(AOF) - Après deux séances dans le vert, les marchés actions européens sont repartis à la baisse ce mercredi. Le CAC 40 a cédé 1,51% à 4 179,88 points tandis que le FTSE Eurotop 100 a abandonné 1,14% à 2 721,01 points. A Wall Street aussi, l'heure est à la consolidation : le Dow Jones recule de 0,25% après avoir inscrit des records de clôture au terme de chacune des cinq dernières séances. Les indices boursiers ont été tirés vers le bas dès les premiers échanges par la baisse marquée des valeurs bancaires. Ces dernières ont pâti de la décision des autorités britanniques, suisses et américaines d'imposer un total de 3,4 milliards de dollars d'amendes à cinq établissements de premier plan (UBS, HSBC, Royal Bank of Scotland, Citigroup et JP Morgan) dans le cadre d'un règlement sur des manipulations présumées du marché des changes. L'ampleur des amendes confirme la sévérité des autorités vis-à-vis du secteur bancaire. Dans l'après-midi, les marchés ont creusé les pertes après les propos belliqueux du ministre de la défense ukrainien. Celui-ci a en effet déclaré que son pays se préparait au combat après avoir observé une importante concentration de troupes russes et de forces rebelles dans l'est du pays. Confirmant la détérioration de la situation, l'ONU a renforcé les craintes des marchés en faisant part de son inquiétude sur un risque d'escalade du conflit. A l'image des autres places européennes, les valeurs bancaires ont été les plus malmenées à Paris. En repli de 3,92%, Crédit Agricole a accusé la plus forte baisse du CAC 40 devant Société Générale (-3,15%). De leur côté, les "utilities" ont été pénalisées par le regain de tensions en Russie, premier exporateur de gaz naturel au monde. GDF Suez a ainsi cédé 2,64% et EDF, 2,25%. Seuls Accor et Solvay ont terminé en hausse (+0,01% et +0,53%). Le groupe hôtelier a été soutenu par Société Générale qui a relevé sa recommandation sur le titre à Achat tandis que le chimiste belge a bénéficié de rumeurs selon lesquelles il s'apprêtait céder Acetow, son activité spécialisée dans l'acétate de cellulose, pour 1,4 milliard d'euros. (P-J.L) FTB/MAF/