TF1 : hausse du revenu publicitaire au troisième trimestre 2014

29/10/2014 - 18:33 - Option Finance

(AOF) - TF1 a publié des résultats en demi-teinte au titre de son troisième trimestre d'exercice. Le groupe de médias a affiché un résultat net part du groupe en hausse de 2% à 20 millions d'euros et un résultat net des activités poursuivies qui a plus que doublé, à 15,2 millions d'euros contre 6,8 millions un an plus. En revanche, son résultat opérationnel courant a chuté de 24% à 7,6 millions d'euros. Enfin, son chiffre d'affaires s'est apprécié de 2% à 437 millions d'euros, à la faveur d'une hausse de 2,1% du chiffre d'affaires publicitaire à 323,2 milliard d'euros. Le chiffre d'affaires des autres activités s'est lui aussi renforcé, de 1,8% à 113,8 millions d'euros. Le groupe de télévision a par ailleurs publié ses chiffres d'audience sur les neufs premiers mois de 2014. Sur la période, les quatre chaînes gratuites du groupe TF1 ont affiché une part d'audience de 28,8% sur les individus de 4 ans et plus, stable sur un an. Sur les femmes de moins de 50 ans responsables des achats, l'audience cumulée s'améliore sensiblement à 32,6%, soit une progression de 0,3 point sur un an et de 0,5 point sur deux ans. Concernant ses perspectives, le groupe TF1 dit ne pas prévoir de changement de tendance du marché publicitaire d'ici la fin de l'année 2014, tant en termes de visibilité, qui demeure réduite, qu'en termes d'intensité concurrentielle du marché. Dans ce contexte, le groupe poursuit la mise en oeuvre de la Phase II de son plan d'optimisation, qui sera finalisée au quatrième trimestre 2014.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Première chaîne française avec 29 % de parts de marché dans la télévision en clair avec 4 grandes marques -TF1 (23 % de parts d'audience), Eurosport, TMC, NTV- et, bientôt, HD1; - Première régie publicitaire en France, avec une expertise pluri-média remarquable ; - Large avance dans la TNT sur tous les aspects techniques, commerciaux, et éditoriaux, TMC étant la première chaîne de la TNT et la cinquième française ; - Poids croissant, à 31 % du chiffre d'affaires, des diversifications dans le mix-produit -télé-achat, e-commerce, contenus vidéo en rattrapage et à la demande, exploitation de licences, spectacles musicaux... ; - Stratégie pertinente dans la TV connectée (plateforme MyTF1 désormais disponible sur smartphone avec CONNECT) ; - Résistance des parts d'audience malgré la concurrence ; - Capacité à fortement diminuer le coût des programmes pour contrecarrer la baisse des recettes.

Les points faibles de la valeur

- Sensibilité au marché publicitaire français, caractérisé par des pressions sur les prix et une baisse de l'activité ; - Secteur très réglementé, d'où des limites aux redéploiements et à la croissance externe ; - Risque de fragmentation des audiences avec l'attribution de nouvelles fréquences de TNT et le démarrage fort de D8, filiale de Canal +, dans la TV gratuite ; - Sanction boursière après le refus, à l'été 2014, du CSA au passage de LCI sur le gratuit ; - Envolée des coûts de retransmission des matchs de football et arrivée de la concurrente BeIN Sport.

Comment suivre la valeur

- Secteur cyclique dépendant du marché publicitaire français ; - Stratégie de réduction des coûts dite " plan d'optimisation " permettant de permettre un maintien de la rentabilité malgré le recul du chiffre d'affaires ; - Utilisation du cash obtenu de la cession d'Eurosport International à l'américain Discovery ; - Avenir de la chaîne d'informations continues LCI dont la fermeture est envisagée après le veto du CSA au transfert sur les canaux gratuits ; - Spéculations sur un assouplissement de la réglementation ; - Impact sur les recettes de la hausse des audiences pour les retransmissions de la Coupe du monde de football et pour la série Blacklist ; - Capital verrouillé par Bouygues, actionnaire à hauteur de 43,7 %, et par l'impossibilité législative d'une OPA.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

La presse écrite française a continué à éprouver des difficultés l'an passé. Le chiffre d'affaires du secteur (quotidiens et magazines) a, en effet, perdu 5,3% en 2013, atteignant 8,25 milliards d'euros. C'est la sixième année consécutive de baisse d'activité pour le secteur. Cette évolution négative a surtout été provoquée par une baisse des recettes publicitaires, qui n'a pu être compensée par la progression des recettes numériques. La Direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC) estime que ces dernières représentaient à peine 5% du chiffre d'affaires des trois cents plus grands acteurs de la presse en France en 2013. L'an passé les ventes de diffusion (ventes au numéro et abonnements) ont baissé de 3,5% et les recettes publicitaires ont chuté de 8,5%, suite au recul des recettes liées à la vente d'encarts et aux petites annonces, qui souffrent particulièrement de la mauvaise conjoncture. La DGMIC prévoit que le secteur de la presse écrite française est installé de façon durable dans un cycle négatif et que son modèle économique doit se transformer en profondeur. FTB/ACT/