EIFFAGE : hausse modeste du trafic et du revenu d'APRR au troisième trimestre

21/10/2014 - 11:12 - Option Finance

(AOF) - Les Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR), filiale du groupe de BTP et de concessions Eiffage, a publié lundi soir son chiffre d'affaires du troisième trimestre ainsi que les données relatives au trafic automobile sur leur réseau. Le revenu de la société autoroutière a ainsi progressé de 1,6% hors activité de construction, à 615,7 millions d'euros. Ce chiffre est dû à la hausse de 1,8% du chiffre d'affaires de l'activité de péages, à 597 millions d'euros. En effet, l'autre segment qui concerne les installations commerciales, de télécommunications et autre a vu son revenu reculer. Ce dernier a perdu 4,5% sur la période, à 18,6 millions d'euros. Concernant le trafic, la distance totale parcourue par l'ensemble des usagers des autoroutes d'APRR a progressé de 0,7% sur le trimestre, à 6,51 milliards de kilomètres. Le trafic des véhicules légers (VL) a crû de 0,6% à 5,72 milliards de kilomètres tandis que celui des poids lourds a augmenté de 1,2% à 788 millions. Si APRR a rappelé que la hausse annuelle des tarifs, qui s'est produite le 1er février dernier, s'est traduite par une augmentation de 0,8% pour le réseau APRR et 0,84% sur AREA (autoroutes de Rhône-Alpes), la société n'a en revanche pas publié de perspectives sur son trafic ou ses résultats annuels.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Quatrième européen et deuxième français du BTP intervenant dans les travaux publics (30 % des revenus), l'énergie (22 %), la construction (21 %), les concessions (16 %), le métal (6 %) et l'immobilier (5 %) ; - Deuxième français et troisième européen des concessions autoroutières ; - Rééquilibrage du portefeuille, depuis l'acquisition d'Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APPR), vers des activités résilientes et récurrentes ; - Visibilité de l'activité, avec un carnet de commandes d'un montant équivalent au chiffre d'affaires annuel. - Contraintes budgétaires dans les pays européens favorables aux projets de concessions et de PPP (Partenariat Public / Privé), très rentables pour le groupe (16 % des revenus mais 72 % du bénéfice opérationnel) ; - Signature avec l'Etat d'un contrat de plan 2014-2018 pour les filiales autoroutières avec une hausse programmée des tarifs ; - Forte culture d'entreprise et actionnariat salarié fort ; - Bonne maîtrise de l'endettement, logé essentiellement dans l'activité concessions, en voie de refinancement ; - Flottant élargi depuis le départ de Groupama.

Les points faibles de la valeur

- Marge opérationnelle encore insuffisante dans les division énergie et travaux publics en France ; - Faible visibilité sur l'évolution du trafic routier, en recul depuis deux ans, et abandon des grands chantiers des lignes TGV; - Pratiques anti-concurrentielles condamnées par la justice ; - En France, sensibilité aux dépenses publiques qui devraient baisser en 2014 et recul net des chiffres d'affaires travaux, énergie, métal et construction ; - Faiblesse du chiffre d'affaires de la division énergie en Europe ; - Faible présence à l'étranger (16 % du CA dont 13 % pour l'Europe).

Comment suivre la valeur

- Partie de l'activité sensible à la conjoncture économique, au niveau des taux d'intérêt (coût du crédit) et au climat (plus ou moins propice aux lancements de chantiers) ; - Sensibilité boursière aux déclarations du concurrent Vinci ; - Attente pour l'automne du feu vert de Bruxelles au plan de relance des autoroutes (930 M pour APRR) ; - Reprise du désendettement -objectif de 2 Mds-, initié par la déconsolidation du partenariat public-privé du Centre hospitalier sud francilien ; - Réalisation de l'objectif 2014 d'une hausse de 1 % du chiffre d'affaires et d'une amélioration de la marge opérationnelle et du résultat net ; - Valeur non opéable, les salariés détenant 28 % du capital, devant la BPI (16,5 % du capital), très présente dans les choix stratégiques.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Construction - BTP

La chute des mises en chantier de logements neufs en France se poursuit, ces dernières ayant même atteint leur plus bas niveau depuis 1998. Entre les mois de mai et juillet 2014, elles ont affiché un recul de 13,3% sur un an, pour s'établir à 73.468 unités. Sur les douze mois écoulés entre août 2013 et juillet 2014, le recul du nombre de logements neufs mis en chantier est moins notable et s'établit à 10,8%, pour 305.079 unités. Quant au nombre de permis de construire, qui indique l'évolution des futures mises en chantier, sa diminution s'est limitée à 1,1% entre mai et juillet, à 101.885 unités. Ils enregistrent même une nette amélioration, car à fin mai les permis de construire des trois mois écoulés étaient en repli de 16,1%. Sur douze mois, la baisse des permis de construire atteint 17% à fin juillet (contre 20,7% à fin mai) à 391.474 unités. La Fédération française du bâtiment (FFB) évalue à 20% la chute de l'activité dans le bâtiment depuis 2008. Ce secteur emploie 1,150 million de salariés et représente près de 5% du PIB de la France. FTB/ACT/