TF1 : le Conseil d'Etat ne suspend pas la décision du CSA sur LCI et se prononcera sur le fond en 2015

23/10/2014 - 17:25 - Option Finance

(AOF) - TF1 a indiqué dans un communiqué publié ce jeudi que le Conseil d'Etat avait rejeté sa demande de suspension de la décision du Conseil supérieur de l'audiovisuel concernant le passage à la gratuité de LCI. Le groupe de médias, qui souhaite voir sa chaîne d'information en continue intégrer les canaux gratuits de la TNT, avait demandé au Conseil d'Etat de revenir sur la résolution du CSA qui souhaitait que LCI conserve son statut payant. Mais cette annonce "ne préjuge en rien le fond de l'affaire", assure la haute cour administrative. En effet, si elle a refusé la demande de suspension, elle se donne jusqu'aux premiers mois de 2015 pour rendre sa décision sur le passage de LCI en chaîne gratuite à proprement parler.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Première chaîne française avec 29 % de parts de marché dans la télévision en clair avec 4 grandes marques -TF1 (23 % de parts d'audience), Eurosport, TMC, NTV- et, bientôt, HD1; - Première régie publicitaire en France, avec une expertise pluri-média remarquable ; - Large avance dans la TNT sur tous les aspects techniques, commerciaux, et éditoriaux, TMC étant la première chaîne de la TNT et la cinquième française ; - Poids croissant, à 31 % du chiffre d'affaires, des diversifications dans le mix-produit -télé-achat, e-commerce, contenus vidéo en rattrapage et à la demande, exploitation de licences, spectacles musicaux... ; - Stratégie pertinente dans la TV connectée (plateforme MyTF1 désormais disponible sur smartphone avec CONNECT) ; - Résistance des parts d'audience malgré la concurrence ; - Capacité à fortement diminuer le coût des programmes pour contrecarrer la baisse des recettes.

Les points faibles de la valeur

- Sensibilité au marché publicitaire français, caractérisé par des pressions sur les prix et une baisse de l'activité ; - Secteur très réglementé, d'où des limites aux redéploiements et à la croissance externe ; - Risque de fragmentation des audiences avec l'attribution de nouvelles fréquences de TNT et le démarrage fort de D8, filiale de Canal +, dans la TV gratuite ; - Sanction boursière après le refus, à l'été 2014, du CSA au passage de LCI sur le gratuit ; - Envolée des coûts de retransmission des matchs de football et arrivée de la concurrente BeIN Sport.

Comment suivre la valeur

- Secteur cyclique dépendant du marché publicitaire français ; - Stratégie de réduction des coûts dite " plan d'optimisation " permettant de permettre un maintien de la rentabilité malgré le recul du chiffre d'affaires ; - Utilisation du cash obtenu de la cession d'Eurosport International à l'américain Discovery ; - Avenir de la chaîne d'informations continues LCI dont la fermeture est envisagée après le veto du CSA au transfert sur les canaux gratuits ; - Spéculations sur un assouplissement de la réglementation ; - Impact sur les recettes de la hausse des audiences pour les retransmissions de la Coupe du monde de football et pour la série Blacklist ; - Capital verrouillé par Bouygues, actionnaire à hauteur de 43,7 %, et par l'impossibilité législative d'une OPA.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

La presse écrite française a continué à éprouver des difficultés l'an passé. Le chiffre d'affaires du secteur (quotidiens et magazines) a, en effet, perdu 5,3% en 2013, atteignant 8,25 milliards d'euros. C'est la sixième année consécutive de baisse d'activité pour le secteur. Cette évolution négative a surtout été provoquée par une baisse des recettes publicitaires, qui n'a pu être compensée par la progression des recettes numériques. La Direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC) estime que ces dernières représentaient à peine 5% du chiffre d'affaires des trois cents plus grands acteurs de la presse en France en 2013. L'an passé les ventes de diffusion (ventes au numéro et abonnements) ont baissé de 3,5% et les recettes publicitaires ont chuté de 8,5%, suite au recul des recettes liées à la vente d'encarts et aux petites annonces, qui souffrent particulièrement de la mauvaise conjoncture. La DGMIC prévoit que le secteur de la presse écrite française est installé de façon durable dans un cycle négatif et que son modèle économique doit se transformer en profondeur. FTB/ACT/