REXEL : résultat net en repli, accélération de la croissance au troisième trimestre

29/10/2014 - 08:34 - Option Finance

(AOF) - Rexel a dévoilé, avant l'ouverture des marchés, un résultat net en baisse de 14,4% à 67,1 millions d'euros pour le compte du troisième trimestre. Le distributeur de matériel électrique a également vu son Ebitda se réduire sur la période, à hauteur de 5,7% à 167,9 millions d'euros faisant ressortir une marge de 5%, en baisse de 50 points de base. Son résultat opérationnel a cédé, pour sa part, 8,6% à 148,1 millions d'euros. Toutefois, le groupe a vu ses ventes progresser de 2,2% à 3,32 milliards d'euros, après une hausse limitée à 0,6% au deuxième trimestre. "Les ventes de Rexel ont connu une dynamique favorable au troisième trimestre, particulièrement en Amérique du Nord, tandis que la marge opérationnelle a été impactée par des effets de mix défavorables sur la marge brute, des coûts de transition liés au programme de transformation des opérations et des investissements accrus pour accélérer la croissance rentable dans des domaines stratégiques", a déclaré Rudy Provoost Président-Directeur général du groupe. Rexel, qui avait révisé en baisse ses prévisions en juillet, a confirmé tabler sur des ventes quasiment stables par rapport à 2013 en données comparables et sur une marge d'Ebitda d'au moins 5% des ventes, après 5,4% en 2013.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Deuxième mondial de la distribution professionnelle de matériel électrique pour l'industrie, la construction tertiaire et le bâtiment résidentiel, avec 8 % de parts de marché ; - Sept grands groupes de produits : les équipements d'installation électrique (39% des ventes), les conduits et câbles (22 %), l'éclairage (1 7%), la sécurité et la communication (5 %), le génie climatique (4 %), l'outillage (2 %), les produits blancs et bruns (1%) et d'autres produits (11% incluant les services) ; - Clientèle diversifiée entre les installateurs pour 58 % des ventes, les industriels (22 %), le secteur tertiaire (9 %) et les revendeurs ; - Avantage concurrentiel , et avec 65 % des ventes réalisées sur des marchés où le groupe est numéro 1 ou 2 ; - Relais de croissance sur 3 segments à marge élevée : les économies d'énergie, les énergies renouvelables et les projets internationaux dans les secteurs du gaz et du pétrole, soit 19 % des ventes ; - Développement des ventes sur Internet ; - Croissance des ventes en Amérique du Nord, marché plus dynamique que l'Europe ; - Stricte discipline financière pour réduire l'endettement et maintenir une politique de distribution attrayant.

Les points faibles de la valeur

- Secteur cyclique lié aux investissements industriels et aux dépenses de construction et rénovation ; - Présence entre trop forte sur les marchés matures- Europe pour 55 % des ventes et Amérique du nord pour 34 %- par rapport aux pays émergents -Asie/Pacifique pour 9 %, Amérique latine pour 2 % ; - Faible visibilité à court terme en raison de la baisse de la demande en Europe et de la réorganisation interne du groupe ; - Sensibilité aux cours du cuivre (60 % du prix des câbles) ; - Report à 2016-2018, contre 2015, d'un taux de marge de 6,5 %.

Comment suivre la valeur

- Valeur cyclique très exposée aux marchés de la construction, le délai entre la reprise de la construction et celle des ventes de matériel électrique se situant à 6-15 mois ; - Accélération des acquisitions en 2014, notamment en Chine, aux Etats-Unis et en Allemagne ; - Avancées du plan stratégique " Energy in Motion ", lancé à mi-2012, visant à la préservation des marges par restructuration de la logistique et de l'informatique, notamment en Australie et aux Etats-Unis, et à la poursuite des acquisitions, à hauteur de 500 M par an ; - Réalisation des objectifs 2014, revus en baisse, d'une stabilité des ventes et d'une marge d'exploitation de 5,3 à 5,6 % ; - Actionnariat instable après le départ des fonds d'investissement réunis dans le consortium Ray Investissement, seul Eurozeo conservant 7 % .

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Distribution spécialisée

L'e-commerce est entré dans une nouvelle phase de son développement. Les consommateurs sont de plus en plus nombreux à naviguer sur leurs téléphones et tablettes pour préparer leurs achats, voire les régler directement. Selon la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), la croissance des ventes sur sites mobiles et applications s'est envolée de 76â‰% au premier trimestre 2014, par rapport à 2013. Cette évolution, qui devrait restructurer l'e-commerce et le commerce en général, annonce une refonte des sites mobiles et des applications mobiles des enseignes. L'évolution technologique des terminaux facilite considérablement les achats et requiert des investissements, à la fois dans iOS d'Apple, Androïd et Windows 8, pour toucher l'ensemble des clients potentiels. FTB/ACT/