ZODIAC AEROSPACE : la rentabilité opérationnelle s'est érodée sur l'exercice

25/11/2014 - 08:34 - Option Finance

(AOF) - Zodiac a enregistré sur l'exercice 2013/2014, clos fin août, un résultat net part du groupe de 354,4 millions d'euros, en retrait de 4,4%, et un résultat opérationnel courant de 549,9 millions d'euros, en retrait de 2,7%. Le consensus Reuters était de 545,8 millions. Hors impact des taux de change et hors impact des acquisitions, il ressort en progression de 2%. La marge opérationnelle courante de l'équipementier aéronautique est ressortie à 13,2% contre 14,5% sur l'exercice précédent. Le chiffre d'affaires s'est élevé à 4,175 milliards d'euros. Les impacts de changement de périmètre, de 2,7 points, ont compensé en partie l'impact négatif des parités de change (âˆ'3,1 points). Hors ces effets, la croissance organique ressort à +7,7%. Le Conseil de surveillance proposera, à l'Assemblée générale des actionnaires du 15 janvier 2015, la distribution d'un dividende de 0,32 euro par titre, stable par rapport à celui de l'exercice 2012/2013 (ajusté de la division par 5 du pair de l'action). S'agissant des perspectives pour l'exercice 2014/2015, Zodiac Aerospace s'attend à profiter de la croissance du trafic aérien et de la montée en cadence des programmes civils. Grâce aux plans industriels mis en place dans ses activités Sièges, l'équipementier aéronautique anticipe un retour progressif à un niveau de rentabilité opérationnelle " conforme aux standards du groupe " au cours de l'exercice.

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Les points forts de la valeur

- Leader mondial des équipements et systèmes aéronautiques, organisé en 3 branches, les équipements cabines (57 %), les Aircraft systems (28 % des ventes) et la sécurité (15%) ; - Dynamique du marché de l'aéronautique, au rythme deux fois supérieur à celui de la croissance mondiale ; - Bonne diversification du portefeuille client dans l'aviation civile (90 % des ventes) et répartition géographique équilibrée des ventes (Europe 31, %, Etats-Unis 31,5 %, autres pays d'Amérique 11 %) ; - Capacité de résistance en période de retournement grâce à l'activité après-vente (40% du CA) ; - Renforcement de la structure du groupe, qui a doublé de taille en 6 ans grâce à une politique maîtrisée et rentable d'acquisitions (IPS, IMS, NAT, Contour, La Jonchère, Triagnosys, PPP, Greenpoint...), avec une entrée récente dans le secteur de l'aviation de luxe ; - Exceptionnelle visibilité de l'activité, avec un carnet de commandes plus de 5 fois supérieur au chiffre d'affaires ; - Situation financière saine malgré la poursuite des acquisitions.

Les points faibles de la valeur

- Plus exposé que ses pairs à l'aéronautique civile (difficultés persistantes sur certains programmes, segment très cyclique) ; - Impact négatif des taux de change ; - Retard de croissance en début d'année dans le secteur des cuisines pour avions ; - Dégradation de la rentabilité de la branche Aircraft Interiors au début 2014 ; - Rendement très faible et valeur chère en Bourse, sanctionnée à la première déception.

Comment suivre la valeur

- Sensibilité à la parité euro/dollar ; - Evolution de la branche Aircraft systems, prioritaire dans le développement à long terme ; - Poursuite du succès de la nouvelle cabine ISIS, disponible sur l'Airbus A320 et Boeing 737 ; - Obtention de commandes en Chine où le groupe vient d'ouvrir une nouvelle usine d'assemblage de sièges ; - Acquisitions à venir, pour lesquelles le groupe dispose d'une enveloppe comprise entre 1 et 1,5 Md ; - Réalisation des objectifs 2013-2014 d'une croissance organique du chiffre d'affaires ; - Aspect spéculatif limité par la convention signée en juin 2014 sur une incessibilité des titres par les actionnaires familiaux historiques (25 % du capital et 40,3 % des droits de vote), les salariés détenant près de 25 % du capital et BPIFrance 2,1 %.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Aéronautique - Défense

Au premier semestre 2014, le chiffre d'affaires de l'industrie aéronautique française, qui représente toujours l'une des plus gros fortes contributions aux exportations françaises, a progressé de 4,3% par rapport au premier semestre 2013. Les ventes d'Airbus pèsent pour près de 50% de ces exportations. Le constructeur bénéficie de la hausse du transport aérien (+ 4,8% par an en moyenne), des besoins croissants en équipements neufs dans les pays émergents et du renouvellement de flottes, trop consommatrices de carburant, dans les pays matures. Sur le premier semestre 2014 ce sont néanmoins les ventes de satellites et d'hélicoptères qui sont devenues le moteur principal des exportations aéronautiques. Le dynamisme des exportations de satellites au Luxembourg, en Russie et en Inde, ainsi que les ventes d'hélicoptères en Angola, ont soutenu l'activité. Sur le plan mondial, Airbus et Boeing représentent désormais à eux deux 30% des profits du secteur (soient 26,4 milliards de dollars), contre 16% en 2007. Cette sensible progression provient essentiellement des progrès réalisés par l'avionneur français sur le plan de la rentabilité. FTB/ACT/