La BCE ne convainc pas sur le sujet de l'inflation, estime Groupama AM

29/10/2014 - 15:17 - Option Finance

(AOF / Funds) - A l'ouest, rien de nouveau : les taux américains ne montrent pas de signes de tension, bien au contraire, estime Groupama Asset Management. Ils affichent une baisse significative sur ces dernières semaines, emmenée par une chute des anticipations d'inflation, indique le gérant dans une note sur les taux longs. Les investisseurs semblent craindre l'impact de la hausse importante du dollar sur l'inflation. Certains membres de la Fed se montrent d'ailleurs eux aussi préoccupés par cet impact ainsi que par celui de la faiblesse économique en zone euro sur la croissance et l'inflation américaines. En zone euro, la contagion des taux négatifs se propage à la faveur de nouvelles déceptions au niveau de l'activité et de nouveaux signes de pression baissière sur les prix. Mario Draghi, lors de sa dernière conférence de presse, n'a pas réussi à rassurer les investisseurs quant à sa capacité à augmenter de façon significative la taille de son bilan grâce aux achats d'ABS et de Covered Bonds, ni à convaincre sur l'atteinte de son objectif d'inflation. Les anticipations d'inflation continuent ainsi de se replier sur toutes les maturités. Les anticipations de moyen terme atteignent des niveaux jamais vus historiquement. Rien ne semble, à ce stade, stopper cette glissade, redoute Groupama AM. Dans cet environnement, les taux en zone euro n'ont pas de ressort à la hausse à court terme. La FED devrait rester prudente dans sa communication vis-à-vis de sa normalisation monétaire, la hausse des taux américains apparait moins imminente, selon Groupama AM. Sans nouvelles mesures annoncées par la BCE, le gérant ne voit pas ce qui pourrait infléchir l'évolution des anticipations d'inflation en zone euro dans les semaines à venir. Les taux en zone euro devraient ainsi rester sur de très faibles niveaux. Du côté des taux périphériques, ils se stabilisent ces dernières semaines autour de leur point bas historiques. Ils devraient continuer de bénéficier de la recherche de rendement de la part des investisseurs dans un monde où la proportion de dettes à taux négatifs dans la zone est de plus en plus importante. AUT/MAF