CLUB MEDITERRANEE en hausse, après l'information d'une potentielle nouvelle offre d'Andrea Bonomi

10/11/2014 - 09:15 - Option Finance

(AOF) - Le titre Club Méditerranée (+5,60% à 23,75) bondissait, dès les premiers échanges à la Bourse de Paris à l'annonce de la potentielle surenchère de l'homme d'affaires italien Andrea Bonomi. En effet, selon la Lettre de l'Expansion, ce dernier désormais associé au fonds d'investissement KKR, s'apprête à contrer l'offre déposée par le conglomérat chinois Fosun sur le groupe de loisirs. L'Autorité des marchés financiers (AMF) avait donné son feu vert mi-octobre à une nouvelle offre publique d'achat du chinois Fosun et de ses alliés pour racheter le Club Med, à un prix de 22 euros par titre. L'homme d'affaires italien a jusqu'au 13 novembre pour répliquer à l'offre du conglomérat chinois, ajoute la Lettre de l'Expansion. L'offre de Fosun, via son véhicule financier Gaillon Invest II, quant à elle, court jusqu'au 20 novembre.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Groupe à la marque de renommée internationale, avec un chiffre d'affaires réalisé à hauteur de 44 % en France, 27 % en Afrique-reste de l'Europe-Afrique, 15 % aux Amériques et 13 % en Asie ; - Repositionnement sur le marché très rentable et porteur du haut de gamme -71 % des capacités en 4 et 5 tridents qui accueillent 73 % de la clientèle totale ; - Forte homogénéité du parc et concentration sur une niche de clientèle moins volatile à fort pouvoir d'achat ; - Spécificité préservée et améliorée de la marque Club Med (formules tout compris, prise en charge des enfants, axe fort sur les services apportés) : atout clé et différenciant dans un univers très banalisé ; - Fort effet de levier sur les résultats d'une augmentation des ventes (structure de coûts fixes importants) ; - Développement en " asset light " (location des villages et contrats de management pour accroitre la flexibilité) ; - Implantation en Chine, dont le groupe veut faire son deuxième marché d'ici 2015, soutenue par le partenariat opérationnel avec le chinois Fosun Property.

Les points faibles de la valeur

- Exposition aux risques géopolitiques et de catastrophes naturelles dans différentes parties du monde ; - Image encore " populaire " en contradiction avec la montée en gamme, taille modeste, comparée à celle de ses concurrents, et difficultés à ouvrir plus de 3 villages par an; - Sensibilité à la clientèle européenne (65 % du CA) et au marasme du tourisme en France, en Egypte et en Tunisie ; - Concurrence croissante des vacances " self made " grâce au développement du secteur sur Internet ; - Perte nette à la fin de l'exercice 2012/2013 clos le 30 octobre ; - Pas de versement de dividende ; - Incertitudes sur la stratégie à long terme du groupe en raison des offres concurrentes sur le capital.

Comment suivre la valeur

- Activité sensible au moral des ménages, aux tendances du tourisme international, à la situation géopolitique ainsi qu'aux conditions climatiques (manque de neige en hiver...) ; - Croissance au Brésil et en Russie, l'objectif étant d'avoir 1/3 des clients en provenance des marchés " à croissance rapide " en 2015 ; - Offres concurrentes sur le groupe : d'une part, l'OPA des deux premiers actionnaires du groupe, Ardian (9,4 % des actions) et le partenaire chinois Fosum Property (9,96 % des actions et 17 % des droits de vote), lancée en 2013 au prix unitaire de 17,5 euros par action; d'autre part, la contre-OPA de l'italien Global Resorts, de la famille Bonomi, au prix de 21 par titre, qui serait lancée du 7 août au 11 septembre.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Hotellerie et loisirs

En 2013 la France est demeurée le pays le plus visité devant les États-Unis et l'Espagne, attirant 84,7 millions de touristes étrangers. Les Chinois sont désormais les premiers visiteurs asiatiques (+23,4% à 1,7 million). En dépit de ces bonnes performances la France ne se situe qu'à la troisième place en termes de recettes (56,1 milliards de dollars), derrière les États-Unis (près de 140 milliards) et l'Espagne (60,4 milliards). Si les séjours sont plus longs sur notre territoire, la part de l'hôtellerie et des hébergements payants recule (67,1% en 2013 contre 69,6% en 2007), les visiteurs optant plutôt pour l'hébergement chez la famille, les amis, ou l'échange d'appartements. Entre 2000 et 2015, l'offre très haut de gamme d'hôtels à Paris aura augmenté de 50%, passant de neuf établissements (Ritz, Crillon, George V, Meurice, Royal Monceau, Bristol, Plaza Athénée, Prince de Galles, Lutetia) à quinze (en ajoutant Park Hyatt, Fouquet's Barrière, Shangri-La, Mandarin Oriental, Peninsula et Cheval Blanc). L'arrivée des chaînes asiatiques (Raffles et Shangri-La en 2010 et Mandarin Oriental en 2011), oblige les acteurs traditionnels, comme le Plaza Athénée, le Ritz et le Crillon, à réagir et à mener des rénovations. FTB/ACT/