BIC confirme ses objectifs annuels malgré un troisième trimestre décevant

22/10/2014 - 08:52 - Option Finance

(AOF) - Bic a réalisé au troisième trimestre un résultat net part du groupe en baisse de 3,9% à 65,8 millions d'euros, pénalisé par le ralentissement de croissance de ses activités Grand Public (papeterie, briquets, rasoirs et autres, soit 85,7% du CA). Le résultat d'exploitation normalisé a reculé de 2,3% à 93,6 millions, faisant ressortir une marge d'exploitation normalisée en baisse de 1,6 point à 18,8%. Le chiffre d'affaires a progressé de 5,6% à 496,8 millions. Hors l'indien Cello Pens, détenu à 75%, la croissance est ressortie à 1,4%. Sur une base comparable, l'activité a grimpé de 2,6%. Le consensus Thomson Reuters anticipait un chiffre d'affaires de 507 millions d'euros et une marge opérationnelle de 20,5%. Dans le sillage de cette publication, le groupe a confirmé ses objectifs. En 2014, le chiffre d'affaires de la branche Grand Public devrait croître d'environ 5% (mid-single digit) à base comparable et afficher une croissance de près de 10% (high-single digit) à taux de change constants (y compris Cello Pens). La marge d'exploitation normalisée devrait être proche du niveau atteint en 2013. Le chiffre d'affaires de BIC Graphic en 2014 devrait pour sa part légèrement augmenter (low-single digit) à base comparable et la marge d'exploitation normalisée devrait être maintenue proche de 5% (mid-single digit). Cité dans le communiqué, le directeur général, Mario Guevara, a déclaré que le groupe était fermement convaincu qu'il atteindra ses objectifs annuels.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Marque de renommée internationale, deuxième mondial dans les rasoirs, numéro un dans les briquets ; - Positionnement défensif avec une offre de " produits de qualité aux meilleurs prix " - papèterie (33 % des ventes), briquets (29 %), rasoirs (20 %), produits publicitaires ou promotionnels (14 %) ; - 32 % des ventes réalisées dans les pays émergents (essentiellement en Amérique latine), devant l'Europe (26 %) et derrière l'Amérique du nord (42 %) ; - Grande capacité d'innovation sur les produits de consommation courante qui, couplée à une stratégie d'intégration industrielle, préserve une marge d'exploitation élevée, proche de 20 % ; - Renforcement dans le numéro un indien Cello Pens (28 % du marché local) qui permettra à Bic de prendre le contrôle sur les sept entités du groupe indien avec une participation portée à 75 % ; - Structure financière solide permettant une politique de croissance externe ambitieuse, le maintien des investissements R & D et une bonne redistribution aux actionnaires.

Les points faibles de la valeur

- Marchés en faible croissance et très concurrentiels, d'où une quasi-stabilité des ventes depuis 12 ans ; - Forte pression concurrentielle sur les rasoirs et briquets, notamment en provenance de Chine ; - Poids prédominant des matières premières dans les coûts de production ; - Impact négatif pour les résultats de la cherté de l'euro, notamment face au real, le Brésil étant le deuxième marché du groupe ; - Valeur chère, à ses plus hauts historiques.

Comment suivre la valeur

- Direction reconnue pour sa prudence sur les tendances de marché ; - Poursuite du rythme élevé de hausse des ventes de rasoirs en Europe et accueil commercial aux stylos pour enfants attendus pour la rentrée de septembre ; - Développement en Chine où ouvrira une usine de briquets en 2015 ; - Réussite du plan de relance de la division papetière ; - Redressement de la division produits promotionnels, par l'intégration de l'américain Norwood qui devrait générer des économies d'échelle ; - Réalisation de la vente des stylos haut de gamme Sheaffer, finalisée en octobre 2014 ; - Réalisation de l'objectif 2014 d'une croissance de 5 % des ventes pour les activités grand public (90 % des ventes) et d'un maintien de la marge d'exploitation entre 15 et 20 % ; - Capital verrouillé par la famille fondatrice Bich (41,4 % du capital, 57,2 % des droits de vote).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Biens de consommation

L'entretien du linge est devenu un créneau très convoité, sur lequel la concurrence est acharnée. Ce marché est évalué à 1,7 milliard d'euros en France. Les intervenants multiplient les promotions et innovations pour se distinguer de leurs concurrents. Si les lessives généralistes représentaient encore 67 % du soin du linge à fin décembre 2013, leur progression reste encore très limitée. En revanche les capsules bénéficient de la meilleure croissance. Après avoir gagné 5,2 points de part de marché, elles pèsent désormais 21% du marché. Quant au marché " vert ", il poursuit sa belle progression et constitue désormais 8% de la valeur du secteur des lessives. Le superconcentré est quand à lui le format d'avenir car il est plus écologique. Unilever détient 46% de cette niche. FTB/ACT/