FLEURY MICHON : ventes stables, la conjoncture pèse

23/10/2014 - 17:58 - Option Finance

(AOF) - Le chiffre d'affaires Fleury Michon est quasiment resté stable (+0,1%) à 177,5 millions d'euros au troisième trimestre, faisant ressortir un repli de 0,6% des ventes sur l'ensemble des neuf premier mois de l'exercice, à 526,2 millions. Le groupe de charcuterie et de plats cuisinés invoque notamment un environnement difficile pour la consommation des ménages et la guerre des prix dans la grande distribution. L'activité GMS (grande et moyennes surfaces alimentaires) en France a légèrement crû de 0,3% à 154,4 millions d'euros. En revanche, les deux autres activités du groupe, le pôle international (-0,9% à 11,2 millions) et le pôle services (-1,7% à 11,5 millions), ont vu leur revenu céder du terrain. En terme de perspectives, Fleury Michon a confirmé son objectif de croissance du chiffre d'affaires en 2014 sans dévoilé de chiffres, et malgré "une conjoncture adverse caractérisée par une visibilité réduite sur le comportement d'achat des consommateurs".

AOF - EN SAVOIR PLUS

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

L'embargo russe sur les produits agricoles et agroalimentaires européens (excepté le vin), en vigueur jusqu' 8 août 2015 en réponse aux sanctions des pays occidentaux dans le cadre de la crise ukrainienne, pèse sur le secteur agro-alimentaire français. La France est le dixième fournisseur de la Russie, derrière l'Allemagne, la Pologne et devant l'Italie et l'Espagne. Selon le président du principal syndicat agricole, la FNSEA, le commerce agroalimentaire avec la Russie croît de 10% par an depuis une dizaine d'années et représente un chiffre d'affaires d'environ 1 milliard d'euros. Cet embargo intervient alors que la situation est déjà difficile pour le secteur, qui a enregistré pour la première fois un net recul en volume de sa production au premier semestre 2014 (-2,2% contre + 0,6% en 2013), selon l'Insee. L'Association Nationale des Industries Alimentaires (Ania) estime que, depuis le début de l'année, un millier d'emplois ont été supprimés. La situation est particulièrement critique dans les secteurs du porc et de la volaille. En cause, notamment, la guerre des prix, qui pèse sur la rentabilité. FTB/ACT/