ACCOR confirme son objectif de résultat d'exploitation 2014

16/10/2014 - 18:27 - Option Finance

(AOF) - Accor a réalisé au troisième trimestre un chiffre d'affaires de 1,459 milliard d'euros, en hausse de 3,3%. Les données publiées reflètent le développement (+0,9%) avec l'ouverture de 7 529 chambres, les effets de périmètre (-2,6%) liés à la politique de gestion d'actifs et les effets de change (+0,4%) en provenance de la livre sterling. L'activité du groupe hôtelier a progressé de 4,6% à périmètre et change constants. Par activité, HotelServices (hôtellerie), a enregistré une baisse de 0,5% de ses ventes à 325 millions d'euros. Elles sont cependant augmenté de 2,7% à données comparables. De son côté, HotelInvest (pôle immobilier) a vu ses ventes augmenter de 3,3% à 1,293 milliard d'euros. Elles ont même progressé de 4,6% à données comparables. Commentant ces chiffres, Sébastien Bazin, PDG de Accor, a déclaré : " Les bonnes performances du 3e trimestre permettent de confirmer l'objectif de résultat d'exploitation défini pour 2014. Nous restons bien entendu attentifs à l'évolution du marché français toujours atone, et à la situation en Afrique. Le fort dynamisme de l'Europe, y compris de l'Europe du Sud, et des zones émergentes, confère à HotelInvest et HotelServices les relais de croissance nécessaires à la poursuite de leurs feuilles de route ". Le groupe a de fait confirmé son objectif de résultat d'exploitation entre 575 et 595 millions d'euros pour 2014.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Premier opérateur hôtelier mondial et numéro un en Europe, avec 43 % du marché (hors France, 34 % également) ; - Activités réparties en deux pôles, HôtelServices regroupant les hôtels en franchise, soit 20 % environ du chiffre d'affaires et 46 % de l'EBITDA, et HôtelInvest, pour les hôtels détenus en propre ou par des investisseurs ; - Bonne diversification dans l'hôtellerie entre les segments économique (Ibis, Adagio), revenus à moins de 40 % du chiffre d'affaires, le milieu de gamme (Novotel, Mercure pour 45 % environ), et le haut de gamme (Pullman, Sebel) et luxe (Sofitel) ; - Reprise, en juin 2014, en propriété totale de 97 hôtels auparavant en franchise, ce qui aura un impact positif sur les profits ; - Expansion en Asie-Pacifique où se concentrent la moitié des projets d'ouverture ; - Structure financière solide.

Les points faibles de la valeur

- Sensibilité des segments " haut et milieu de gamme " à la conjoncture ; - Exposition négative au real brésilien et au dollar australien ; - Sensibilité à l'économie européenne, notamment en France (37 % de l'EBIT 2013), handicapée par la hausse de la TVA et la morosité de l'activité ; - Montée en puissance des OTAs (Online Travel Agency) qui assurent plus de 10 % des ventes de chambres, ce qui limite la capacité du groupe à fixer les prix ; - Part trop faible (15 % environ) du haut de gamme dans le parc hôtelier du groupe, contre 32 % de l'hôtellerie au niveau mondial.

Comment suivre la valeur

- Activité cyclique encore sensible à la conjoncture européenne, lisible par le taux d'occupation des hôtels et le RevPar ; - Avancée du plan de développement 2013-2016 : ouverture de 30 000 à 35 000 chambres par an, notamment dans le luxe (Sofitel et Pullman) afin de porter le nombre de chambres à 550 000, restructuration des actifs hôteliers avec la poursuite des cessions de murs (800 hôtels) et une nouvelle organisation par marques en Europe ; - Avancée de l'objectif de 50 % des revenus dans les BRIC en 2016, contre 23 % en 2012 ; - Précision attendue, en octobre, sur la modernisation du système de réservation directe qui assure la moitié des revenus du groupe, pour contrer la concurrence des OTAs ; - Spéculations récurrentes sur une cession de la chaîne française HôtelF1et, à moyen-terme, de la branche Sofitel ou d'Ibis Chine ; - Evolution de la valeur de l'actif brut d'HotelInvest, de 5 à 5,5 Mds ; - Atteinte de l'objectif 2014 d'un résultat d'exploitation entre 575 et 595 M ; - Evolution du capital, détenu à 21,4 % par les fonds Colony/Eurazeo (30 % des droits de vote), le groupe pouvant intéresser un concurrent souhaitant se renforcer en Europe sur le milieu de gamme et sur l'hôtellerie économique.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Hotellerie et loisirs

En 2013 la France est demeurée le pays le plus visité devant les États-Unis et l'Espagne, attirant 84,7 millions de touristes étrangers. Les Chinois sont désormais les premiers visiteurs asiatiques (+23,4% à 1,7 million). En dépit de ces bonnes performances la France ne se situe qu'à la troisième place en termes de recettes (56,1 milliards de dollars), derrière les États-Unis (près de 140 milliards) et l'Espagne (60,4 milliards). Si les séjours sont plus longs sur notre territoire, la part de l'hôtellerie et des hébergements payants recule (67,1% en 2013 contre 69,6% en 2007), les visiteurs optant plutôt pour l'hébergement chez la famille, les amis, ou l'échange d'appartements. Entre 2000 et 2015, l'offre très haut de gamme d'hôtels à Paris aura augmenté de 50%, passant de neuf établissements (Ritz, Crillon, George V, Meurice, Royal Monceau, Bristol, Plaza Athénée, Prince de Galles, Lutetia) à quinze (en ajoutant Park Hyatt, Fouquet's Barrière, Shangri-La, Mandarin Oriental, Peninsula et Cheval Blanc). L'arrivée des chaînes asiatiques (Raffles et Shangri-La en 2010 et Mandarin Oriental en 2011), oblige les acteurs traditionnels, comme le Plaza Athénée, le Ritz et le Crillon, à réagir et à mener des rénovations. FTB/ACT/