FAURECIA refinance sa dette bancaire

10/11/2014 - 18:01 - Option Finance

(AOF) - Faurecia a annoncé lundi après la clôture la première étape de son plan de refinancement avec le renouvellement de sa ligne de crédit syndiquée. Afin d'allonger la maturité de sa dette, l'équipementier automobile va procéder au refinancement anticipé de sa ligne de crédit syndiquée d'un montant de 1,150 milliard d'euros, mise en place en décembre 2011 et de maturité décembre 2016. Au 30 juin 2014, la ligne actuelle n'était pas tirée. La nouvelle ligne de crédit syndiquée d'un montant de 1,2 milliard d'euros, d'une durée de cinq ans, sera mise en place par un groupe de dix banques. Ces dernières ont donné le 7 novembre 2014 leur accord de principe sur un montant de 1,2 milliard d'euros. Ce nouveau crédit syndiqué fera ultérieurement l'objet d'une syndication. Il prendra la forme d'une ligne de crédit revolving composée d'une seule tranche, de maturité décembre 2019. Son utilisation sera encadrée, à l'image de la ligne de crédit existante, par des clauses restrictives, notamment en matière de ratios financiers consolidés : ratio de dette nette / Ebitda inférieur à 2,5. Une fois le nouveau crédit syndiqué finalisé, l'équipementier automobile procédera au remboursement des montants éventuellement tirés sur l'ancienne ligne de crédit. Faurecia a précisé que Fitch Ratings lui a attribué aujourd'hui la note de long terme BB-, la perspective est stable.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Sixième équipementier automobile mondial, de " rang 1 ", leader ou co-leader sur chacun de ses principaux segments d'activité (techniques de contrôle des émissions, composants pour sièges, systèmes d'intérieurs) ; - Positionnement sur des secteurs extrêmement porteurs : allégement des composants, réduction des émissions de CO2, solutions de plateformes modulaires ; - Diversification du portefeuille clients, Volkswagen (25 % des ventes) étant le premier client du groupe devant Ford (15 %, 2ème client en Chine), Peugeot (14 %), General Motors (8 %) et BMW (8 %); - Internationalisation croissante, la part de l'Europe ayant été ramenée à 54 % des ventes contre 77 % en 2008, devant l'Amérique du nord (27 % des ventes), 13 % en Asie (dont 17 usines et 4 centres de R&D en Chine) et 5 % en Amérique latine. - Reprise des acquisitions - Plastal et Emcon, après des années d'immobilisme ; - Retour à la distribution de dividendes.

Les points faibles de la valeur

- Contexte tendu en Amérique du Sud et marché européen stabilisé à un niveau très bas ; - Ventes impactées négativement par la cherté de l'euro, notamment face aux monnaies d'Amérique latine ; - Difficultés en Amérique du nord (attente de lancements par Ford) et Amérique latine (marché brésilien en berne) ; - Difficultés de l'actionnaire principal, PSA ; - Endettement encore élevé dont la réduction pourrait passer, après le remboursement anticipé d'Oceanes, par la cession d'une division ; - Valeur de retournement désormais relativement chère en Bourse.

Comment suivre la valeur

- Activité dépendant entièrement des commandes des constructeurs et donc de la santé du marché automobile, par nature très cyclique ; - Sensibilité aux annonces du gouvernement dans le cadre d'un plan de soutien à l'automobile ; - Objectifs 2016 : basculement du chiffre d'affaires de l'Europe vers l'Asie, cible prioritaire du groupe qui vise une implantation de 60 sites en Chine en 2016 (17 % des ventes attendues), et vers les Etats-Unis où 5 nouvelles usines porteront à 43 le nombre total d'implantations en 2013 ; chiffre d'affaires de 21 Mds ; marge opérationnelle de 4,5 à 5 % et cash flow net de 300 M ; - Avancée des partenariats industriels avec Volkswagen, Ford et Renault demandeurs de plateformes modulaires générateurs de contrats à long terme pour les fournisseurs ; - Confirmation de la reprise observée au 1er semestre 2014 en Europe ; - Réalisation des objectifs 2014 d'une hausse de 2 à 4 % du chiffre d'affaires, d'un net relèvement des marges opérationnelles et d'un cash flow net positif ; - Spéculation régulière sur une vente de sa participation par Peugeot (57,1 % du capital).

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Automobile - Equipementiers

Sur les dernières années les équipementiers automobiles ont su évoluer. Alors qu'ils étaient précédemment considérés par les constructeurs comme de simples sous-traitants, ils ont su s'émanciper de ces clients et améliorer leur valeur ajoutée. Ils ont investi les nouveaux marchés porteurs et incorporent aujourd'hui un fort niveau de technologies dans les pièces qu'ils livrent. Le rapport de force s'est donc inversé : les constructeurs sont souvent devenus, pour une part croissante de leur production, de simples assembleurs, de plus en plus dépendants de leurs fournisseurs. L'exemple de Valeo est particulièrement parlant. Le groupe, qui parie beaucoup sur l'innovation, mise sur la réduction des émissions de CO2 et la conduite dite autonome ou intuitive, pour consolider ses positions. FTB/ACT/