GDF SUEZ : Isabelle Kocher nommée directrice générale délégué

22/10/2014 - 09:05 - Option Finance

(AOF) - GDF Suez a nommé Isabelle Koche administrateur et directeur général délégué du groupe. Celle qui était jusqu'alors directeur général adjoint en charge des Finances remplace Jean-François Cirelli, ancien PDG de GDF avant la fusion avec Suez. L'ancienne directrice générale de la Lyonnaise des Eaux pourrait ainsi devenir en mai 2016, à la fin du mandat de Gérard Mestrallet, la première femme à prendre les commandes d'un groupe du CAC 40 depuis Patricia Russo chez Alcatel-Lucent.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Premier producteur mondial d'électricité non nucléaire, premier fournisseur de services d'efficacité énergétique, deuxième fournisseur de services à l'environnement ; - Montée en puissance des activités à l'international - Amérique du Nord (5,5 %), Asie-Moyen Orient et Océanie (9,8 %) - la France restant le premier marché du groupe (38,5 %), devant la Belgique (11,4 %) et le reste de l'Europe (29,1 %) ; - Au-delà des branches énergie Europe (25 %) et International (29 %), croissance des divisions global Gaz et GNL (16%), services à l'énergie ( 8 %), (25%) et infrastructures (25%), à la rentabilité opérationnelle très supérieure à celle de la production pure d'énergie ; - Stratégie désormais fondée sur la transition énergétique en Europe, les services à l'énergie et les grandes infrastructures gazières hors d'Europe (Japon et émergents) ; - Réduction drastique de la dette en 2013 et 2014, par cessions d'actifs en Amérique centrale.

Les points faibles de la valeur

- Pression fiscale et réglementaire accrue et conditions de marché difficiles en Europe, premier marché du groupe avec 80 % du chiffre d'affaires, devant l'Asie-Pacifique (9 %), et les deux Amérique (5,5 %) ; - Faible lisibilité sur les tarifs de gaz, sujets aux décisions de l'Etat français, actionnaire à hauteur de 36 %, qui a diminué le prix réglementé du gaz en août 2014 ; - Sensibilité aux décisions politiques en Belgique (10% de l'EBITDA) où la nouvelle taxe sur le nucléaire représentera environ 250 millions d'euros par an et où la filiale Electrabel a été pénalisée de 2 Mds d'amende ; - Retard dans le nucléaire par rapport à EDF, et difficultés en Belgique où la fermeture des réacteurs Doel 3 et Tihange 2 est encore repoussée ; - Incertitudes sur la gouvernance future, Gérard Mestrallet devant quitter la présidence en 2016; - Risques géopolitiques autour de la livraison du gaz russe à l'Europe de l'ouest.

Comment suivre la valeur

- Secteur des " utilities ", traditionnellement sensible à l'évolution des taux d'intérêt et aux décisions politiques ; - Performances financières liées à l'évolution des prix du gaz, eux-mêmes dépendants du fioul domestique, du fioul lourd, du Brent et de la parité de change euro/dollar ; - Evolution de la politique européenne sur la mise en place de mécanismes de capacités garantissant la sécurité d'approvisionnement ; - Exécution du plan d'actions Perform 2015 : d'une part 11 Mds de cessions d'actifs matures en Europe, entre 2013 et 2014 ; d'autre part, 7 à 8 Mds d'investissements bruts annuels sur 2013-2015 (centrale hydro-électrique de Jirau et exploration de gaz naturel au Brésil, usine méthanière en Louisiane, contrats dans le gaz en Chine...) ; - Accroissement du portefeuille de GNL (20 Mt attendues en 2017 contre 16 Mt vendues en 2013) dont le groupe est 3ème fournisseur mondial ; [-86]ª- Rumeurs de cession partielle de la position dans Suez Environnement, détenu à 36 % ; - Valeur non opéable, car contrôlée à 33 % par l'Etat français, et dont le capital évoluera : vers un désengagement total, en 2017, de GBL (groupe Albert Frère, actionnaire à 2,4 %) et vers un autre désengagement partiel de l'Etat français.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Services aux collectivités

Engagés dans un nouveau paysage énergétique, les énergéticiens mondiaux, surtout européens, doivent s'adapter face à l'érosion de la rentabilité de leur activité de production électrique, d'après le cabinet de conseil Bain & Company. Selon une étude, sur les cinq dernières années, dans certaines régions, les marges issues de la production d'électricité ont diminué de plus de moitié, ce qui rend non rentables de nombreuses centrales à charbon en Amérique du Nord et des centrales à cycle combiné gaz en Europe, conçues pour ne fonctionner que lors des périodes de pointe de la demande. Certains groupes doivent donc revoir leur portefeuille d'actifs et déterminer comment réduire les coûts. FTB/ACT/