CREDIT AGRICOLE SA : progression des résultats trimestriels et repli du coût du risque

06/11/2014 - 08:49 - Option Finance

(AOF) - Crédit Agricole SA a dévoilé des résultats en hausse au troisième trimestre, bénéficiant notamment, comme ses concurrentes françaises, de la baisse du coût du risque. Son résultat net part du groupe a ainsi augmenté de 4,1% à 758 millions d'euros tandis que le coût du risque a reculé de 8% à 581 millions d'euros. Les analystes interrogés par Reuters anticipaient en moyenne un bénéfice net de 697 millions. Le produit net bancaire a, lui, augmenté de 4% à 4,013 milliards d'euros, en ligne avec les attentes. Les charges d'exploitation, à 2,764 milliards d'euros, sont stables sur un an. Les économies réalisées au troisième trimestre 2014 dans le cadre du programme MUST s'élèvent à 40 millions d'euros, portant celles-ci à 455 millions d'euros depuis le lancement du programme en 2012, sur un objectif 2016 de 650 millions d'euros. S'agissant de sa solvabilité, le ratio de fonds propres durs au niveau du groupe - celui qui est surveillé par les régulateurs européens - est ressorti à 12,9% à fin septembre, en hausse de 154 points depuis le 1er janvier. Crédit Agricole S.A affiche de son côté un ratio de 10,1% à fin septembre 2014 contre 9,9% à fin juin 2014

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Fortes positions en France et en Europe. Premier banquier de détail en France, par les dépôts des ménages (25 % du marché) et premier en Europe, par les revenus bancaires, sous les marques Crédit agricole et LCL ex-Crédit Lyonnais. Numéro 1 de la gestion collective en France et en Europe sous la marque Amundi ; - Organisation en 6 pôles : la banque de proximité en France - Caisses régionales d'une part, LCL d'autre part-, la banque de proximité à l'international, essentiellement en Italie, le pôle épargne et assurances, les services financiers spécialisés (leasing, factoring...) et la banque de financement ; - Retour à une forte rentabilité depuis 2013 ; - Amélioration de la rentabilité de la banque de détail en France (55 % des revenus et 82 % du bénéfice d'exploitation) ; - Fin des déboires au Portugal - Renforcement de la solidité financière avec un ratio de "Common EquityTier One" de 11,2 % pour l'ensemble du groupe et de 10 % pour la structure cotée, au-dessus du minimum exigé de 9 % par Bâle 3 ; - Retour au versement d'un dividende au titre de 2013.

Les points faibles de la valeur

- Complexité des comptes impactés par des éléments exceptionnels - cessions d'actifs, opérations de bilan ; - Faiblesse persistante du réseau international, malgré le nettoyage opéré en 2013 ; - Mode de gouvernance peu propice aux prises de décisions rapides ; - Risque d'amendes par la Commission européenne et par les Etats-Unis ; - Interactions complexes et difficiles à appréhender pour un investisseur entre CASA, l'entité cotée, et le groupe Crédit Agricole.

Comment suivre la valeur

- Dans le contexte actuel, la valorisation des banques dépend de 5 points : leurs positions de liquidités, leur capacité à satisfaire au ratio de solvabilité dit " Bâle 3 " égal à 9 % des fonds propres, le contrôle de leurs engagements en banque d'investissement, la centralisation des compensations de dérivés et, enfin, les décisions des Banques centrales -Fed américaine et BCE européenne ; - En contexte " normal ", la valorisation dépend de 2 points : le coût du risque, lui-même lié à l'environnement économique, et le rendement des fonds propres ou ROE ; - Renforcement légal de la protection des clients des banques (encadrement des commissions d'intervention) avec des risques pour la rentabilité de la banque de détail en France, déjà affectée par le recul des dépôts à vue au profit des comptes sur livrets ; - Réalisation du plan stratégique 2014-2016 - renforcement de la position de leader européen dans la banque de détail avec redressement de la filiale italienne Cariparma et programme d'investissements de 3,7 Mds, synergies de revenus, réduction des coûts ; - Rumeurs de simplification de la structure capitalistique, caractérisée aujourd'hui avec participations croisées (Crédit agricole SA détenant 25 % du capital des caisses régionales, celles ci possédant 56,2 % du capital de CASA).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Banques

Standard & Poor's estime que le produit net bancaire (PNB) des grandes banques d'investissement internationales devrait reculer de 5% à 10% cette année, par rapport à 2013, et devrait rester stable en 2015. Le PNB des quinze premières banques d'investissement internationales a déjà diminué de 11% au premier semestre. Ce recul provient à la fois du durcissement de la réglementation du secteur, qui se manifeste par une progression du coût des litiges, et d'une faiblesse persistante de la volatilité monétaire. L'agence de notation indique que, pour compenser des revenus plus faibles, les principales banques d'investissement devront, durant les douze prochains mois, baisser leurs coûts, limiter leurs activités à faible rendement ou non stratégiques et réallouer leurs fonds propres vers des activités plus rentables. FTB/ACT/