NATIXIS bien orienté après ses comptes du troisième trimestre

05/11/2014 - 09:38 - Option Finance

(AOF) - Les investisseurs portent Natixis (+1,36% à 5,377 euros) parmi les principales hausses du SBF 120 après la publication de résultats en nette hausse au troisième trimestre. Deuxième banque française à publier ses comptes après BNP Paribas, elle a réalisé un résultat net part du groupe en progression de 21% à 318 millions d'euros, en pro forma et hors éléments non-récurrents. La banque précise que la réévaluation de sa dette senior propre a eu un impact négatif de 100 millions d'euros sur le résultat net contre - 43 millions un an plus tôt à la même époque. Les éléments exceptionnels ont, eux, eu un impact positif de 63 millions alors qu'il était nul au troisième trimestre 2013. Le résultat brut d'exploitation a, lui, progressé de 6% à 566 millions d'euros grâce notamment à une réduction du coût du risque de 37% à 61 millions d'euros. Dans le même temps, son produit net bancaire a augmenté de 3% à 1,87 milliard d'euros, dont 1,67 milliard (+2%) pour ses métiers coeurs. Ses charges d'exploitation n'ont, elles, progressé que de 1%. Commentant ces résultats, Laurent Mignon, Directeur général de Natixis, a déclaré : " La solidité financière de Natixis, illustrée encore ce trimestre par la forte capacité à créer du capital disponible, conforte nos choix stratégiques dont celui résolu de notre modèle " asset light " et notre politique de distribution. Entièrement tournés vers les clients, nos trois métiers coeurs font, depuis le début de l'année, preuve d'un fort dynamisme commercial et poursuivent l'amélioration de leur rentabilité ". Concernant sa solidité financière, Natixis a annoncé un ratio de fonds propres durs de 11,5% selon Bâle 3, en progression de 65 point de base par rapport à fin juin.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Banque de financement, de gestion et de services financiers du groupe Banques Populaires-Caisses d'épargne, deuxième acteur bancaire français ; - Réforme culturelle profonde accomplie : une des valeurs bancaires les plus attractives dans la catégorie " Tier 2 " selon les analystes et non exposée aux risques d'amendes aux Etats-Unis ; - Un des profils de risque les plus faibles avec une faible exposition aux risques souverains et la quasi-absence d'implantation dans les pays de la périphérie de la zone Euro ; - Refinancement assuré essentiellement par sa maison-mère BPCE (l'une des rares banques à avoir décliné la seconde tranche du LTRO de la banque centrale européenne et la première en France à être revenue sur le marché des financements non sécurisés) ; - Remontée du ROE à près de 9 % à fin 2013, notamment grâce à la croissance de la gestion d'actifs, bien margée ; - Visibilité accrue par le nouveau partenariat de distribution des produits CNP Assurances, la mise en bourse de la Coface et la fermeture de la structure de defeasance GAPC, d'où une nette amélioration de la rentabilité opérationnelle; - Rendement élevé, sécurisé par l'engagement sur un taux de distribution de 50 % des bénéfices.

Les points faibles de la valeur

- Défiance persistante des investisseurs particuliers suite à la débâcle boursière depuis l'introduction en 2007 ; - Lente mise en conformité des capitaux propres prudentiels avec les règles Bâle 3, avec un ratio de "Common Equity Tier One" de 11,8 % ; - Valeur très volatile en Bourse.

Comment suivre la valeur

- Dans le contexte actuel, la valorisation des banques dépend de 5 points : leurs positions de liquidités, leur capacité à satisfaire au ratio de solvabilité dit " Bâle 3 " égal à 9 % des fonds propres, le contrôle de leurs engagements en banque d'investissement, la centralisation des compensations de dérivés et, enfin, les décisions des Banques centrales -Fed américaine et BCE européenne ; - En contexte " normal ", la valorisation dépend de 2 points : le coût du risque, lui-même lié à l'environnement économique, et le rendement des fonds propres ou ROE ; - Avancées du plan stratégique 2014-2017 : internationalisation des métiers (plus de 50 % du PNB), optimisation des process et gestion dynamique de l'allocation de capital, afin de parvenir à un produit net bancaire de 8 Mds et à un ROE entre 11,5 et 13 % ; - Valeur peu chère mais non opéable, BPCE (Banques populaires-Caisses d'épargne) détenant 72,3 % des droits de vote.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Standard & Poor's estime que le produit net bancaire (PNB) des grandes banques d'investissement internationales devrait reculer de 5% à 10% cette année, par rapport à 2013, et devrait rester stable en 2015. Le PNB des quinze premières banques d'investissement internationales a déjà diminué de 11% au premier semestre. Ce recul provient à la fois du durcissement de la réglementation du secteur, qui se manifeste par une progression du coût des litiges, et d'une faiblesse persistante de la volatilité monétaire. L'agence de notation indique que, pour compenser des revenus plus faibles, les principales banques d'investissement devront, durant les douze prochains mois, baisser leurs coûts, limiter leurs activités à faible rendement ou non stratégiques et réallouer leurs fonds propres vers des activités plus rentables. FTB/ACT/