BELVEDERE : repli des ventes mais poursuite des gains de part de marché

14/11/2014 - 18:09 - Option Finance

(AOF) - Belvédère a réalisé au troisième trimestre 2014 un chiffre d'affaires net (hors droits d'accises) de 120,3 millions d'euros, en baisse de 14,1%. A change constant, le repli est de 14,6%. Sur neuf mois, le chiffre d'affaires s'est établi à 356,7 millions, soit une baisse de 9,5% (-9,6% hors effet de change). Le groupe de spiritueux avait anticipé cette baisse qui s'explique par la dégradation un marché des vins et spiritueux et par sa stratégie volontariste de préservation des marges. Dans ce contexte, Belvédère estime avoir démontré la solidité de ses marques phares qui continuent de gagner des parts de marché. Sur les neuf premiers mois de 2014, William Peel, Sobiecki, Fruit &Wine progressent en effet plus vite en volumes que le marché français et gagnent des parts de marché. En conséquence, le groupe consolide sa position de troisième acteur du marché français des spiritueux. Au cours du troisième trimestre 2014, le groupe a poursuivi la mise en oeuvre de bonnes pratiques et son management considère désormais que la normalisation est achevée. Un nouveau plan stratégique s'attachant au développement du groupe à moyen terme sera dévoilé avant la fin de l'année 2014. Le groupe anticipe que la stratégie de focalisation sur les activités à fortes marges continuera d'affecter le niveau d'activité du groupe au 4ème trimestre 2014, mais il réitère son double objectif : un résultat opérationnel courant 2014 positif, hors provision pour dépréciation non récurrente sur stocks et créances clients et l'atteinte d'une rentabilité opérationnelle dans les normes du secteur des vins et spiritueux à moyen-terme.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

L'embargo russe sur les produits agricoles et agroalimentaires européens (excepté le vin), en vigueur jusqu' 8 août 2015 en réponse aux sanctions des pays occidentaux dans le cadre de la crise ukrainienne, pèse sur le secteur agro-alimentaire français. La France est le dixième fournisseur de la Russie, derrière l'Allemagne, la Pologne et devant l'Italie et l'Espagne. Selon le président du principal syndicat agricole, la FNSEA, le commerce agroalimentaire avec la Russie croît de 10% par an depuis une dizaine d'années et représente un chiffre d'affaires d'environ 1 milliard d'euros. Cet embargo intervient alors que la situation est déjà difficile pour le secteur, qui a enregistré pour la première fois un net recul en volume de sa production au premier semestre 2014 (-2,2% contre + 0,6% en 2013), selon l'Insee. L'Association Nationale des Industries Alimentaires (Ania) estime que, depuis le début de l'année, un millier d'emplois ont été supprimés. La situation est particulièrement critique dans les secteurs du porc et de la volaille. En cause, notamment, la guerre des prix, qui pèse sur la rentabilité. FTB/ACT/