souvent devenus, pour une part croissante de leur production, de simples assembleurs, de plus en plus dépendants de leurs fournisseurs. L'exemple de Valeo est particulièrement parlant. Le groupe, qui parie beaucoup sur l'innovation, mise sur la réduction des émissions de CO2 et la conduite dite autonome ou intuitive, pour consolider ses positions. FTB/ACT/