CAPGEMINI élargit son contrat de BPO avec le groupe brésilien Algar

26/11/2014 - 14:00 - Option Finance

(AOF) - Capgemini a élargi son contrat conclu en 2011 avec le groupe Algar, l'un des plus grands conglomérats brésiliens, et conduit avec succès le lancement opérationnel de ce projet. Le groupe de services informatiques et de conseil, dorénavant fournisseur exclusif des services BPO d'Algar, confirme ainsi au Brésil sa position de leader global du Business Process Outsourcing (externalisation des processus métiers) pour les fonctions comptable et financière. Il s'agit d'un contrat de 43 millions d'euros. En 2011, Capgemini avait signé avec Algar un contrat d'une valeur de 31 millions d'euros pour une durée de 13 ans - soit l'un des plus longs contrats BPO du secteur. Le contrat actualisé élargit le champ d'intervention de Capgemini auprès d'Algar : il comprend désormais les divisions Télécommunications et Technologies du groupe ainsi que sa holding. Algar a consolidé ses contrats de BPO en choisissant Capgemini comme fournisseur de services pour l'ensemble de ses fonctions comptable et financière, dont la Comptabilité Générale et Analytique (R2A)3, les Achats opérationnels et la Comptabilité Fournisseurs (P2P)4, la Comptabilité clients et le Recouvrement (C2C)5 et la Gestion des Ressources Humaines (HRO).

AOF - EN SAVOIR PLUS

Les points forts de la valeur

- Dixième mondial et premier européen des services informatiques - intégration de systèmes (40 %), infogérance (41 %), services de proximité sous la marque Sogeti (15 %) et conseil (4 %) ; - Diminution du poids de l'Europe dans l'activité (dont France pour 22 %, le Royaume-Uni-Irlande pour 20 % et le Benelux pour 11 %) au profit de l'Amérique du nord (21 %) et des pays émergents (9%) ; - Majorité des revenus tirés de l'infogérance et de l'intégration de systèmes, peu sensibles aux cycles économiques ; - Recentrage sur des activités à forte marge et à forte croissance : cloud (stockage de données hors de l'entreprise), big data (collecte des données sur les réseaux sociaux), mobilité et réseaux sociaux ; - Croissance continue dans l'offshore, 45 % des effectifs étant installés dans les pays à bas salaires, notamment l'Inde, d'où une capacité à maîtriser les marges ; - Retombées importantes du partenariat commercial avec Areva après le rachat de Euriware ; - Bonne visibilité avec un carnet de commandes légèrement supérieur au chiffre d'affaires et une croissance embarquée anticipant un très bon premier semestre 2014 ; - Gestion historiquement prudente du bilan et situation financière solide dont la note a été relevée par Standard & Poor's.

Les points faibles de la valeur

- Environnement sectoriel déflationniste et fortement concurrentiel ; - Sensibilité à la cherté de l'euro par rapport à la livre sterling, au dollar et au real brésilien ; - Forte sensibilité du résultat aux frais de personnel (2/3 des charges d'exploitation) ; - Présence dans les pays émergents encore inférieure à celle de ses concurrents et insuffisante en Asie-Pacifique (moins de 5 % des ventes).

Comment suivre la valeur

- Sensibilité du chiffre d'affaires aux investissements informatiques des entreprises d'une part, aux effectifs et au niveau d'intercontrats d'autre part ; - Volatilité boursière en liaison avec les annonces de ses concurrents, notamment l'américain Accenture ; - Attente d'acquisitions en Amérique du nord ; - Avancée du plan d'actions 2015 visant une croissance à deux chiffres de la marge brute ; - Réalisation de l'objectif 2014 d'une croissance du chiffre d'affaires comprise entre 2 et 4 %, d'une marge opérationnelle entre 8,8 et 9 % et d'un free cash-flow supérieur à 500 M ; - Valeur opéable, avec un capital éclaté où les administrateurs et salariés détiennent 9,8 % du capital, d'où des rumeurs récurrentes d'intérêt d'un acteur étranger (indien ou américain notamment) souhaitant s'implanter en Europe.

LE SECTEUR DE LA VALEUR

Informatique - SSII

La publication des résultats semestriels des SSII françaises confirme que les conditions de marché s'améliorent mais que la croissance demeure atone. Certaines SSII parviennent toutefois à tirer leur épingle du jeu. C'est le cas du leader français, Capgemini, dont le chiffre d'affaires a progressé de 4,7%. Toutefois cette progression provient surtout de l'intégration d'Euriware, l'ex-SSII du groupe Areva. A périmètre constant, la croissance se limite à 1,5% (1,9% pour le seul second trimestre). Quant à Atos, troisième sur le marché français derrière IBM, son volume d'activités a reculé de 2% sur un an en France, et a également subi de mauvaises performances au Benelux et dans les pays nordiques. La marge opérationnelle est tombée à 0,2% en France sur les six premiers mois de l'année, contre 1,6% un an plus tôt. Le rachat de Bull devrait lui permettre d'enrayer son déclin sur le marché français. En revanche, Sopra (septième dans l'Hexagone derrière Accenture) confirme sa solidité avec un chiffre d'affaires français en hausse de 2,5 % sur un an et une marge opérationnelle en nette amélioration (elle passe de 7,5% à 8,3% en un an). Suite à l'absorption de Steria, le chiffre d'affaires du nouvel ensemble dépassera le seuil de 1,3 milliard d'euros de chiffre d'affaires annuel en France, devançant ainsi Atos. FTB/ACT/