CAMPBELL SOUP : prévisions annuelles à la baisse à cause des effets de change

25/11/2014 - 14:37 - Option Finance

(AOF) - Campbell Soup a publié au titre du premier trimestre de son exercice décalé un bénéfice en hausse de 20,5% à 368 millions de dollars ou 74 cents par action, excédant ainsi de 2 cents la prévision du consensus FactSet. L'icône alimentaire du "ready made" rendue mondialement célèbre par le pop art a aussi dépassé les anticipation du marché en termes de ventes. Son chiffre d'affaires a crû de 4% par rapport au premier trimestre 2013-2014, à 2,26 milliards de dollars là où les analystes attendaient 2,22 milliards Sa marge brute s'est en revanche repliée de 1,2 point à 34,7% du chiffre d'affaires. Concernant ses perspectives, Campbell Soup a abaissé son objectif de résultat annuel et table désormais sur 2,42 à 2,50 dollars par action contre 2,45 à 2,50 dollars jusqu'à présent. Ses ventes sont attendues en hausse de 0,à 2%, contre +1 à +2% pour la précédente prévision. Le groupe invoque notamment des effets de devises défavorables.

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LE SECTEUR DE LA VALEUR

Agroalimentaire

L'embargo russe sur les produits agricoles et agroalimentaires européens (excepté le vin), en vigueur jusqu' 8 août 2015 en réponse aux sanctions des pays occidentaux dans le cadre de la crise ukrainienne, pèse sur le secteur agro-alimentaire français. La France est le dixième fournisseur de la Russie, derrière l'Allemagne, la Pologne et devant l'Italie et l'Espagne. Selon le président du principal syndicat agricole, la FNSEA, le commerce agroalimentaire avec la Russie croît de 10% par an depuis une dizaine d'années et représente un chiffre d'affaires d'environ 1 milliard d'euros. Cet embargo intervient alors que la situation est déjà difficile pour le secteur, qui a enregistré pour la première fois un net recul en volume de sa production au premier semestre 2014 (-2,2% contre + 0,6% en 2013), selon l'Insee. L'Association Nationale des Industries Alimentaires (Ania) estime que, depuis le début de l'année, un millier d'emplois ont été supprimés. La situation est particulièrement critique dans les secteurs du porc et de la volaille. En cause, notamment, la guerre des prix, qui pèse sur la rentabilité. FTB/ACT/