VIVENDI : nette hausse des résultats après les cessions

14/11/2014 - 17:56 - Option Finance

(AOF) - Vivendi a publié des résultats en hausse au titre de son troisième trimestre, portés par des produits exceptionnels. Son résultat net part du groupe a ainsi été multiplié par plus de deux, passant de 376 millions d'euros au troisième trimestre 2013 à 839 millions d'euros au troisième trimestre 2014. Son résultat opérationnel (Ebit) a, lui, bondi de 94,7% à 395 millions d'euros. Enfin, son chiffre d'affaires a reculé de 0,9% à 2,412 milliards d'euros, pénalisé par le repli d'Universal Music (-5,9% à 1,094 milliard). Le groupe rappelle la fusion prochaine de SFR et Numericable, prévue le 27 novembre, suite à la cession de sa filiale de télécommunication au câblo-opérateur pour 13,5 milliards d'euros. De même, GVT, Activision Blizzard et Maroc Telecom n'apparaissent dans les comptes que sous la forme d'activités cédées ou en cours de cession, et ne figurent donc pas dans le chiffre d'affaires ou le résultat opérationnel du groupe de médias.

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Groupe de médias intervenant dans la télévision avec Canal + et GVT, leader brésilien, et l'édition musicale avec Universal, numéro un mondial ; - Eclaircissement de la stratégie, le groupe perdant son statut de holding après les cessions de l'activité jeux par Activision Blizzard et des télécoms -Maroc Télécom et SFR ; - Bonne visibilité pour Canal + qui a rapporté les lots 1 et 2 de l'appel d'offres pour le football en France ; - Fin du long conflit avec Lagardère autour de Canal+, conclu par la reprise, fin 2013, des 20 % de Lagardère dans la chaîne cryptée, pour près de 1 Md ; - Désendettement du groupe qui renoue avec une trésorerie nette de 2 Mds environ à la fin 2014 ; - Vers une redistribution du cash aux actionnaires qui recevront près de 5 Mds en 2014 et 2015.

Les points faibles de la valeur

- Stratégie dans la musique encore à confirmer, le numérique devant encore monter en puissance (streaming et abonnement) pour compenser la chute des demandes de disques ; - Impact de la baisse du real brésilien ; - Absence de prévision chiffrée pour 2014.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité au risque politique, notamment pour les réclamations fiscales à Bercy ; - Expansion en Europe et en Asie du rebond du marché américain de la musique après 15 ans de recul de la valeur du marché mondial ; - Précisions attendues pour la fin 2014 sur la stratégie qui sera fondée sur le renforcement de la présence dans les émergents et le numérique ainsi que sur la convergence entre Canal + et Universal Music ; - Evolution du dossier GVT, sur qui Telefonica et Telecom Italia renchérissent à plus de 8 Mds ; - Nomination de Vincent Bolloré, administrateur depuis fin 2012, au poste de président du conseil de surveillance ; - Capital éclaté, le premier actionnaire étant le Groupe Bolloré avec 5 %, mais peu susceptible d'être soumis à OPA, en raison de la présence, à hauteur de 3,52 %, du FSI.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Communication - Medias

La presse écrite française a continué à éprouver des difficultés l'an passé. Le chiffre d'affaires du secteur (quotidiens et magazines) a, en effet, perdu 5,3% en 2013, atteignant 8,25 milliards d'euros. C'est la sixième année consécutive de baisse d'activité pour le secteur. Cette évolution négative a surtout été provoquée par une baisse des recettes publicitaires, qui n'a pu être compensée par la progression des recettes numériques. La Direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC) estime que ces dernières représentaient à peine 5% du chiffre d'affaires des trois cents plus grands acteurs de la presse en France en 2013. L'an passé les ventes de diffusion (ventes au numéro et abonnements) ont baissé de 3,5% et les recettes publicitaires ont chuté de 8,5%, suite au recul des recettes liées à la vente d'encarts et aux petites annonces, qui souffrent particulièrement de la mauvaise conjoncture. La DGMIC prévoit que le secteur de la presse écrite française est installé de façon durable dans un cycle négatif et que son modèle économique doit se transformer en profondeur. FTB/ACT/