Snecma, filiale de SAFRAN, fonde une coentreprise avec l'indien Max Aerospoace

28/10/2014 - 09:41 - Option Finance

(AOF) - Le motoriste aéronautique Snecma, filiale du groupe Safran a annoncé mardi matin la création avec Max Aerospace d'une coentreprise en Inde spécialisée dans la maintenance de moteurs d'avions militaires. Snecma a signé un accord avec son partenaire indien le 21 octobre à Delhi pour mettre sur orbite "Max Aero Engines Private Limited" (MAEPL). La coentreprise offrira des services de maintenance, de réparation et de révision de moteurs d'avions en Inde. "Son rôle principal sera de fournir des services de maintenance pour les moteurs Snecma M53 qui équipent les avions de combat Mirage 2000H +Vajra+ pour le compte de l'armée de l'air indienne à partir de 2015", annonce Snecma dans son communiqué. "Cette coentreprise est une excellente opportunité, tant pour Snecma que pour Safran, de continuer à renforcer nos liens avec l'Inde et de fournir un service encore meilleur à nos clients indiens", s'est félicité Didier Desnoyer, directeur général de la division moteurs militaires de Snecma.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Equipementier aéronautique issu de la fusion Snecma-Sagem, organisé en quatre divisions, la propulsion (53 % du chiffre d'affaires), l'équipement aéronautique (28 %), la défense (8,9 %) et la sécurité (10 %) ; - Stratégie de croissance claire : priorité à l'aviation civile, renforcement et développement de ses leaderships dans la Propulsion, les Equipements aéronautiques, renforcés avec l'achat des activités de distribution électrique pour cockpit d'Eaton Aerospace, et la Sécurité (marché peu cyclique avec une croissance à 2 chiffres) ; - Partenariat historique (jusqu'en 2040) avec GM sur le moteur civil le plus vendu au monde, CFM56, un catalyseur de croissance pour Safran qui sera remplacé d'ici 2019 par le Leap ; - Récurrence du chiffre d'affaires dans l'après-vente pour moteurs civils (plus de la moitié des revenus) et à rentabilité élevée ; - Après de lourds efforts en R&D (l'un des tous premiers dépositeurs de brevets en France), capitalisée à 60 % en 2013, vers une stabilisation puis un recul à 1,1 Md en 2016, contre 1,3 Md ; - Visibilité des résultats futurs avec des commandes supérieures à près de 4 fois les ventes, cash flows récurrents élevés, situation financière saine.

Les points faibles de la valeur

- Manque de taille critique, face à l'éventuelle émergence d'un géant EADS-BAE ; - Sensibilité aux monnaies américaine, brésilienne et indienne ; - Poids sur la rentabilité opérationnelle 2015-2018 du lancement industriel du Leap ; - Pressions sur les besoins en fonds de roulement, dues aux retards de paiement des administrations ; - Valeur chère en Bourse, avec un cours à ses plus hauts depuis 13 ans et un risque lié à une sortie partielle de l'Etat.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité aux projets de consolidation du secteur européen -projet avorté de fusion entre EADS et BAE, négociations pour des échanges d'actifs avec Thales ; dossier Zodiac... ; - Capacité de résistance sur les prix lors des négociations tarifaires avec les constructeurs aéronautiques ; - Réponse des clients au moteur LEAP, successeur du CFM 56 ; - Retombées des investissements, en croissance externe et interne, au Brésil, 6ème économie mondiale aux besoins solvables et élevés en défense, sécurité et optronique ; - Réalisation des objectifs 2014 : hausse de 5 % des ventes et " légèrement supérieure à 10 % du résultat opérationnel " ; - Valeur non opéable, l'Etat détenant encore 22,4% des titres, devant les salariés (14,5 % et 22,1 % des droits de vote).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Aéronautique - Défense

Au premier semestre 2014, le chiffre d'affaires de l'industrie aéronautique française, qui représente toujours l'une des plus gros fortes contributions aux exportations françaises, a progressé de 4,3% par rapport au premier semestre 2013. Les ventes d'Airbus pèsent pour près de 50% de ces exportations. Le constructeur bénéficie de la hausse du transport aérien (+ 4,8% par an en moyenne), des besoins croissants en équipements neufs dans les pays émergents et du renouvellement de flottes, trop consommatrices de carburant, dans les pays matures. Sur le premier semestre 2014 ce sont néanmoins les ventes de satellites et d'hélicoptères qui sont devenues le moteur principal des exportations aéronautiques. Le dynamisme des exportations de satellites au Luxembourg, en Russie et en Inde, ainsi que les ventes d'hélicoptères en Angola, ont soutenu l'activité. Sur le plan mondial, Airbus et Boeing représentent désormais à eux deux 30% des profits du secteur (soient 26,4 milliards de dollars), contre 16% en 2007. Cette sensible progression provient essentiellement des progrès réalisés par l'avionneur français sur le plan de la rentabilité. FTB/ACT/