Dépensier, GOOGLE déçoit au troisième trimestre

17/10/2014 - 11:32 - Option Finance

(AOF) - Google a dévoilé jeudi soir des résultats décevants, en raison notamment d'une forte hausse de ses dépenses. Au troisième trimestre, le célèbre moteur de recherche a réalisé un bénéfice net en repli à 2,81 milliards de dollars, soit 4,09 dollars par action, à comparer avec 2,97 milliards de dollars (4,38 dollars par action) un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 6,35 dollars, inférieur de 18 cents au consensus Thomson Reuters. Le chiffre d'affaires consolidé de la firme de Mountain View (Californie) a, lui, progressé de 20% à 16,52 milliards de dollars. En excluant les coûts d'acquisition du trafic (recettes reversées aux partenaires publicitaires), le chiffre d'affaires Internet s'est élevé à 13,17 milliards de dollars en ligne avec les attentes. Dans le même temps, ses dépenses opérationnelles ont bondi de 33% à 6,10 milliards de dollars, représentant 37% du chiffre d'affaires contre seulement 33% au troisième trimestre 2013. Google a notamment recruté 3 000 personnes ce trimestre. Autre mauvaise nouvelle, le géant du net a également dévoilé un ralentissement de la croissance du nombre de clics sur les publicités. Il a augmenté de 17% contre 25% au deuxième trimestre. En revanche, le prix moyen payé par un annonceur à Google quand un internaute clique sur une publicité (ou, pour les initiés, coût moyen par clic) a limité son repli, seulement 2% contre -6% au deuxième trimestre et -9% au premier trimestre. La montée en puissance de l'Internet mobile pèse sur le coût moyen par clic dans la mesure où les prix des publicités y sont plus bas que sur PC. La petite taille des écrans limite notamment la possibilité de présenter des publicités. Elle soutient a contrario la croissance du nombre de recherches.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Internet - FAI et sites internet

Selon une récente étude de Médiamétrie, 5,4 millions de foyers français (soit 19,6% du total) n'ont pas encore accès à internet. Ce pourcentage est en forte diminution car il s'élevait à 39% il y a seulement cinq ans et à 65% il y a neuf ans. Selon l'étude, la fracture numérique est d'abord générationnelle : 55,4% des foyers non équipés d'internet ont un chef de famille de plus de 65 ans. Autre source de fracture, la localisation : 25,9% des foyers non-accédant à Internet sont situés dans des communes rurales et seuls 15,7% se trouvent en région parisienne. Enfin, des niveaux de revenus moins élevés que la moyenne expliquent également le non-accès à internet. Sur le plan boursier, les valeurs des sociétés internet européennes demeurent bien inférieures à celles des sociétés cotées américaines. Ainsi des spécialistes estiment que la capitalisation cumulée de quatre grands acteurs (Zalando, Rocket Internet, Asos et Criteo) ne représente que 2% de la capitalisation des quatre géants américains (Google, Facebook, Amazon et Ebay). Les volumes d'introductions en Bourse de sociétés Internet en Europe sont presque cinq fois inférieurs à ceux observés aux Etats-Unis en 2014. De plus, un certain nombre de grands acteurs français (comme Priceminister ou Meetic) ont été repris par des intervenants étrangers. FTB/ACT/