ILIAD bien orienté à l'ouverture après un chiffre d'affaires trimestriel en net hausse

13/11/2014 - 09:32 - Option Finance

(AOF) - Iliad enregistre la deuxième plus forte hausse du SBF 120 dans les premiers échanges après avoir dévoilé mercredi soir un chiffre d'affaires record au troisième trimestre en hausse de 11,76%, à 1,055 milliard d'euros, contre 944 millions d'euros un an plus tôt. Le groupe de télécommunication à bas prix a vu son activité dans la téléphonie et l'Internet fixes progresser de 2,6% à 626 millions d'euros sur la période, tandis que son revenu dans la téléphonie mobile s'est envolé de 29,6% à 416 millions d'euros. Son nombre total d'abonnés à lui aussi progressé dans chacune de ses branches pour s'établir au total à 15,38 millions, en hausse de 3,7%. En revanche, le revenu mensuel moyen par abonné (ARPU), un indicateur clef dans ce secteur, a retrouvé son niveau du premier trimestre à 35,50 euros, après une hausse à 35,80 euros fin juin. Le groupe propriétaire de la marque commerciale Free n'a pas divulgué d'objectifs chiffrés pour les mois à venir.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Référence, sous la marque Free, sur le marché du téléphone mobile avec 12 % du marché, dans l'Internet avec la Freebox Révolution (25 % du marché avec 5,5 millions d'abonnés) et dans la convergence fixe-mobile avec les licences 3G-4G (10 % du marché avec 7 millions d'abonnés) ; - Modèle économique fondé historiquement sur la sous-location du réseau Orange, les efforts de recherche portant sur la Freebox sur l'acquisition de réseaux modernes -fibre et 4G ; - Structure de coûts très inférieure à celle des concurrents, d'où une marge de plus de 40 % dans l'ADSL, contre 0 à 25 % pour ses concurrents ; - Croissance organique toujours à deux chiffres dans le mobile et dans l'Internet haut débit ; - Amélioration constante de la rentabilité du groupe malgré une politique d'investissements élevés, avec une rentabilisation en deux ans de l'activité fixe ; - Situation financière très saine, d'où le non recours à une augmentation de capital en cas de rachat du réseau mobile de Bouygues Télécom.

Les points faibles de la valeur

- Aucune présence hors de France ; - Dépendant de l'accord d'itinérance avec France Télécom et réseau de distribution encore limité ; - Brouillage dans la stratégie d'Iliad : rachat des activités mobile de Bouygues Telecom si ce dernier se rapprochait d'Orange ? ou aventure américaine avec l'offre sur T-Mobile US pour 15 Mds ? ; - Risque d'augmentation de capital si l'offre sur T-Mobile est acceptée.

Comment suivre la valeur

- Statut de valeur de croissance au coeur de la redistribution du paysage de la téléphonie mobile en France ; - Corrélation entre la valorisation boursière, la croissance de la base d'abonnés fixe-mobile et de la restructuration du secteur ; - Evolution de la consolidation du marché en France et de l'offre sur T-Mobile ; - Objectif d'un chiffre d'affaires supérieur à 4 Mds en 2015 et d'une marge opérationnelle supérieure à 40 % d'ici 2020 ; - Société contrôlée à 62 % par le le dirigeant-fondateur Xavier Niel.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Internet - FAI et sites internet

Selon une récente étude de Médiamétrie, 5,4 millions de foyers français (soit 19,6% du total) n'ont pas encore accès à internet. Ce pourcentage est en forte diminution car il s'élevait à 39% il y a seulement cinq ans et à 65% il y a neuf ans. Selon l'étude, la fracture numérique est d'abord générationnelle : 55,4% des foyers non équipés d'internet ont un chef de famille de plus de 65 ans. Autre source de fracture, la localisation : 25,9% des foyers non-accédant à Internet sont situés dans des communes rurales et seuls 15,7% se trouvent en région parisienne. Enfin, des niveaux de revenus moins élevés que la moyenne expliquent également le non-accès à internet. Sur le plan boursier, les valeurs des sociétés internet européennes demeurent bien inférieures à celles des sociétés cotées américaines. Ainsi des spécialistes estiment que la capitalisation cumulée de quatre grands acteurs (Zalando, Rocket Internet, Asos et Criteo) ne représente que 2% de la capitalisation des quatre géants américains (Google, Facebook, Amazon et Ebay). Les volumes d'introductions en Bourse de sociétés Internet en Europe sont presque cinq fois inférieurs à ceux observés aux Etats-Unis en 2014. De plus, un certain nombre de grands acteurs français (comme Priceminister ou Meetic) ont été repris par des intervenants étrangers. FTB/ACT/