SCOR améliore ses résultats au troisième trimestre

06/11/2014 - 10:29 - Option Finance

(AOF) - Scor a réalisé au troisième trimestre un résultat net part du groupe de 121 millions d'euros, en hausse de 7,1%, pour des primes brutes émises (équivalent à son chiffre d'affaires) de 2,955 milliards, en hausse de 15,7 % à taux de change constants et courants. Sa branche dommage et responsabilité, Scor Global P&C, a enregistré une hausse de 0,9 % à taux de changes constants des primes brutes émises à 1,279 milliard d'euros et un ratio combiné de 92,8%. Ce dernier s'élevait à 93,7 % au troisième trimestre 2013. Plus ce ratio est inférieur à 100, plus la rentabilité est élevée. SCOR Global P&C a confirmé le montant projeté des primes brutes émises annuelles d'environ 5 milliards d'euros pour l'année 2014, conformément aux hypothèses du plan stratégique, tel que communiqué lors des renouvellements de janvier 2014. Les primes brutes émises de Scor Global Life (réassurance vie) se sont, elles, élevées à 1,676 milliard, en hausse de 30,2 % à taux de change constants (+11,6 % pro forma). Sa marge technique est restée stable à 7,2 %. Scor Global Investments a enregistré un rendement des actifs de 2,9% au troisième trimestre contre 3,1% un an plus tôt à la même époque. L'objectif du plan stratégique " Optimal Dynamics " est d'aboutir à un rendement des actifs supérieur à 3 % d'ici 2016. Cette année, le portefeuille d'actifs a généré une contribution financière de 109 millions d'euros. La politique de gestion active menée par SCOR Global Investments a permis au groupe de réaliser 37 millions de plus-values au cours du trimestre écoulé. Le ratio d'endettement financier de Scor s'est établi à 20,0 % au 30 septembre 2014, soit une baisse de 1,2 point par rapport au 31 décembre 2013 et un niveau inférieur au plafond de 25 % fixé dans le plan " Optimal Dynamics ".

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Ratio combiné : Le ratio combiné est une composante essentielle pour appréhender la performance des assureurs, puisqu'il mesure la rentabilité technique des activités d'assurance. Le ratio combiné s'obtient en calculant le rapport des prestations versées pour sinistres, des dotations et des frais généraux sur le chiffre d'affaires total. C'est donc le rapport entre les décaissements et les encaissements, uniquement au titre des opérations d'assurance. Si le ratio combiné dépasse 100 %, les dépenses sont supérieures aux recettes. L'assureur peut toutefois compenser ses pertes techniques par ses bénéfices financiers (produit de la gestion des capitaux disponibles entre le moment où sont encaissées les primes et celui où les éventuels sinistres sont indemnisés).

Les points forts de la valeur

- L'un des cinq premiers réassureurs mondiaux, et leader du marché américain de la réassurance-vie avec 27 % de parts de marché ; - Stratégie offensive de croissance externe : après Generali US RE en 2013 qui a donné une place de leader au groupe, acquisitions en Espagne et au Royaume-Uni ; - Profil de risque plus sûr : réassureur le plus diversifié géographiquement et répartition équitable entre réassurance-vie (55 % des primes) et réassurance non-vie ; - Pas d'exposition aux pays périphériques de la zone euro ; - Situation financière exceptionnellement solide dans le secteur (ratio de solvabilité supérieur à 130 %), avec une note de crédit qui pourrait être relevée ; - Qualité de la direction reconnue par les analystes ; - Ratio de distribution du dividende de 44 %, élevé pour le secteur.

Les points faibles de la valeur

- Sensibilité aux catastrophes naturelles dans les pays développés ; - Rendements financiers pénalisés par la faiblesse des taux d'intérêt et une allocation prudente du portefeuille de Scor ; - Impact négatif de la parité euro-dollar ; - Secteur volatile difficile à appréhender en Bourse dont la notation globale de crédit a été dégradée à la mi-2014 ; - Valeur sanctionnée à la moindre déception, telle la moindre croissance des volumes en assurance-vie au 1er semestre 2014.

Comment suivre la valeur

- Activité inversement corrélée à la conjoncture : hausse des cessions des risques des assureurs aux réassureurs en phase de dégradation conjoncturelle et inversement ; - Capacité à faire passer les hausses de tarifs lors de leur renouvellement en début d'année civile ; - Spéculations sur une prise de contrôle total du réassureur français des mutuelles MutRé ; - Mise en place du plan stratégique 2013-2016, " Optimal Dynamics " : ratio de solvabilité entre 185 et 220 % et ROE de 1000 points de base au-dessus du taux à 3 mois, qui sera obtenu par une hausse annuelle de 7 % des primes, par une plus forte présence auprès des principaux assureurs mondiaux (45 % en 2012 contre 65 % chez les concurrents) et des pays émergents (29 % attendus en 2016), par le maintien de la profitabilité technique et par la stabilisation du résultat financier, menacé par la hausse des taux d'intérêt ; - Objectif d'une hausse de 5 Mds de primes dommages à fin 2014 ; - Capital ouvert, les premiers actionnaires étant des assureurs ou fonds de retraite (Patinex, Alecta, Generali, Malakoff...).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Finance - Assurance

Le marché français de l'assurance-vie retrouve les faveurs des épargnants. La collecte nette du mois de juillet (dépôts moins retraits) a atteint 3,9 milliards d'euros, alors qu'en mai et en juin elle avait seulement dépassé le milliard d'euros. Cette tendance positive provient de la baisse de rémunération du Livret A, qui est passée de 1,25% à 1% début août, son plus bas niveau historique. Les fonds en euros de l'assurance-vie ont, eux, servi, avant impôts, en moyenne 2,8% en 2013. Mais les assureurs, confrontés au défi de taux d'intérêt durablement bas, vont avoir de plus en plus de difficulté à maintenir les rémunérations. Certains professionnels soulignent que le modèle de l'assurance-vie en euros est aujourd'hui fragilisé : les compagnies d'assurance, qui doivent investir dans des obligations d'Etat moins rémunératrices, subissent une baisse significative de leurs marges financières. C'est pourquoi certains groupes comme AXA ou Groupama réorientent les épargnants vers les unités de compte (UC), des supports investis directement dans des actions, ou d'autres classes d'actifs. Pour le moment la collecte est néanmoins toujours réalisée à 85% sur les supports en euros, qui présentent l'avantage d'offrir la garantie du capital aux assurés. FTB/ACT/