TOTAL : le secteur Raffinage-Chimie limite la baisse des résultats au troisième trimestre

29/10/2014 - 08:28 - Option Finance

(AOF) - Total a réalisé au troisième trimestre un résultat net part du groupe de 3,463 milliards de dollars, en repli de 6%, et un résultat net ajusté de 3,558 milliards de dollars, en repli de 2%. Le résultat opérationnel net ajusté des secteurs du groupe pétrolier a, lui, baissé de 2% à 3,93 milliards de dollars, pénalisé par le recul de 10% de ses bénéfices dans l'amont (exploration et production) à 2,765 milliards d'euros. Ce dernier a été pénalisé par la baisse des cours du brut et de la production. La production d'hydrocarbures du groupe a totalisé 2,122 millions de barils équivalent pétrole par jour au troisième trimestre, en recul de 8%. Elle a notamment été pénalisé par la fin d'une licence aux Emirats arabes unis. Le repli du résultat opérationnel net ajusté des secteurs est resté limité grâce à la nette amélioration de la performance du secteur Raffinage-Chimie, dont les bénéfices ont bondi de 70% à 786 millions d'euros grâce à la forte hausse des marges de raffinage en Europe. En parallèle, le groupe pétrolier a annoncé que son Conseil d'administration a décidé de fixer à 0,61 euro par action le montant du troisième acompte trimestriel au titre de l'exercice 2014. Cet acompte, en hausse de 3,4% par rapport au troisième trimestre 2013, sera détaché le 23 mars 2015 et mis en paiement le 25 mars 2015.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Dans le " top 5 " des compagnies pétrolières opérant dans le pétrole, pour 57 %, et le gaz et le pétrole ; - Visibilité de l'activité pétrole, avec une cible de production de 3 Mbep (millions de barils équivalent pétrole) par jour en 2017 contre 2,3 Mbep en 2012, et une accélération de la croissance après 2015, 90 % du potentiel 2017 étant en production ou en cours de développement ; - Taux de 93 % de remplacement des réserves, le plus élevé des majors européennes, maintenu par une politique d'investissements ambitieuse, essentiellement dans l'amont ; - Production équilibrée géographiquement avec des positions fortes en Afrique (Nigeria et Angola surtout, pour 33 %) et en Norvège (14 %) ; - Mise en place de relais de croissance (GNL et gaz de schiste au Canada, aux Etats-Unis, en Pologne, Chine, Argentine, Bolivie et Grande-Bretagne), notamment dans le projet canadien de gaz de schiste à Fort Hills ; - Diversification dans le solaire avec des projets de grande taille, telle la centrale solaire Shams 1 aux Emirats arabes unis, le groupe étant numéro 1 mondial de l'énergie solaire ; - Qualité de la génération des flux de trésorerie et retour à la hausse des dividendes et aux rachats d'actions.

Les points faibles de la valeur

- Bonne marche de l'activité perturbée par le déclin des champs matures, par la longueur de mise en service des nouveaux gisements et par les variations de quotas de l'Opep ; - Enlisement de la crise structurelle du raffinage européen, partiellement compensé par un relèvement des marges aux Etats-Unis ; - Exposition aux risques géopolitiques en Afrique, au Moyen-Orient et en Russie ; - Recul de la production en début d'année, affectée par les travaux de maintenance en Norvège, au Royaume-Uni et en Thaïlande ; - Relative déception à l'égard du manque de retombées des ambitieux programmes d'exploration.

Comment suivre la valeur

- Forte sensibilité aux cours du baril de pétrole et au dollar ; - A compter de 2014, présentation des comptes en dollar ; - Après celles de Voyageur et de TIGF, d'autres cessions à venir dans le cadre d'un plan de rationalisation du portefeuille d'activités portant sur 15-20 Mds$ d'actifs de 2012 à 2014 ; - Exécution du plan de réduction des coûts, qui portera essentiellement sur la branche raffinage en France, affectée par la baisse de la demande d'essence et la prédominance du diesel ; - Arrivée en production des 15 projets en développement et redémarrage d'Elgin en mer du Nord, après une fermeture d'un an, ainsi que de celui d'Ibewa au Nigeria ; - Démarrage de la production en Libye ; - Capacité du groupe à maintenir la production au niveau de 2013, à renouer en 2014 avec la progression des bénéfices ; - Politique de distribution de 50 % du bénéfice, avec service d'acompte ; - Capital éclaté, le premier actionnaire étant GBL-CNP avec 4,8 % du capital, devant les salariés -4,7 % du capital et 8,6 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pétrole et parapétrolier

Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE) les tensions au Moyen-Orient pèsent moins sur le cours de pétrole que le ralentissement de la demande et une production plus abondante grâce au pétrole de schiste d'Amérique du Nord. L'AIE a donc révisé à la baisse son estimation de la demande mondiale pour 2014 et 2015. Elle prévoit désormais que la consommation mondiale de pétrole n'augmentera cette année que de 900.000 barils par jour (b/j), pour s'établir à 92,6 millions de barils, soit 150.000 de moins que prévu précédemment. Cette révision provient essentiellement du ralentissement économique en Europe et en Chine. En 2015 la consommation devrait progresser de 1,2 million de b/j, soit 100.000 de moins que les estimations précédentes. FTB/ACT/