Analyse clôture AOF France / Europe - La Banque du Japon dope les Bourses

31/10/2014 - 17:48 - Option Finance

(AOF) - Les marchés européens ont terminé le mois d'octobre sur une séance faste, soulevés par la décision inattendue de la Banque du Japon de prendre de nouvelles mesures de soutien à l'économie. Elle compte désormais racheter 80 000 milliards de yens par an (570 milliards d'euros) de dette publique, soit 30 000 milliards de plus qu'auparavant. L'indice CAC 40 a clôturé sur un gain de 2,22% à 4 233,09, portant sa progression hebdomadaire à 2,52%. Ce rebond lui permet de limiter à 3% ses pertes au cours du mois écoulé. Le FTSE Eurotop 100 a gagné aujourd'hui 1,71% à 2 738,12 points. A Bruxelles, Anheuser-Busch InBev (+0,56% à 87,65 euros) a affiché l'une des plus mauvaises performances du BEL 20, pénalisé par des résultats trimestriels décevants. Le premier brasseur mondial, propriétaire des marques Budweiser, Stella Artois et Corona, a été affecté par la baisse des ventes aux Etats-Unis, son principal marché, la stagnation des volumes écoulés au Brésil et le repli des volumes en Chine. Le groupe a également vu ses ventes reculer en Europe, en raison notamment de la Russie et de l'Ukraine. Pour autant, le brasseur mise sur un rebond du marché en fin d'année. A Paris, les investisseurs ont salué les résultats du troisième trimestre, meilleurs que prévu, de BNP Paribas, dont le titre affiche la plus forte hausse de l'indice CAC 40 avec un gain de 3,46% à 50,14 euros. La première banque française à dévoiler ses comptes sur cette période a vu son résultat net part du groupe progresser de 10,6% à 1,5 milliard d'euros, dépassant le consensus qui s'établissait à 1,34 milliards d'euros. Le produit net bancaire est pour sa part en hausse de 3,9% à 9,537 milliards d'euros, un niveau également supérieur au consensus (9,345 milliards d'euros). Ubisoft (+8,13% à 14,43 euros) s'est emparé, dès l'ouverture, de la première place du palmarès des hausses du SBF 120. Non seulement l'éditeur de jeux vidéo a renoué avec les profits au premier semestre, mais également dépassé son objectif de ventes pour le deuxième trimestre. Il a bénéficié du succès de sa dernière franchise, Watch Dogs, dont plus de 9 millions d'unités ont été vendues, mais aussi d'un segment digital en très forte hausse. Au premier semestre, clos fin septembre, de l'exercice 2014-2015, Ubisoft un bénéfice net de 11,7 millions d'euros, contre une perte de 62,3 millions d'euros, un an plus tôt à la même époque.

Les chiffres macroéconomiques

Les dépenses de consommation des ménages en biens ont diminué de 0,8 % en septembre, après une progression de 0,9 % en août, a annoncé l'Insee. Le consensus était de +0,2%. Ce recul résulte principalement du net repli de la consommation d'habillement (-7,2 % en septembre). Cependant, les dépenses de consommation ont progressé sur l'ensemble du trimestre (+0,2 %), en raison notamment de l'augmentation des dépenses en énergie et en biens durables en août. Les prix de production de l'industrie française se sont redressés (+0,5%) en septembre, après deux mois consécutifs de baisse (-0,4% en août et -0,3% en juillet), a annoncé l'Insee. Cette hausse résulte principalement de l'augmentation des prix des industries extractives, énergie, eau (+3,7%). L'ensemble des prix à la production recule de 1,4% sur un an. Le taux d'inflation annuel de la zone euro est estimé à 0,4% en octobre 2014, en hausse par rapport au mois de septembre, où il était de 0,3%, selon une estimation rapide publiée par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. Il est conforme aux attentes. Le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s'est établi à 11,5% en zone euro en septembre 2014, stable comparé à août 2014, mais en baisse par rapport au taux de 12% de septembre 2013, a annoncé Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne. Dans l'Union européenne, le taux de chômage s'est établi à 10,1% en septembre 2014, également stable comparé à août 2014, mais en baisse par rapport au taux de 10,8% de septembre 2013. L'indice de confiance du consommateur mesuré par l'Université du Michigan s'est établi à 86,9 en octobre en version définitive. La première estimation était de 86,4. Le marché tablait sur 86,4. En septembre, il était ressorti à 84,6. L'indice mesurant l'activité manufacturière (PMI) dans la région de Chicago s'est établi à 66,2, en octobre, au plus haut depuis octobre 2013, alors que les économistes interrogés par Reuters prévoyaient en moyenne un chiffre de 60,0 après 60,5 en septembre. Un chiffre supérieur à 50 traduit une croissance de l'activité. Les dépenses des ménages ont reculé de 0,2% en septembre contre un consensus de +0,1% et après une hausse de 0,5% en août. Les revenus des ménages ont progressé de 0,2% en septembre contre un consensus de +0,3% après une hausse de 0,3% en août. Enfin, l'indice des prix à la consommation "core" a augmenté de 0,1% en septembre conformément aux attentes. En août, il avait également progressé de 0,1%. A 17h40, l'euro cote 1,2586 dollar, en baisse de 0,17%.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Inflation : L'inflation est la hausse du niveau général des prix, entraînant une baisse durable du pouvoir d'achat de la monnaie. Elle est généralement évaluée au moyen de l'Indice des prix à la consommation (IPC). D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation "core". La Fed privilégie l'indice PCE "core" qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Consommation des ménages  : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE "core", c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed. Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index)  : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois. FTB/MAF/5