NEXITY : activité en hausse de 1,2% au troisième trimestre

29/10/2014 - 18:31 - Option Finance

(AOF) - Nexity a réalisé un chiffre d'affaires sur neuf mois de 172 milliard d'euros, en baisse de 8,7%. La société foncière a été pénalisée par la moindre contribution du pôle Immobilier d'entreprise. Sur le seul troisième trimestre, le chiffre d'affaires a reculé de 1,2% à 608 millions, soutenu par un bon avancement des programmes dans l'Immobilier résidentiel. Le groupe a souligné sa résilience dans un marché français en forte baisse. Les réservations de logements neufs de Nexity ont en effet légèrement par rapport aux neuf premiers mois 2013 (6 589 réservations, soit +0,7%) Nexity a confirmé ses objectifs 2014. Dans l'Immobilier résidentiel, le niveau d'activité est attendu autour de 10 000 réservations nettes, soit un niveau sensiblement comparable à 2013, dans un marché difficile, avec un redressement attendu à partir de 2015. Dans l'immobilier d'entreprise, le groupe attend des prises de commandes d'au moins 100 millions d'euros. Le groupe vise un chiffre d'affaires consolidé 2014 supérieur à 2,5 milliards d'euros pour un résultat opérationnel courant d'au moins 170 millions d'euros. Sur la base de ces perspectives, le groupe envisage de proposer à ses actionnaires la reconduction en 2015 d'un dividende de 2 euros par action.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Numéro un de la promotion immobilière résidentielle en France avec 11,5 % de part de marché : accès facilité au foncier et au financement, notoriété de la marque... ; - Diversification dans les services limitant le caractère cyclique de l'activité (16 % des ventes), sous les marques Guy Hoquet et Century 21 pour les réseaux, Oralia et Perl dans l'administration de biens (n° 2 en France); - Faibles stocks d'invendus ; - Diminution du taux de TVA à compter de 2014 sur les logements sociaux (bonne nouvelle pour le groupe, les institutionnels représentant 36 % des réservations) ; - Visibilité correcte, avec un carnet de commandes de 18 mois dans la promotion et capacité à surperformer un marché stagnant ; - Politique de distribution généreuse, qui sera reconduite en 2014 et 2015 au même niveau.

Les points faibles de la valeur

- Climat économique défavorable aux ventes de logement neufs : durcissement des conditions d'octroi de crédit par les banques et manque de confiance des ménages ; - Recul en France de la promotion résidentielle et des transactions sur le marché de l'ancien ; - Erosion des marges dans les divisions logement et services&réseaux ; - Dégradation de la situation financière après l'acquisition des réseaux Oralia et Perl ; - Manque régulier de visibilité sur l'évolution de la politique du logement en France.

Comment suivre la valeur

- Forte exposition à la santé du marché immobilier d'habitation : sensibilité à l'évolution des prix des terrains à bâtir, des prix au mètre carré et de la santé financière des ménages ; - Impact de la révision de la loi Alur et des mesures de soutien à l'immobilier -baisse de la TVA à 5 % sur les logements sociaux et à 10 % dans les logements intermédiaires ; - Evolution de l'actif net réévalué ou ANR, donnée-clé du secteur foncier en Bourse, à comparer au cours de Bourse ; - Evolution du taux de vacance des immeubles, indicateur du marché immobilier, de la vitesse de commercialisation des logements et des stocks; - Effet décalé de plusieurs trimestres des reprises des commandes dans les comptes (modèle de Vente en l'Etat Futur d'Achèvement- VEFA -) ; - Atteinte des objectifs 2014 de 10 000 réservations dans le résidentiel, d'un chiffre d'affaires supérieur à 2,5 Mds et d'un ROC de plus de 170 M et, pour 2015, d'une marge opérationnelle supérieure à 15 % ; - Evolution de la marge de la branche services, qui devrait remonter après l'acquisition d'Oralia ; - Interrogations récurrentes sur le tour de table et la cession possible par BPCE de ses 41,4 %, considérés comme non stratégiques (à suivre avec la mise en place de Bâle III) ; présence également de Bpifrance à hauteur de 5 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Immobilier

La situation est difficile pour les promoteurs français. L'an passé ils ont commercialisé seulement 74.000 logements neufs, contre 115.000 en 2010. La situation ne s'est pas améliorée début 2014. A 17.339 logements, leurs ventes au premier trimestre ont atteint un point bas historique, et la situation a perduré au second trimestre. Pourtant aucune défaillance spectaculaire n'est survenue, comme cela a été le cas en Espagne par exemple, où le deuxième promoteur du pays, Reyal Urbis a dû déposer le bilan début 2013. En France la situation est différente. Prudentes, les banques n'accordent des prêts aux professionnels que s'ils ont déjà 40% à 50% des logements réservés dans le programme immobilier à construire, ce qui limite le risque de logements livrés et non vendus. Les grands promoteurs, qui représentent environ 40% du marché, reprennent des programmes lancés par de plus petits acteurs n'ayant pas pu mener leur opération à bien. FTB/ACT/