VILMORIN confirme ses objectifs annuels

05/11/2014 - 18:01 - Option Finance

(AOF) - Vilmorin a réalisé au premier trimestre de son exercice 2014-2015 un chiffre d'affaires à de 201,5 millions d'euros, en progression de 1,7 % à données courantes et de 0,9 % à données comparables. Après avoir rappelé que le premier trimestre représentait en moyenne moins de 15 % des ventes annuelles, le quatrième semencier mondial a confirmé ses objectifs de progression de chiffre d'affaires et de marge opérationnelle pour l'exercice 2014-2015. Le groupe vise une progression de plus de 4% du chiffre d'affaires consolidé à données comparables et à une marge opérationnelle courante de 10% intégrant un effort de recherche estimé en valeur brute à plus de 215 millions d'euros. Selon Vilmorin, l'exercice 2014-2015 devrait continuer de s'inscrire dans des contextes de marchés sensiblement différents selon les activités, avec un environnement globalement favorable en semences potagères et en semences de grandes cultures qui devraient rester influencées par la pression baissière des cours des productions agricoles

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Quatrième semencier mondial, dans le maïs et le blé, et numéro deux dans les semences potagères, intervenant en Amérique, nord et sud, pour 28 %, France pour 17 %, reste de l'Europe pour 37 %, Asie-Océanie et Afrique Proche-Orient pour 9 % chacun ; - Organisation en trois branches : les semences grandes cultures (58 % du chiffre d'affaires, les semences potagères (37 %) et les produits de jardin (5 %, métier historique du groupe) ; - Obtention en Amérique du nord d'homologations pour ses OGM -15 à 20 % des ventes ; - Tendances sectorielles porteuses : évolution démographique, changement des modes alimentaires et réduction des surfaces cultivées dans le monde ; - Positionnement stratégique très opportun avec un renforcement sur les régions à forte croissance (Grandes Cultures en Chine, en Inde et en Afrique du sud, avec l'acquistion de Link Seed) ; - Contexte agricole porteur pour les Grandes Cultures, tirées par les gains de part de marché en Europe de l'est ; - Capacité à maintenir ses marges avec des investissements élevés en R&D -200 M pour 2014-2015 soit 14 à 15 % des ventes en semences, notamment sur les biotechnologies ; - Développements des partenariats pour améliorer les caractéristiques des semences commercialisées.

Les points faibles de la valeur

- Activité soumise aux aléas climatiques ; - Position de challenger face à l'américain Pioneer, leader du marché du maïs en Europe ; - Volatilité du marché du maïs aux Etats-Unis (environ 25% du chiffre d'affaires Grandes Cultures) et risques géopolitiques en Russie et en Ukraine ; - Sensibilité très négative aux parités hryvnia ukrainienne, real brésilien et yen contre l'euro ; - Faible visibilité sur les arbitrages entre semences de fermes et semences commerciales et entre maïs et soja ; - Division produits de jardin déficitaire ; - Avertissement sur la marge bénéficiaire 2013/14 après des ventes inférieures aux attentes ; - Valeur chère, à ses plus hauts historiques.

Comment suivre la valeur

- Résultats liés à l'évolution des surfaces cultivées, elle-même liée à la consommation de légumes par habitant, et donc à la hausse du niveau de vie ; - Activité à forte saisonnalité et très sensible à la volatilité des prix des matières premières agricoles, notamment maïs et blé ; - Valorisation boursière impactée par les commentaires du leader Monsanto sur les tendances de marché ; - Stratégie axée sur le développement d'une technologie OGM propre afin de réintégrer de la valeur ajoutée par l'obtention de royalties ; - Après la thaïlandaise Seed Asia, poursuite des acquisitions au Brésil, en Inde et en Afrique, zones de développement prioritaires pour les grandes cultures ; - Retombées de l'alliance avec KWS au sein de Genective pour le développement de technologies OGM propres à Vilmorin ; - Atteinte d'une marge opérationnelle entre 10,2 et 10,3 % pour 2013/14 et, pour 2014/15, de ventes en hausse de plus de 6 % dont 7 pour les potagères et d'une marge opérationnelle entre 10,2 et 10,3 % au moins à la fin de l'exercice 2014-2015, clos le 30 juin ; - Valeur non opéable, détenue à 72,4 % par la coopérative Limagrain.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

L'embargo russe sur les produits agricoles et agroalimentaires européens (excepté le vin), en vigueur jusqu' 8 août 2015 en réponse aux sanctions des pays occidentaux dans le cadre de la crise ukrainienne, pèse sur le secteur agro-alimentaire français. La France est le dixième fournisseur de la Russie, derrière l'Allemagne, la Pologne et devant l'Italie et l'Espagne. Selon le président du principal syndicat agricole, la FNSEA, le commerce agroalimentaire avec la Russie croît de 10% par an depuis une dizaine d'années et représente un chiffre d'affaires d'environ 1 milliard d'euros. Cet embargo intervient alors que la situation est déjà difficile pour le secteur, qui a enregistré pour la première fois un net recul en volume de sa production au premier semestre 2014 (-2,2% contre + 0,6% en 2013), selon l'Insee. L'Association Nationale des Industries Alimentaires (Ania) estime que, depuis le début de l'année, un millier d'emplois ont été supprimés. La situation est particulièrement critique dans les secteurs du porc et de la volaille. En cause, notamment, la guerre des prix, qui pèse sur la rentabilité. FTB/ACT/