L'OREAL lance les marques Vichy, La Roche-Posay et Kérastase dans les lieux emblématiques du Travel Retail

29/10/2014 - 14:31 - Option Finance

(AOF) - La division Travel Retail de L'Oréal a annoncé le lancement des marques Vichy, La Roche-Posay et Kérastase dans les lieux emblématiques du Travel Retail avant la fin 2014 en Asie et début 2015 dans la zone Amériques. Le Travel Retail, qui correspond à la vente de produits dans le circuit de distribution des lieux de voyage (aéroports, compagnies aériennes, ferries, croisières, boutiques hors taxes, etc.), satisfait aux besoins de plus de 2,4 milliards de voyageurs internationaux chaque année, a indiqué le numéro un mondial des cosmétiques. La beauté est la première catégorie du Travel Retail et L'Oréal en est le leader historique. Les marques Vichy et La Roche-Posay seront vendues dans les Dermacenters, des " shop-in-shop " dédiés à la dermo-cosmétique, qui offriront des diagnostics personnalisés et un conseil permanent et professionnellement qualifié. Leaders sur le marché de la dermo-cosmétique, les marques Vichy et La Roche-Posay proposent des produits recommandés par des professionnels de santé pour les besoins spécifiques de la peau. Le lancement de Kérastase, première marque mondiale spécialisée dans les soins capillaires professionnels de luxe, ajoutera également une nouvelle catégorie au Travel Retail. Une approche personnalisée de la vente au détail et des consultations professionnelles sur le cheveu et le cuir chevelu seront proposées dans des espaces Kérastase Hair Studios. En 2013, le marché mondial du Travel Retail (tous secteurs compris) était estimé à 60 milliards de dollars américains. La valeur de ce marché devrait doubler d'ici 2025 pour atteindre la somme de 120 milliards de dollars américains. La Division Travel Retail de L'Oréal est le leader de la catégorie beauté avec une part de marché de 21,3 % en 2013 (Source : Panel Generation).

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Leader mondial des cosmétiques avec 15 % du marché global, 27 marques mondiales réalisant un chiffre d'affaires supérieur à 500 millions d'euros, une présence dans 130 pays ; - Répartition équilibrée des divisions cosmétiques entre les produits grand public (50,9 % des ventes), les produits de luxe (28 %), les produits professionnels (14 % des ventes) et la cosmétique active (7 %), auxquelles s'ajoutent The Body Shop et la dermatologie ; - Positions fortes en Europe de l'Ouest et en Amérique du nord avec une croissance des ventes régulièrement supérieure à celle du marché ; - Croissance rapide sur les marchés émergents, qui contribuent à la moitié de la hausse du bénéfice opérationnel, avec pour objectif d'y porter la part des ventes à 50 % en 2020 contre 40 % en 2013 ; - Evolution du modèle économique avec de nouvelles gammes de produits à des prix attractifs et un renforcement dans les cosmétiques pour hommes (9 % des ventes) ; - Investissements élevés en R&D, 15 % des ventes annuelles apportées par l'innovation ; - Marge opérationnelle à des niveaux record battus année après année ; - Politique d'acquisitions de petite taille mais à fort potentiel, développées par des investissements lourds en marketing, R&D et innovation ; - Structure financière exceptionnellement saine permettant le rachat à Nestlé de 8 % de son propre capital.

Les points faibles de la valeur

- Relative faiblesse de la division dermatologie et stagnation des produits professionnels ; - Faible rendement et valorisation toujours élevée en Bourse ; - Absence de guidances chiffrées dans les objectifs annuels.

Comment suivre la valeur

- Valeur de " fonds de portefeuille " ; - Forte sensibilité au cours du dollar, du réal brésilien, du peso mexicain et du yuan chinois ; - Sensibilité boursière aux annonces du japonais Shiseido et de l'américain Estee Lauder ; - Evolution à long terme de la participation de 8 % dans Sanofi ; - Atteinte de l'objectif 2014 d'une croissance des ventes, de la rentabilité et du bénéfice net par action ; - Capital toujours contrôlé de concert par la famille Bettancourt et par Nestlé. A la suite du rachat puis annulation de 8 % de sa participation par l'Oréal d'ici la fin du 1er semestre 2014, ce dernier voit sa part réduite à 23,9 %, celle de la famille Bettancourt remontant à 33,31 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Luxe et cosmétiques

Le secteur a pâti d'un ralentissement de la croissance et d'un effet devises négatif au premier semestre. Les cours de l'euro, de la livre et du franc suisse, qui se maintiennent à des niveaux élevés face au dollar, au yen japonais et au yuan chinois, pénalisent les groupes de luxe, qui dépendent beaucoup des clientèles asiatique et américaine. Le britannique Burberry ou les français Hermès et LVMH ont ainsi subi des parités monétaires défavorables à leurs activités. Autre élément négatif : l'activité en Asie, principale zone de développement pour le luxe depuis une décennie, se tasse. La marque phare de LVMH, Louis Vuitton, a enregistré un recul de son chiffre d'affaires en Chine au second trimestre. De même, Richemont (Cartier, Van Cleef ou Montblanc), qui réalise environ 17% de ses ventes à Hong Kong, a vu sa croissance organique limitée à 4% entre avril et août, avec des ventes en repli en Chine, à Hong Kong mais aussi à Macao. Prada a, lui, affiché son plus faible taux de croissance depuis trois ans au cours de son premier semestre, clos fin juillet. Il s'attend à une croissance nulle dans la deuxième partie de son exercice. FTB/ACT/