SANOFI pourrait produire le premier vaccin contre la dengue au deuxième semestre 2015

04/11/2014 - 08:12 - Option Finance

(AOF) - Sanofi Pasteur, la division vaccins du groupe pharmaceutique Sanofi, a annoncé la publication dans The New England Journal of Medicine des résultats détaillés de son étude d'efficacité clinique de phase III du candidat vaccin dengue en Amérique latine. Ces résultats montrent une efficacité globale de 60,8% contre toutes les formes de la maladie chez les enfants et adolescents âgés de 9 à 16 ans ayant reçu trois doses du vaccin. Les analyses montrent également une protection contre la dengue sévère dans 95,5% des cas ainsi qu'une réduction de 80,3% du risque d'hospitalisation pendant la durée de l'étude. Ces résultats confirment ainsi l'efficacité significative du candidat vaccin contre la dengue sévère, poursuit Sanofi. Le programme d'étude clinique d'efficacité de phase III du candidat vaccin dengue de Sanofi Pasteur a été mené auprès de plus de 31 000 participants dans dix pays endémiques en Asie et en Amérique latine. Sanofi Pasteur va déposer une demande d'enregistrement de son vaccin candidat et, sous réserve de l'approbation des autorités réglementaires, le premier vaccin au monde contre la dengue pourrait être disponible dès le second semestre 2015. " Notre objectif est d'aider à atteindre les objectifs de l'Organisation mondiale de la Santé de réduire la mortalité de la dengue de 50% et la morbidité de 25% d'ici 2020 ", explique Olivier Charmeil, Président et CEO de Sanofi Pasteur La dengue est une menace pour plus de 2,5 milliards de personnes, près de la moitié de la population mondiale, et représente une priorité de santé publique majeure dans plus de 100 pays en Amérique et en Asie. Chaque année, environ 500 000 personnes sont hospitalisées pour cause de dengue sévère.

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Les points forts de la valeur

- Quatrième groupe pharmaceutique mondial et premier en Europe, leader mondial dans les vaccins (11 % des ventes), derrière la pharmacie (83 %) mais devant la santé animale (6 %) ; - Facteurs de croissance structurelle : vieillissement de la population, accès plus large aux services de santé dans le monde et amélioration de l'assurance-maladie aux Etats-Unis ; - Stratégie axée sur la réduction de la dépendance à quelques molécules phares (pour contrecarrer les tombées de brevets et la montée en puissance des génériques) et sur le développement, par croissance externe ciblée, des segments en plus forte croissance et moins risqués : médicaments sans prescription, vaccins, biotechnologie et génériques ; - 33 % du CA dans les pays émergents, zones en forte croissance de l'industrie pharmaceutique, devant les Etats-Unis (32 %) et l'Europe de l'Ouest (24 %) ; - Bonne visibilité des moteurs de croissance -l'anti-diabétique Lantus (20 % des ventes) sans concurrence avant mi-2016 au moins, l'anti-sclérose en plaques Aubagio, de Genzyme, et les pays émergents; - Montée en puissance du partenariat avec la biotech américaine Regeneron dont sept molécules sont prometteuses pour le pipeline de Sanofi ; - 8 Mds de liquidités, ce qui permettrait au groupe de racheter la position de l'Oréal dans son capital, avec le renfort d'une émission obligataire.

Les points faibles de la valeur

- Forte concurrence des génériques sur certains des produits phares et perte de brevets ; - Environnement sectoriel difficile : pression des autorités de santé pour réduire les coûts et barrières réglementaires plus importantes ; - Climat social tendu en France ; - Ralentissement de la croissance de Lantus en début d'année ; - Au cours de l'année 2013, deux révisions à la baisse des perspectives.

Comment suivre la valeur

- Indicateurs à suivre : chiffre d'affaires généré par chaque médicament, durée de vie des brevets, résultats des études cliniques, évolutions réglementaires et décisions des autorités sanitaires ; - Sensibilité aux déclarations des concurrents tels Novartis, Roche ou AstraZeneca ; - Poursuite du plan 2012-2015 d'une croissance annuelle de 5 % au moins en moyenne, de plus de 5 % du bénéfice par action et de 2 Mds de réduction des coûts ; - Obtention des autorisations pour les antidiabétiques Lemtrada aux Etats-Unis et Lantus nouvelle génération en Europe, et pour le Cerdelga contre la maladie de Gaucher (4ème trimestre 2014 pour l'Europe, après l'aval de la FDA américaine) ; - Résultats des phases III pour l'anti-cholestérol alirocumab, (3ème trimestre 2014) et pour le vaccin anti-dengue (2ème semestre 2014) ; - Présentation de 4 essais cliniques de phase III pour l'alirocumab développé par Regeneron, biotech détenue à 20 % ; - Retombées du partenariat avec Afrezza, concepteur d'insuline à inhaler ; - Réalisation de l'objectif d'une hausse du bénéfice par action 2014 " entre 4 et 7 % " ; - Capital éclaté, dans lequel l'Oréal veut conserver sa position (8,91 % des actions, 16,13 % des droits de vote).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Pharmacie - Santé

Les stratégies de scission sont actuellement à l'oeuvre dans le secteur. Bayer a annoncé la mise en Bourse de son activité plastique, Bayer MaterialScience, pour mieux se concentrer sur les sciences de la vie, qui offrent un meilleur retour sur investissement potentiel. Pfizer, qui présentera pour la première fois cette année des comptes individualisés pour ses trois grandes divisions pharmaceutiques, pourrait également scinder ses activités. Alors que les brevets des médicaments " blockbusters " sont menacés d'extinction et que les géants pharmaceutiques sont à la recherche de nouvelles sources de revenus, les opérations de fusion se multiplient. Abbvie mène une OPA sur le britannique Shire, qui donnera naissance au dixième groupe pharmaceutique mondial en termes de chiffre d'affaires. Pfizer tente, lui, de racheter AstraZeneca. FTB/ACT/